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Nil Nikandrov: Nouvelle tentative de Révolution orange en Équateur

Par Nil Nikandrov – le 9 juillet 2015 – Source Strategic Culture
Traduction: http://lesakerfrancophone.net/nouvelle-tentative-de-revolution-orange-en-equateur/

Le président équatorien Correa tire la sonnette d’alarme. Le pays pourrait être confronté à un nouveau coup d’État. Il y a de bonnes raisons de soutenir cette allégation. Dans son adresse hebdomadaire au peuple en mars dernier, le président a déclaré que les protestations en Équateur étaient organisées par des ennemis de la révolution citoyenne tandis que l’opposition pratique la stratégie de la guerre d’usure.

Selon lui, les partis et organisations fondés par des structures internationales sont soumis à l’influence de l’Agence centrale de renseignement des États-Unis (CIA), qui fait tout ce qu’elle peut pour créer des foyers de chaos et de violence et entraver les actions créatives du gouvernement. Parlant au peuple, Correa donne souvent des détails sur la politique du changement de régime doux pratiqué par Washington en Amérique latine. Selon le président, il existe un plan en quatre phases pour déstabiliser l’Équateur.

Premièrement: Un lavage de cerveau du public (ablandamiento) sera lancé par les médias agissant en tant que porte-parole de partis d’une opposition politique informelle. Leur mission sera d’inciter au mécontentement public et de désigner le gouvernement comme le principal coupable.

Deuxièmement: L’opposition tentera de discréditer le gouvernement, comme illégal et agissant contre les intérêts du peuple. Pour convaincre les gens ils lanceront une intense campagne de propagande accompagnée de milliers de publications biaisées, de faux documents d’analyse répandant des informations émanant de sources prétendument fiables. Ils utiliseront aussi les réseaux sociaux.

Troisièmement: Les forces anti-gouvernementales chaufferont à blanc les protestations de rue en organisant des manifestations. Peu importe combien de manifestants seront dans les rues. Les marionnettes dans les médias mettront les événements en évidence conformément aux instructions reçues pour convaincre le monde que l’Équateur est un pays déchiré par les conflits.

Quatrièmement: L’opposition utilisera différentes méthodes non violentes recommandées par Gene Sharp pour faire tomber le gouvernement. C’est quelque chose qu’ils essaient de faire au Venezuela et en Argentine.

Cinquièmement: L’opposition attaquera les fondements du pouvoir. Elle saisira les bâtiments du gouvernement, provoquera des émeutes de rue, stimulera le mécontentement dans l’armée, etc. La CIA sait comment faire.

Tout sera fait pour faire partir le président.

Rafael Correa ne fait pas mystère qu’il doit contrer quotidiennement de telles actions hostiles. Peu importe que la révolution citoyenne ait beaucoup plus de partisans que le mouvement d’opposition. Correa a averti les comploteurs que toute tentative d’organiser une révolution de couleur serait repoussée. En même temps, il a proposé un dialogue sur les questions brûlantes. Rafael Correa n’est pas enclin à prendre des mesures unilatérales. Toutes les décisions significatives sont prises après des référendums et des consultations à l’échelle du pays. Cette fois, le gouvernement n’a pas fait suffisamment d’efforts pour expliquer le nouvel impôt que le président Rafael Correa a présenté à l’Assemblée nationale (à majorité gouvernementale), qui visait à lever de nouvelles taxes sur les héritages et les plus-values. Il s’est trompé, croyant que l’opposition ne pourrait pas s’en servir comme d’un prétexte pour protester vu que les nouvelles mesures n’affectaient que 2% de la population.

Les manifestations réclament la fin des réformes sociales et la démission du président Rafael Correa

L’opposition se plaint constamment de la censure exercée par le gouvernement, mais cette fois, les potentialités des magnats qui contrôlent les médias ont été sous-estimées. Contre toute attente, de nombreux représentants de la classe moyenne ont participé aux manifestations des deux dernières semaines sous le slogan que l’Équateur n’est pas le Venezuela. Il y avait des appels à la fin des réformes sociales et à la démission de Correa. Pour normaliser la situation, le président a décidé de suspendre les réformes et de tenir des consultations avec les dirigeants de l’opposition. Il a voulu rétablir la paix avant la visite du pape François. L’opposition a ignoré l’appel du président, pensant qu’il voulait gagner du temps. Les manifestations ont continué. L’opposition sert les intérêts des clans d’oligarques. Poussée par les médias d’extrême-droite, il est difficile de s’attendre à ce qu’elle se comporte différemment. Au vu de la montée des tensions, le président Correa et le gouvernement ont décidé le 25 juin d’entamer un dialogue national sur l’équité et la justice sociale. Le dialogue est censé durer environ trois mois afin de discuter de quelles réformes le pays a besoin pour correspondre aux aspirations de la majorité des Équatoriens. Sa mission est de créer une société où les biens communs priment sur les intérêts personnels. Combattre l’inégalité et préserver la paix dans le pays – tels sont les buts de la politique adoptée par le gouvernement de Correa.

En fait, l’opposition a refusé le dialogue. Début juin, des manifestations ont eu lieu à Quito, Guayaquil, Cuenca et dans d’autres villes, accompagnées de violences et de désordres. Des douzaines de mouchards ont provoqué des tensions. Il y avait des gens sous l’influence de drogues et d’alcool, certains groupes de manifestants étaient armés de barres de fer, de piques et de coups de poing américains. La police a eu du mal à faire reculer les manifestants lorsqu’ils ont tenté de se frayer un passage vers le Carondelet Palace, le siège du gouvernement. Malgré toutes les provocations, il n’y a pas eu d’usage excessif de la force contre les manifestants, alors qu’au moins une douzaine de policiers ont été emmenés à l’hôpital grièvement blessés. Les partisans de Rafael Correa se sont rassemblés près du palais présidentiel, formant une muraille vivante sur le chemin des provocateurs. S’adressant aux gens depuis le balcon, Correa a mis en garde contre les plans des dirigeants de l’opposition qui voulaient déstabiliser le pays en organisant une marche sur Quito.

Selon le président, il était prêt à défendre la révolution citoyenne sans recourir à la violence et à conduire le pays à la paix et à la démocratie. Correa a confirmé sa décision de briguer la présidence en 2017. Il a offert à l’opposition d’organiser un référendum et de voir si le peuple lui faisait confiance. Il est encore populaire, c’est pourquoi l’opposition veut le renverser à l’aide de révolutions de couleur et de maïdans plutôt que d’un vote populaire. Dans ces circonstances, la Central Intelligence Agency (CIA) et la National Security Agency (NSA) ont intensifié leurs activités. Mario Pazmiño, ancien chef des renseignements militaires, et le colonel à la retraite César Carrión sont les personnes les plus fréquemment citées comme servant d’officiers de liaison entre l’opposition radicale et les services spéciaux états-uniens.

Les services de sécurité équatoriens disent que les plans de l’opposition comprennent la fermeture des frontières et le blocage des aéroports à Quito et Guayaquil. Le ministre de l’Intérieur José Serrano a déclaré que l’opposition faisait empirer la situation dans le but d’empêcher le pape de se rendre dans le pays. Il est peu probable que les chefs de l’opposition dans un pays catholique puissent faire de tels plans d’eux-mêmes. Indubitablement, l’opération a été planifiée et préparée par la CIA. Les plans ont été déjoués. Le pape François a déclaré qu’il n’avait jamais eu l’intention de renoncer à sa visite. Les maires de Quito, Guayaquil et le gouverneur de la province d’Azuay sont des chefs de l’opposition bien connus. Ils ont déclaré que la confrontation reprendrait immédiatement après la fin de la visite du pape, le 8 juillet. De puissants oligarques, des banques, UMINT de Chevron, la cinquième colonne au sein des services du pouvoir, des dirigeants syndicaux vénaux, des Indiens et des organisations étudiantes sont impliqués dans le complot. De nombreuses organisations non gouvernementales ont intensifié leurs activités. L’ambassade des États-Unis à Quito travaille sans relâche pour réaliser le scénario d’un Maïdan équatorien.

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

À lire aussi Arménie : les révolutions de couleur. Autopsie et travaux pratiques

USA – Le terroriste c’est nous : révélation de sites noirs de la CIA sur le sol étasunien

En avril 2004, le monde a été choqué et horrifié par la dissémination de photographies des tortures sadiques pratiquées par les militaires américains à la prison d’Abou Ghrib en Irak. Les détenus de la prison, dont la plupart étaient enfermés pour s’être opposés à l’occupation militaire américaine, y étaient battus, torturés, soumis à des sévices sexuels et tués.

À l’époque, le World Socialist Web Site avait expliqué que les crimes révélés par ces photos et la psychologie dont ils procédaient ne pouvaient être compris qu’en rapport avec la brutalité des relations sociales aux États-Unis et avec les sales objectifs coloniaux de la guerre elle-même.

Source: Andre Damon – WSWS

Le WSWS avertissait en outre de ce qu’« une telle armée, accompagnée d’une foule grandissante de mercenaires professionnels ‘civils’, représentait un danger non seulement pour les peuples opprimés du Moyen-Orient, de l’Asie centrale et d’ailleurs, mais encore pour les droits démocratiques de la population aux États-Unis ».

Une décennie plus tard, cette évaluation était entièrement confirmée. Mardi 24 février, le journal The Guardian révélait l’existence de ce qu’il décrit comme un « site noir » dans un quartier de l’ouest de Chicago, ‘West Side’, où la police détient, bat et torture des prisonniers, tout en cachant à leurs familles et à leurs avocats où ils se trouvent.

Le journal écrit: « Le service de police de Chicago exploite un centre d’interrogatoire officieux, rendant les citoyens américains introuvables pour leur familles ou leurs avocats tout en étant enfermés dans ce que les avocats disent est l’équivalent d’un site noir de la CIA sur le sol américain. »

Parmi les personnes détenues dans cette installation il y avait Jacob Brian Church, l’un des « Trois de l’OTAN » qui avaient été piégés par une machination de la police de Chicago en 2012 dans le cadre de manifestations contre l’alliance militaire menée par les Etats-Unis, alors en réunion à Chicago.

Church a été emmené au centre secret et menotté à un banc pendant 17 heures. La police a monté, sur la base d’accusations de terrorisme, un coup contre lui et deux autres manifestants et ils furent par la suite condamnés à cinq ans de prison.

Vic Suter, autre participante aux manifestations, a dit qu’elle avait été emmenée dans ce centre, enchaînée à un banc et interrogée pendant dix-huit heures avant d’être autorisée à voir un avocat.

Le Guardian écrit que des détenus emmenés dans ce centre signalent avoir été battus et avoir subi d’autres tortures aux mains de la police. En 2013, un détenu a été trouvé inconscient dans une salle d’entrevue de l’installation. Il est mort par la suite.

Jeudi, le site web The Intercept, a corroboré l’article du Guardian en interviewant une autre victime de torture dans ce centre. Cette personne avait été menottée sur un banc et frappée au visage et à l’aine jusqu’à ce qu’elle accepte de fournir un faux témoignage à la police.

Les révélations suivent l’article du Guardian de la semaine dernière révélant que Richard Zuley, un des principaux tortionnaires du centre de détention de Guantanamo, avait utilisé des techniques similaires pour arracher de faux aveux à des suspects dans des affaires de meurtre quand il était enquêteur de la police de Chicago.

Chicago a une longue histoire de violence policière. C’est également le fief politique de Barack Obama et la ville est gérée depuis 2011 par Rahm Emanuel, ancien chef du personnel de la Maison Blanche d’Obama.

L’administration Obama, loin de répudier les actes horribles et criminels de son prédécesseur, a déployé de plus en plus directement la violence de l’appareil policier contre le peuple américain. L’application de plus en plus ouverte des méthodes meurtrières de la « guerre contre le terrorisme », testées et perfectionnées en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, en Libye, en Syrie, en Somalie et au Yémen, sur le sol des Etats-Unis, a été marquée par une suite d’événements.

.En septembre 2010, l’administration Obama a ordonné des descentes dans les domiciles des dirigeants de l’Anti-War Committee et de la Freedom Road Socialist Organization à Minneapolis et Chicago sur des accusations de « soutien matériel au terrorisme. »

. En mai 2012, la police de Chicago a arrêté les « Trois de l’OTAN, » les accusant de complot en vue de commettre des actes terroristes.

. En mars 2013, le procureur général américain, Eric Holder, a déclaré que le président avait le droit de tuer des citoyens américains sans procès ou autre procédure juridique légitime, y compris à l’intérieur des frontières des États-Unis.

. Un mois plus tard, en avril 2013, la ville de Boston était placée de facto sous la loi martiale à la suite des attentats du marathon de Boston; on a ordonné aux habitants de « chercher refuge là où ils se trouvaient », tandis que véhicules blindés et hélicoptères patrouillaient la ville et que la police faisait, sans aucun mandat, des fouilles de maison à maison.

. En juin 2014, l’American Civil Liberties Union (ACLU) a publié un rapport intitulé « La guerre retourne au pays : la militarisation excessive de la police américaine. » L’ACLU a signalé que le ministère de la Défense avait transféré 4,3 milliards de dollars de matériel militaire, y compris des véhicules blindés, des hélicoptères, et des mitrailleuses lourdes, aux services de police locaux.

. En août 2014, les autorités ont réagi aux protestations contre l’assassinat par la police d’un adolescent non armé, Michael Brown, par une répression policière de style militaire. On a arrêté des centaines de manifestants pacifiques, tirés sur eux avec des balles de caoutchouc ou on les a aspergés de gaz lacrymogènes et plus d’une dizaine de membres de la presse ont été arrêtés.

L’administration Obama est actuellement à la recherche d’une nouvelle Autorisation pour l’utilisation de la force militaire, officiellement pour lutter contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie (EI), mais sans limites géographiques définies. Le mercredi 25 février, trois habitants de Brooklyn ont été arrêtés dans le cadre de cette nouvelle guerre contre l’EI, ce qui soulève clairement la possibilité que cette seconde « guerre contre le terrorisme » devienne l’occasion de mener des opérations de police de type militaire sur le sol américain.

Cette évolution montre la convergence croissante du militarisme à l’étranger et de l’attaque des droits démocratiques aux États-Unis mêmes. Ce qui unit ces deux processus ce sont les intérêts de classe de l’aristocratie financière et les méthodes criminelles qu’elle emploie dans la défense de sa richesse et de son pouvoir.

Dans la poursuite de ces objectifs, la classe dirigeante cherche à mobiliser les secteurs les plus rétrogrades et les plus réactionnaires de la population, y compris des gardiens de prison sadiques et des enquêteurs de police aux idées fascistes. Mais la responsabilité ultime de ces crimes incombe à des éléments qui se trouvent aux plus hauts niveaux de l’État.

Il est utile de rappeler que l’année dernière, le Sénat américain a publié un rapport mettant en cause l’administration Bush dans un régime brutal de torture mené à Guantanamo et dans des centres de torture de la CIA à travers le monde (« sites noirs »). Aucun de ceux qui se sont rendus coupables de ces crimes n’ont été appelés à rendre des comptes. Au contraire, ceux qui les ont ordonné et réalisés ont défendu leurs actes et l’administration Obama elle, a cherché à bloquer toute poursuite contre eux.

Les actes de la classe dirigeante expriment le caractère fondamental du capitalisme américain, basé sur le parasitisme, la fraude, la criminalité et un ordre économique en profond déclin. La classe dirigeante américaine n’a pas de réponse autre que la violence et la répression à la crise de son système et à la croissance inévitable de l’opposition sociale.

Il est aussi à prendre en considération, tel que je lisais hier soir sur le site de Rutherford Institute, que la police « privée » (si vous pouvez imaginer cela) fonctionnant au-delà des lois applicables aux corps policiers « ordinaires » représentaient une force au double du nombre des forces municipales, étatiques et fédérales. J’ai relu à deux fois l’article, et c’est bien ce qu’il indique: https://www.rutherford.org/publications_resources/john_whiteheads_commentary/private_police_mercenaries_for_the_american_police_state

Cela fait froid dans le dos, à tout vous dire, et je me demande quand est-ce que cela sera aussi le cas au Canada, qui prend toutes ses instructions de Washington et des Pentagoons! – DanleMiel, 4 Mars 2015, Montréal

INFORMATION WAR: Manipulating hearts and minds

« A history of false flag attacks used to manipulate the minds of the people! « In individuals, insanity is rare; but in groups, parties, nations, and epochs it is the rule. » ― Friedrich Nietzsche

« Terrorism is the best political weapon for nothing drives people harder than a fear of sudden death ». – Adolph Hitler

« Why of course the people don’t want war … But after all it is the leaders of the country who determine the policy, and it is always a simple matter to drag the people along, whether it is a democracy, or a fascist dictatorship, or a parliament, or a communist dictatorship … Voice or no voice, the people can always be brought to the bidding of the leaders. That is easy. All you have to do is to tell them they are being attacked, and denounce the pacifists for lack of patriotism and exposing the country to danger. It works the same in any country. » – Hermann Goering, Nazi leader.

« The easiest way to gain control of a population is to carry out acts of terror. [The public] will clamor for such laws if their personal security is threatened ». – Josef Stalin

There are many documented false flag attacks, where a government carries out a terror attack … and then falsely blames its enemy for political purposes. In the following 53 instances, officials in the government which carried out the attack (or seriously proposed an attack) admits to it, either orally or in writing:

(1) Japanese troops set off a small explosion on a train track in 1931, and falsely blamed it on China in order to justify an invasion of Manchuria. This is known as the « Mukden Incident » or the « Manchurian Incident ». The Tokyo International Military Tribunal found: « Several of the participators in the plan, including Hashimoto [a high-ranking Japanese army officer], have on various occasions admitted their part in the plot and have stated that the object of the ‘Incident’ was to afford an excuse for the occupation of Manchuria by the Kwantung Army …. » And see this.
(2) A major with the Nazi SS admitted at the Nuremberg trials that – under orders from the chief of the Gestapo – he and some other Nazi operatives faked attacks on their own people and resources which they blamed on the Poles, to justify the invasion of Poland.
(3) Nazi general Franz Halder also testified at the Nuremberg trials that Nazi leader Hermann Goering admitted to setting fire to the German parliament building in 1933, and then falsely blaming the communists for the arson.
(4) Soviet leader Nikita Khrushchev admitted in writing that the Soviet Union’s Red Army shelled the Russian village of Mainila in 1939 – while blaming the attack on Finland – as a basis for launching the « Winter War » against Finland. Russian president Boris Yeltsin agreed that Russia had been the aggressor in the Winter War.
(5) The Russian Parliament, current Russian president Putin and former Soviet leader Gorbachev all admit that Soviet leader Joseph Stalin ordered his secret police to execute 22,000 Polish army officers and civilians in 1940, and falsely blame it on the Nazis.
(6)The British government admits that – between 1946 and 1948 – it bombed 5 ships carrying Jews attempting to flee the Holocaust to seek safety in Palestine, set up a fake group called « Defenders of Arab Palestine », and then had the psuedo-group falsely claim responsibility for the bombings (and see this, this and this).
(7) Israel admits that in 1954, an Israeli terrorist cell operating in Egypt planted bombs in several buildings, including U.S. diplomatic facilities, then left behind « evidence » implicating the Arabs as the culprits (one of the bombs detonated prematurely, allowing the Egyptians to identify the bombers, and several of the Israelis later confessed) (and see this and this).
(8) The CIA admits that it hired Iranians in the 1950′s to pose as Communists and stage bombings in Iran in order to turn the country against its democratically-elected prime minister.
(9) The Turkish Prime Minister admitted that the Turkish government carried out the 1955 bombing on a Turkish consulate in Greece – also damaging the nearby birthplace of the founder of modern Turkey – and blamed it on Greece, for the purpose of inciting and justifying anti-Greek violence.
(10) The British Prime Minister admitted to his defense secretary that he and American president Dwight Eisenhower approved a plan in 1957 to carry out attacks in Syria and blame it on the Syrian government as a way to effect regime change.
(11-21) The former Italian Prime Minister, an Italian judge, and the former head of Italian counterintelligence admit that NATO, with the help of the Pentagon and CIA, carried out terror bombings in Italy and other European countries in the 1950s and blamed the communists, in order to rally people’s support for their governments in Europe in their fight against communism.
As one participant in this formerly-secret program stated: « You had to attack civilians, people, women, children, innocent people, unknown people far removed from any political game. The reason was quite simple. They were supposed to force these people, the Italian public, to turn to the state to ask for greater security » (and see this) (Italy and other European countries subject to the terror campaign had joined NATO before the bombings occurred). And watch this BBC special.
They also allegedly carried out terror attacks in France, Belgium, Denmark, Germany, Greece, the Netherlands, Norway, Portugal, the UK, and other countries.
False flag attacks carried out pursuant tho this program include – by way of example only – the murder of the Turkish Prime Minister (1960), bombings in Portugal (1966), the Piazza Fontana massacre in Italy (1969), terror attacks in Turkey (1971), the Peteano bombing in Italy (1972), shootings in Brescia, Italy and a bombing on an Italian train (1974), shootings in Istanbul, Turkey (1977), the Atocha massacre in Madrid, Spain (1977), the abduction and murder of the Italian Prime Minister (1978), the bombing of the Bologna railway station in Italy (1980), and shooting and killing 28 shoppers in Brabant county, Belgium (1985).
(22) In 1960, American Senator George Smathers suggested that the U.S. launch « a false attack made on Guantanamo Bay which would give us the excuse of actually fomenting a fight which would then give us the excuse to go in and [overthrow Castro] ».
(23) Official State Department documents show that, in 1961, the head of the Joint Chiefs and other high-level officials discussed blowing up a consulate in the Dominican Republic in order to justify an invasion of that country. The plans were not carried out, but they were all discussed as serious proposals.
(24) As admitted by the U.S. government, recently declassified documents show that in 1962, the American Joint Chiefs of Staff signed off on a plan to blow up AMERICAN airplanes (using an elaborate plan involving the switching of airplanes), and also to commit terrorist acts on American soil, and then to blame it on the Cubans in order to justify an invasion of Cuba. See the following ABC news report; the official documents; and watch this interview with the former Washington Investigative Producer for ABC’s World News Tonight with Peter Jennings.
(25) In 1963, the U.S. Department of Defense wrote a paper promoting attacks on nations within the Organization of American States – such as Trinidad-Tobago or Jamaica – and then falsely blaming them on Cuba.
(26) The U.S. Department of Defense even suggested covertly paying a person in the Castro government to attack the United States: « The only area remaining for consideration then would be to bribe one of Castro’s subordinate commanders to initiate an attack on Guantanamo. »
(27) The NSA admits that it lied about what really happened in the Gulf of Tonkin incident in 1964 … manipulating data to make it look like North Vietnamese boats fired on a U.S. ship so as to create a false justification for the Vietnam war.
(28) A U.S. Congressional committee admitted that – as part of its « Cointelpro » campaign – the FBI had used many provocateurs in the 1950s through 1970s to carry out violent acts and falsely blame them on political activists.
(29) A top Turkish general admitted that Turkish forces burned down a mosque on Cyprus in the 1970s and blamed it on their enemy. He explained: « In Special War, certain acts of sabotage are staged and blamed on the enemy to increase public resistance. We did this on Cyprus; we even burnt down a mosque. » In response to the surprised correspondent’s incredulous look the general said, « I am giving an example ».
(30)The German government admitted (and see this) that, in 1978, the German secret service detonated a bomb in the outer wall of a prison and planted « escape tools » on a prisoner – a member of the Red Army Faction – which the secret service wished to frame the bombing on.
(31) A Mossad agent admits that, in 1984, Mossad planted a radio transmitter in Gaddaffi’s compound in Tripoli, Libya which broadcast fake terrorist trasmissions recorded by Mossad, in order to frame Gaddaffi as a terrorist supporter. Ronald Reagan bombed Libya immediately thereafter.
(32) The South African Truth and Reconciliation Council found that, in 1989, the Civil Cooperation Bureau (a covert branch of the South African Defense Force) approached an explosives expert and asked him « to participate in an operation aimed at discrediting the ANC [the African National Congress] by bombing the police vehicle of the investigating officer into the murder incident », thus framing the ANC for the bombing.
(33) An Algerian diplomat and several officers in the Algerian army admit that, in the 1990s, the Algerian army frequently massacred Algerian civilians and then blamed Islamic militants for the killings (and see this video; and Agence France-Presse, 9/27/2002, French Court Dismisses Algerian Defamation Suit Against Author).
(34) The United States Army’s 1994 publication Special Forces Foreign Internal Defense Tactics Techniques and Procedures for Special Forces – updated in 2004 – recommends employing terrorists and using false flag operations to destabilize leftist regimes in Latin America. False flag terrorist attacks were carried out in Latin America and other regions as part of the CIA’s « Dirty Wars« . And see this.
(35) An Indonesian fact-finding team investigated violent riots which occurred in 1998, and determined that « elements of the military had been involved in the riots, some of which were deliberately provoked« .
(36) Senior Russian Senior military and intelligence officers admit that the KGB blew up Russian apartment buildings in 1999 and falsely blamed it on Chechens, in order to justify an invasion of Chechnya (and see this report and this discussion).
(37) According to the Washington Post, Indonesian police admit that the Indonesian military killed American teachers in Papua in 2002 and blamed the murders on a Papuan separatist group in order to get that group listed as a terrorist organization.
(38)The well-respected former Indonesian president also admits that the government probably had a role in the Bali bombings.
(39) As reported by BBC, the New York Times, and Associated Press, Macedonian officials admit that the government murdered 7 innocent immigrants in cold blood and pretended that they were Al Qaeda soldiers attempting to assassinate Macedonian police, in order to join the « war on terror ».
(40) Senior police officials in Genoa, Italy admitted that – in July 2001, at the G8 summit in Genoa – planted two Molotov cocktails and faked the stabbing of a police officer, in order to justify a violent crackdown against protesters.
(41) The U.S. falsely blamed Iraq for playing a role in the 9/11 attacks – as shown by a memo from the defense secretary – as one of the main justifications for launching the Iraq war. Even after the 9/11 Commission admitted that there was no connection, Dick Cheney said that the evidence is « overwhelming » that al Qaeda had a relationship with Saddam Hussein’s regime, that Cheney « probably » had information unavailable to the Commission, and that the media was not ‘doing their homework’ in reporting such ties. Top U.S. government officials now admit that the Iraq war was really launched for oil … not 9/11 or weapons of mass destruction. Despite previous « lone wolf » claims, many U.S. government officials now say that 9/11 was state-sponsored terror; but Iraq was not the state which backed the hijackers. (Many U.S. officials have alleged that 9/11 was a false flag operation by rogue elements of the U.S. government.).
(42) Although the FBI now admits that the 2001 anthrax attacks were carried out by one or more U.S. government scientists, a senior FBI official says that the FBI was actually told to blame the Anthrax attacks on Al Qaeda by White House officials (remember what the anthrax letters looked like). Government officials also confirm that the White House tried to link the anthrax to Iraq as a justification for regime change in that country.
(43) Former Department of Justice lawyer John Yoo suggested in 2005 that the US should go on the offensive against al-Qaeda, having « our intelligence agencies create a false terrorist organization. It could have its own websites, recruitment centers, training camps, and fundraising operations. It could launch fake terrorist operations and claim credit for real terrorist strikes, helping to sow confusion within al-Qaeda’s ranks, causing operatives to doubt others’ identities and to question the validity of communications. »
(44) United Press International reported in June 2005:

U.S. intelligence officers are reporting that some of the insurgents in Iraq are using recent-model Beretta 92 pistols, but the pistols seem to have had their serial numbers erased. The numbers do not appear to have been physically removed; the pistols seem to have come off a production line without any serial numbers. Analysts suggest the lack of serial numbers indicates that the weapons were intended for intelligence operations or terrorist cells with substantial government backing. Analysts speculate that these guns are probably from either Mossad or the CIA. Analysts speculate that agent provocateurs may be using the untraceable weapons even as U.S. authorities use insurgent attacks against civilians as evidence of the illegitimacy of the resistance.

(45) Undercover Israeli soldiers admitted in 2005 to throwing stones at other Israeli soldiers so they could blame it on Palestinians, as an excuse to crack down on peaceful protests by the Palestinians.
(46) Quebec police admitted that, in 2007, thugs carrying rocks to a peaceful protest were actually undercover Quebec police officers (and see this).
(47) At the G20 protests in London in 2009, a British member of parliament saw plain clothes police officers attempting to incite the crowd to violence.
(48) Egyptian politicians admitted (and see this) that government employees looted priceless museum artifacts in 2011 to try to discredit the protesters.
(49) A Colombian army colonel has admitted that his unit murdered 57 civilians, then dressed them in uniforms and claimed they were rebels killed in combat.
(50) The highly-respected writer for the Telegraph Ambrose Evans-Pritchard says that the head of Saudi intelligence – Prince Bandar – recently admitted that the Saudi government controls « Chechen » terrorists.
(51) High-level American sources admitted that the Turkish government – a fellow NATO country – carried out the chemical weapons attacks blamed on the Syrian government; and high-ranking Turkish government admitted on tape plans to carry out attacks and blame it on the Syrian government.
(52) The former Ukrainian security chief admits that the sniper attacks which started the Ukrainian coup were carried out in order to frame others. (53) Britain’s spy agency has admitted (and see this) that it carries out « digital false flag » attacks on targets, framing people by writing offensive or unlawful material … and blaming it on the target. So Common … There’s a Name for It The use of the bully’s trick is so common that it was given a name hundreds of years ago. « False flag terrorism » is defined as a government attacking its own people, then blaming others in order to justify going to war against the people it blames. Or as Wikipedia defines it:

False flag operations are covert operations conducted by governments, corporations, or other organizations, which are designed to appear as if they are being carried out by other entities. The name is derived from the military concept of flying false colors; that is, flying the flag of a country other than one’s own. False flag operations are not limited to war and counter-insurgency operations, and have been used in peace-time; for example, during Italy’s strategy of tension.

The term comes from the old days of wooden ships, when one ship would hang the flag of its enemy before attacking another ship. Because the enemy’s flag, instead of the flag of the real country of the attacking ship, was hung, it was called a « false flag » attack. Indeed, this concept is so well-accepted that rules of engagement for naval, air and land warfare all prohibit false flag attacks. Leaders Throughout History Have Acknowledged False Flags Leaders throughout history have acknowledged the danger of false flags:

« A history of false flag attacks used to manipulate the minds of the people! « In individuals, insanity is rare; but in groups, parties, nations, and epochs it is the rule. » ― Friedrich Nietzsche

« Terrorism is the best political weapon for nothing drives people harder than a fear of sudden death ». – Adolph Hitler

« Why of course the people don’t want war … But after all it is the leaders of the country who determine the policy, and it is always a simple matter to drag the people along, whether it is a democracy, or a fascist dictatorship, or a parliament, or a communist dictatorship … Voice or no voice, the people can always be brought to the bidding of the leaders. That is easy. All you have to do is to tell them they are being attacked, and denounce the pacifists for lack of patriotism and exposing the country to danger. It works the same in any country. » – Hermann Goering, Nazi leader.

« The easiest way to gain control of a population is to carry out acts of terror. [The public] will clamor for such laws if their personal security is threatened ». – Josef Stalin

Source: 53 cases of admitted false flag attacks by governments — Puppet Masters — Sott.net – Washingtons Blog

Roberto Quaglia – Peut-on aller vers un monde multipolaire malgré l’hégémonie dans les médias ?

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Les États qui luttent contre l’impérialisme n’ont probablement pas suffisamment conscience de l’importance de disposer de médias non-alignés. Pourtant, à l’évidence, Russia Today, Press TV, TeleSur et al-Mayadeen défendent plus la liberté que ne peuvent le faire d’autres armes. Car c’est bien d’armes dont il s’agit.

Auteur: Roberto Quaglia – 11 février 2015 –

La grande question de la géopolitique aujourd’hui est de savoir si nous nous dirigeons vers un monde unipolaire totalement dominé par les USA (les Étasuniens, avec fierté et arrogance, appellent cela « Full Spectrum Dominance ») ou si au contraire nous allons vers un monde multipolaire où plusieurs centres de pouvoir coexistent.

D’un point de vue économique, le monde est déjà multipolaire : la part des USA dans la production brute mondiale s’élève à environ 18 % (données de 2013), et est en constante diminution. Dans ces conditions, comment se fait-il que les États-Unis exercent une telle domination globale ? Son gigantesque budget militaire n’explique pas tout ; vous ne pouvez pas, en pratique, bombarder le monde entier…

Le premier outil magique que les USA utilisent pour la domination mondiale est le dollar. Le mot « magique » n’est pas un effet de style ici ; le dollar est effectivement une création magique puisque la Réserve fédérale peut en créer en quantité illimitée dans ses ordinateurs, et le monde entier considère ces dollars comme une valeur effective, avec en arrière-pensée les pétrodollars. Cela rend extrêmement aisée pour les USA de financer à coups de milliards de dollars des « révolutions colorées » et d’autres opérations subversives autour du globe. Fondamentalement, cela ne leur coûte rien. C’est l’un des problèmes qui devra être traité pour accéder à un monde multipolaire, quel qu’il soit.

L’autre super-arme utilisée par les USA est leur infamante domination des médias d’information, une hégémonie quasi absolue dont la dimension échappe à la plupart des analystes.

Hollywood est la plus fantastique machine de propagande jamais créée dans le monde. Hollywood exporte vers des milliards de cerveaux les standards hollywoodiens pour appréhender la réalité, qui incluent, mais ne se limitent pas à, la façon de penser, de se comporter, de s’habiller, ce qu’il faut manger, boire, et même la façon d’exprimer sa dissidence. Eh oui, Hollywood est même capable de nous dicter précisément la façon dont nous devons exprimer notre contestation de l’ « American Way of Life ». Pour ne prendre qu’un seul exemple (il y en a d’innombrables), les dissidents occidentaux vous citeront fréquemment le film Matrix lorsqu’ils se réfèrent à un réseau invisible qui contrôle leurs vies, mais même Matrix fait partie de la matrice – si je peux le présenter de cette façon un peu comique. C’est en effet la façon hollywoodienne de conditionner notre compréhension du fait que nous vivons dans un monde trompeur. En utilisant les allégories fabriquées par les USA, leurs symboles et leurs métaphores, vous faites pleinement partie de leur système, et vous contribuez ainsi à rendre tout cela plus réel.

Les USA contrôlent aussi les médias grands publics dans le monde entier, la CIA ayant infiltré la plupart des réseaux d’information qui comptent vraiment. Le journaliste Udo Ulfkotte qui a travaillé pendant 17 ans pour le Frankfurter Allgemeine Zeitung, l’un des principaux journaux d’outre-Rhin, a récemment avoué dans son Best-seller Gekaufte Journalisten (« Journalistes vendus ») avoir été payé par la CIA pendant des années pour manipuler les informations, et que cela est assez courant dans les médias allemands. On peut être sûr que c’est aussi le cas dans d’autres pays. La main-mise globale sur les médias permet aux USA de transformer le blanc en noir aux yeux du public. Il est particulièrement frappant de voir comment les médias européens sous contrôle US ont complètement déformé les faits durant la récente crise en Ukraine. La junte de Kiev infestée de nazis qui est arrivée au pouvoir par un coup d’État a pu bombarder et tuer ses propres concitoyens pendant des mois pendant que les médias occidentaux persistent à la dépeindre comme étant « du bon côté » -, alors que dans le même temps Poutine est qualifié de « nouvel Hitler » sans que cela ne soit justifié par aucun fait réel.

Pour comprendre à quel point la domination sur l’information en elle-même permet de remodeler la réalité des faits, il faut se souvenir de la phrase de Karl Rove en 2004, lorsqu’il était conseiller en sécurité pour le président George W. Bush : « Nous sommes un empire, maintenant, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité, judicieusement, comme vous le souhaitez, nous agissons à nouveau et nous créons d’autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier également, et c’est ainsi que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l’histoire (…). Et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à étudier ce que nous faisons. »

Et comme si cela ne suffisait pas, la plupart des informations qui circulent aujourd’hui sont traitées par des ordinateurs tournant sur des systèmes d’exploitation états-uniens (Microsoft et Apple) et les gens – y compris ceux qui s’opposent aux USA – communiquent entre eux au travers d’outils contrôlés par la CIA comme Facebook, Gmail, etc.

C’est précisément ce quasi-monopole sur l’information qui fait la véritable différence. Et donc, même si l’importance économique des USA a considérablement décliné ces dernières décennies, sa place dans les médias d’information a paradoxalement augmenté. Par conséquent, les pays qui visent vraiment à établir un monde multipolaire devraient revoir leurs priorités et commencer à concurrencer sérieusement les USA sur le plan des moyens d’information, plutôt que se focaliser uniquement sur les problèmes économiques. Aujourd’hui le pouvoir est essentiellement une question de perception, et en la matière, les USA sont encore les maitres incontestés. Nous ne verrons pas de véritable monde multipolaire tant que des compétences et des moyens comparables à ceux des États-Unis n’entreront pas en scène.

Il y a déjà quelques cas de médias non alignés d’excellente qualité et dont l’ambition est une audience globale ; les plus connus sont Russia Today et Press TV. Mais tout cela n’est rien comparé à ce tsunami permanent audio et vidéo de tous les médias alignés qui se répand 24h/24 autour du globe. Russia Today prévoit d’ouvrir des chaines en français et en allemand. C’est un progrès, certes, mais loin d’être suffisant.

Cela ne dérange pas vraiment les USA que des pays fassent du business sans eux, mais ils commencent à s’énerver quand ces pays utilisent une autre monnaie que le dollar pour leurs affaires, et ils deviennent vraiment fous de rage quand d’importants réseaux d’information non-alignés apparaissent sur l’échiquier des médias. Ce qui est assez singulier vu que la liberté de la presse est un point central de la mythologie moderne états-unienne. Mais toute source d’information non alignée sur les USA frappe de fait leur monopole sur la réalité. C’est la raison pour laquelle ils doivent absolument diaboliser leurs compétiteurs et les faire passer pour des « antiaméricains », voire pire. Pourtant, bien souvent les journalistes ou les réseaux d’information non-alignés sont juste une réalité non-états-unienne, et pas nécessairement « antiaméricaine ». Mais du point de vue des hégémonistes US, toute information non-états-unienne est par définition « antiaméricaine », puisque la persistance de leur Empire repose essentiellement sur leur monopole de la réalité perçue. Souvenez-vous de la phrase de Karl Rove.

Voilà pourquoi les pays non-alignés sur les USA qui veulent vraiment un monde multipolaire n’ont pas d’autre choix que de s’inspirer de leur adversaire et d’agir en conséquence. Au-delà de la création de leur propre réseau de médias dans les règles de l’art, ils doivent aussi commencer à soutenir significativement l’information indépendante dans les pays où l’information est actuellement dominée par les USA. De nombreux journalistes, écrivains ou chercheurs indépendants dans les pays occidentaux font leur travail essentiellement par passion civique, et bien souvent de façon bénévole, tout en devant affronter les moqueries publiques généralisées, la marginalisation sociale et les difficultés économiques. Diffamés et calomniés dans leur propre pays, privés de toute aide provenant de pays censés vouloir échapper à la domination états-unienne, on ne peut pas parler d’un début très brillant si l’on veut mettre fin à la Full Spectrum Dominance états-unienne.

Il n’y a, et il n’y aura pas de monde vraiment multipolaire sans la création d’un véritable éventail de points de vue multipolaires. Un empire post-moderne est avant tout un état d’esprit. Si notre état d’esprit demeure unipolaire, le monde le restera aussi.

Traduction
IlFattoQutidiano.fr

GLOBAL: Empire of Chaos’ in the House of Saud

Pepe Escobar – No one in Western corporate media will tell you why US President Barack Obama is hitting Riyadh with a high-powered delegation to “pay his respects” to the new House of Saud potentate, King Salman.

Talk about a who’s who – including CIA head John Brennan; General Lloyd Austin, head of US Centcom; Secretary of State John Kerry; leading House Democrat Nancy Pelosi; and even senile Senator John “Bomb Iran” McCain.

It must have been heart wrenching for most in this crowd to skip a visit to the Taj Mahal in India so they would be part of the last-minute, “unscheduled” stop in Riyadh.

This is how the astonishing mediocrity that doubles as US Deputy National Security Adviser Ben Rhodes, spun it; “Principally, I think this is to mark this transition in leadership and to pay respects to the family and to the people of Saudi Arabia, but I’m sure that while we’re there they’ll touch on some of the leading issues where we cooperate very closely with Saudi Arabia.”

The White House and the Pentagon did not bother to “pay their respects” in person to the people of France after the Charlie Hebdo massacre. The House of Saud – “our” top bastards in the Persian Gulf – is of course much more valuable.

And yet, Air Force One, we got a problem. High-level US financial sources assure this correspondent the trip is all about Obama shoring up the new King’s support for their financial/economic war on Russia as the House of Saud is starting to have second thoughts. The Saudi role in this war has been to come up with the oil price shock – which is hurting not only Russia but also Iran and Venezuela, among others. Besides, the US puppet theoretically in charge in Ukraine, Petro Poroshenko, has just visited Saudi Arabia.

Russia is not Iran – with all due respect to Iran. If the House of Saud really believes they are talking to the head of a superpower rather than a ventriloquist’s puppet – which is Obama’s role – they are effectively doomed. Nothing Obama says means a thing. The real ‘Masters of the Universe’ who run the ‘Empire of Chaos’ want the House of Saud to do most of their dirty work against Russia; and in a later stage they will take care of the “towel heads” – as the saying goes in Washington – over their development of nuclear missiles with Pakistan. And especially because the Saudi-launched oil price war is bound to destroy the US oil industry – against US national interests.

The House of Saud has absolutely nothing to gain from this undeclared financial/economic war on Russia. The Saudis have already “lost” Yemen and Iraq. Bahrain is held by mercenary troops containing the alienation of the Shia majority. They are freaking out with the possibility of ultimate “enemy” Iran reaching a nuclear deal with His Master’s Voice. They are desperate that “Assad won’t go”. They want every Muslim Brotherhood in sight – or the vicinity – jailed or beheaded. They fear any Arab Spring-style stirrings as worse than the plague. And then there’s the fake Caliphate of ISIS/ISIL/Daesh threatening to go all the way to Mecca and Medina. The House of Saud is effectively surrounded.

U.S. President Barack Obama receives members of the Saudi Royal family, government officials and guests as first lady Michelle Obama and Saudi Arabia's King Salman (R) look on at Erga Palace in Riyadh, January 27, 2015 (Reuters / Jim Bourg)

U.S. President Barack Obama receives members of the Saudi Royal family, government officials and guests as first lady Michelle Obama and Saudi Arabia’s King Salman (R) look on at Erga Palace in Riyadh, January 27, 2015 (Reuters / Jim Bourg)
SOURCE: http://rt.com/op-edge/226719-empire-saudi-usa-king-obama/

The suicide roadmap

Meanwhile, as the tempest approaches, all is smiles – amid a silent family bloodbath. The powerful Sudairi clan has exacted their “revenge” as King Abdullah’s corpse was still warm. King Salman, almost 80, and with Alzheimer’s about to turn him into mush, took no time to appoint his nephew Mohammed bin Naif as deputy crown prince. And just in case nepotism was not evident enough, he also appointed his son Prince Mohammed bin Salman as defense minister. Mohammed bin Naif is a Pentagon/CIA darling; the House of Saud’s head of counterterrorism.

So yes, this is a desert version of Giuseppe di Lampedusa’s classic The Leopard; Se vogliamo che tutto rimanga com’è bisogna che tutto cambi (“things must change, in order that they can stay the same”.) But the juicier bit is that this seems to apply much more to the House of Saud nowadays than to the ‘Empire of Chaos’.

Apparently, the game of thrones at “our” bastard’s abode leads to everything staying the same; they remain “our” privileged bastard. The Pentagon even came up with the lovely idea of having the Chairman of the Joint Chiefs of Staff sponsor an essay competition to honor late King Abdullah.

So shell out your essays lavishing the King for the no holds barred repression of the Shia minority in oil-rich eastern Saudi Arabia. Praise him for the sentencing of Sheikh Nimr Baqir al-Nimr – a popular Shia cleric and outspoken political dissident; he should be beheaded, Daesh-style, just because he led a non-violent movement committed to promoting Shia rights, women’s rights, and democratic reform in Saudi Arabia (even Human Rights Watch has admitted that Saudi Arabian Shias “face systematic discrimination in religion, education, justice, and employment.”)

Honor the late King for the thousands of political prisoners; “terrorism” charges against women who dare to drive; the 25 percent of the population living under the poverty line; and last but not least, for facilitating the expansion of al-Qaeda in Iraq, who turned into ISIS. The Pentagon will love you for that.

All that desert storm of Saudi cash spent on global Wahhabi proselytizing and indoctrinating – and I’ve seen this from the Maghreb to Java – has been such a powerful legacy; a medieval, toxic “religion” (nothing to do with legitimate Islam) that will keep destroying lives and communities and breeding fanatics till Kingdom Come. Hail the King for that – on behalf of the Pentagon. And forget about reading any of this on Arab corporate media – which is totally controlled by the House of Saud.

The House of Saud “reforming”? Away from that nefarious, barbarian Salafi religious establishment? That’s the joke of the millennium. Everything will stay the same.

But playing the ‘Empire of Chaos’ game – financial/economic war on Russia – is a game-changer, as in playing with fire. US/EU sanctions, attacks on the oil price and the ruble by giant derivative players as agents, are something way above the Saudi pay grade. The House of Saud swore that they didn’t change their production quota during 2014. But there was an excess supply – and it was brought into the market to help cause the oil price crash, alongside the manipulation by derivatives speculators.

Scores of oil analysts still can’t figure out why the House of Saud went after Russia; all reasons are political, not economical (Russian support for Syria and Iran, the Americans agreeing with the strategy, etc.). The fact is Moscow did perceive it as a declaration of economic war by Saudi Arabia. Petroleum Intelligence Weekly, cautiously, has already hinted it may get much worse, as in “potential for disruption in Mideast Gulf monarchies.”

Beware of an Emperor bearing gifts – or mourning a late King. The ‘Empire of Chaos’ is essentially asking the House of Saud to keep going kamikaze all the way against Russia. Sooner or later someone in Riyadh will realize this is the roadmap to House suicide.

Pepe Escobar’s latest book is Empire of Chaos. Follow him on Facebook.

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