DINUCCI: Terrorisme en trois actes

Source:Manlio Dinucci Mondialisation Canada

© Google

Que devons-nous faire ? Avant tout ne pas croire ce qu’on nous a raconté pendant presque quinze années. A commencer par la version officielle du 11 septembre, écroulée sous le poids des preuves technico-scientifiques, que Washington, n’arrivant pas à réfuter, liquide comme du « complotisme ».

Les plus grandes attaques terroristes en Occident ont trois signes particuliers.

  • Premièrement, la ponctualité.

L’attaque du 11 septembre arrive au moment où les USA ont déjà décidé (comme le rapportait le New York Times le 31 août 2001) de déplacer en Asie le centre focal de leur stratégie pour contrecarrer le rapprochement entre Russie et Chine : moins d’un mois après, le 7 octobre 2001, sous prétexte de faire la chasse à Oussama Ben Laden commanditaire du 11 septembre, les USA commencent la guerre en Afghanistan, première d’une nouvelle escalade guerrière. L’attaque terroriste à Bruxelles survient quand les USA et l’Otan se préparent à occuper la Libye, sous le prétexte d’éliminer le groupe État Islamique (EI ou Daech) qui menace l’Europe.

  • Deuxièmement, l’effet terreur :

le massacre, dont les images défilent de façon récurrente devant nos yeux, crée une vaste opinion publique favorable à l’intervention armée pour éliminer la menace. Des massacres terroristes bien pires, comme à Damas il y a deux mois, passent par contre quasiment inaperçus.

  • Troisièmement, la signature :

paradoxalement « l’ennemi obscur » signe toujours les attaques terroristes. En 2001, quand New York est encore enveloppée par la fumée des Tours écroulées, sont diffusées photos et biographies des 19 auteurs des détournements membres d’al-Qaïda, plusieurs se trouvant déjà connus du FBI et de la CIA. Pareil à Bruxelles en 2016 : avant d’identifier toutes les victimes, on identifie les auteurs de l’attentat déjà connus par les services secrets.

Commentaire : Malgré la répétition vertigineuse de ces » 3 signes » qui marquent de leur empreinte tous ces attentats aux scénarios si redondants qu’ils en donnent la nausée, les discours politiques et médiatiques, sempiternellement identiques, sont encore une fois gobés par la population qui continue de croire ce qu’elle entend et ce qu’elle voit. Comme un sortilège qui l’empêcherait de prendre conscience des invraisemblances débitées par les proclamations officielles, la voilà prête à retomber dans le même piège, choquée, apeurée, incapable de tirer les leçons du passé.

Est-il possible que les services secrets, à commencer par la tentaculaire « communauté de renseignement » étasunienne formée de 17 organisations fédérales avec des agents dans le monde entier, soient tellement inefficients ? Ou est-ce au contraire les rouages de la stratégie de la terreur qui sont très efficients ? La main d’oeuvre ne manque pas : c’est celle des mouvements terroristes de marque islamiste, armés et entraînés par la CIA et financés par l’Arabie Saoudite, pour démolir l’Etat libyen et fragmenter celui de la Syrie avec le soutien de la Turquie et de 5 mille « foreign fighters » [combattants étrangers] européens qui ont afflué en Syrie avec la complicité de leurs gouvernements.

Dans ce grand bassin on peut recruter aussi bien le commando suicide, persuadé de s’immoler pour une cause sainte, que le professionnel de la guerre ou le petit délinquant qui va être « suicidé » au cours de l’action, en faisant retrouver sa carte d’identité (comme dans l’attaque de Charlie Hebdo) ou en faisant exploser la charge avant qu’il ne se soit éloigné. On peut aussi faciliter la formation de cellules terroristes, qui alimentent de façon autonome la stratégie de la terreur en créant un climat d’état de siège, comme aujourd’hui dans les pays européens de l’Otan, qui justifie de nouvelles guerres sous commandement USA.

Ou bien on peut recourir au faux, comme les « preuves » sur les armes de destruction massive irakiennes montrées par Colin Powell au Conseil de sécurité de l’Onu le 5 février 2003. Preuves qui se sont avérées fausses ensuite, fabriquées par la Cia pour justifier la « guerre préventive » contre l’Irak.

Commentaire : Lire aussi:

FRANCE: les procédures d’exception, vers un régime autoritaire

Dans le contexte des attentats revendiqués par Daesh, le gouvernement français procède à une série de réformes visant à accroître considérablement les pouvoirs de la police et de l’administration au détriment de la Justice. Étant entendu que ces réformes sont sans lien avec la prévention de ce type d’attentat qui nécessite d’abord des mesures politiques, la France se dirige vers un régime d’arbitraire.

À une large majorité et quasiment sans débat, l’Assemblée nationale vient d’adopter le 9 mars 2016, le nouveau projet de loi de réforme pénale « renforçant la lutte contre le terrorisme et le crime organisé » [1]. Ce texte doit encore passer au Sénat et, étant en procédure accélérée, il ne doit faire l’objet que d’une seule lecture par chambre.

Source: Jean-Claude Paye Voltaire net

Le projet fait entrer dans le droit commun, des dispositions considérées comme relevant d’un droit d’exception. Ainsi, dans le texte transmis pour avis au Conseil d’État, le gouvernement confirme sa volonté de « renforcer de façon pérenne les outils et moyens mis à disposition des autorités administratives et judiciaires, en dehors du cadre juridique temporaire, mis en œuvre dans le cadre de l’état d’urgence » [2].

Un état d’urgence sans état d’urgence

Bien que les deux textes soient en étroite relation, ce projet de loi ne doit pas être confondu avec la loi du 20 novembre 2015 qui prolonge l’état d’urgence pour une nouvelle période de trois mois, tout en renforçant les restrictions aux libertés privées et publiques, contenues dans la loi de 1955 [3], la nouvelle loi ne s’attaquant plus seulement à des actes, mais également à des intentions. Bien que les dispositions d’exception aient été, de nouveau, prolongées, le gouvernement n’a pas renoncé à réformer la procédure pénale. Il s’agit d’y inscrire des mesures liberticides autorisées par l’état d’urgence, sans que celui-ci soit déclaré. Ce dernier a pour objet de s’affranchir du principe de séparation des pouvoirs, de liquider le pouvoir judiciaire et de concentrer l’ensemble des prérogatives aux mains de l’Exécutif et de la police. Le projet de réforme de la procédure pénale s’inscrit également dans cet objectif.

Le texte donne un débouché pénal aux dispositifs légaux d’espionnage des ressortissants français. Comme l’exprime l’exposé des motifs du projet de loi, « l’arsenal de prévention », mis en place par la loi relative au Renseignement [4], « doit être complété par un volet judiciaire » [5]. Grâce à celui-ci, les renseignements obtenus par les fausses antennes Imsi-catchers, par la surveillance vidéo, la captation d’image et la sonorisation d’un domicile pourront servir de base à des poursuites pénales.

Renforcement formel du procureur

Le projet de loi renforce les prérogatives du procureur, un magistrat dépendant du pouvoir exécutif. Il s’inscrit ainsi dans une constante de l’action des gouvernements, toutes majorités confondues, celle de réduire le rôle du juge d’instruction, une fonction jugée trop indépendante par rapport à l’exécutif. Il s’agit de le déposséder de l’exclusivité de certains de ses pouvoirs, tel le contrôle des procédures d’enquêtes intrusives, afin de le confier également au procureur de la République.

Dans le texte voté par l’Assemblée nationale, le procureur devient aussi un « directeur d’enquête ». Il conduit les « enquêtes préliminaires », dans le cadre desquelles il a la faculté de renvoyer le suspect devant un tribunal. Ensuite, il porte l’accusation lors d’un procès qu’il a initié. Au four et au moulin, il lui reviendra également de vérifier si les « enquêtes effectuées par la police judiciaire sont bien menées à charge et à décharge ».

Dans les enquêtes placées sous la direction du procureur, l’accès au dossier est reporté à la fin des investigations. Ainsi, la personne incriminée, au moment de sa mise en cause, n’a pas les moyens de contester la légalité ou la nécessité d’une technique d’enquête. Au contraire de la procédure liée au juge d’instruction, l’accès au dossier reste non systématique. Afin de « donner de nouveaux droits » au suspect et surtout de pérenniser l’emprise du procureur sur la procédure pénale, le projet de loi introduit une réforme permettant au justiciable d’intervenir dans le processus d’enquête. Ce qui semble aller dans le bon sens se révèle en fait être une perversion du système judiciaire et des droits de la défense.

Une perversion du système pénal

Ainsi, le projet de loi introduit une modification majeure du système pénal, le passage d’une procédure inquisitoire, centrée autour du juge d’instruction, à un système qui se rapproche de la démarche accusatoire en vogue dans les pays anglo-saxons. Le texte prévoit d’introduire, dès le stade de l’enquête préliminaire, d’investigations de plus d’un an, un débat contradictoire avec les suspects et leurs avocats [6]. Ces derniers auraient la possibilité de demander au procureur des actes déterminés, tels que des auditions ou des expertises. L’introduction de ces nouvelles procédures fait que, comme aux États-Unis, seules les personnes fortunées seront en mesure de se défendre. D’ailleurs, pour les autres, le projet de loi a déjà prévu de simplifier les modalités de passage devant le juge des libertés et de la détention, afin de pouvoir les juger encore plus rapidement dans le cadre de la comparution immédiate.

Aujourd’hui, le procureur, en l’absence de tout comportement suspect et d’infraction, a la faculté d’autoriser préventivement le contrôle d’identité et la fouille de véhicules se trouvant dans un lieu précis et pour une période déterminée. Le projet de loi étend cette procédure à la fouille des bagages, alors que actuellement, celle-ci ne peut être autorisée que dans le cadre d’une perquisition.

Rappelons que ces inspections ne visent pas nécessairement des personnes suspectes, mais aussi celles qui se trouvent dans un lieu déterminé. L’extension prévue par le projet augmente surtout le pouvoir des forces de l’ordre. Les fouilles auront lieu, non pas parce que les policiers ont l’indice d’un délit, mais simplement parce qu’ils ont le droit de les faire au prétexte qu’ils sont là pour éviter ou rechercher des infractions.

Éviction du juge d’instruction

Le procureur de la République dispose ainsi de plus en plus des prérogatives jusqu’à présent réservées au juge d’instruction. Celui-ci est de nouveau écarté par le projet de loi, alors que, en France, il est déjà cantonné dans une petite fraction des affaires.

Le juge d’instruction est inamovible : il ne peut pas être déplacé par le ministre de la Justice et ne peut se voir retirer un dossier par sa hiérarchie. En ce qui concerne sa nomination, l’avis du Conseil supérieur de la magistrature s’impose, ce qui garantit également son autonomie. Ce magistrat, dont l’indépendance est statutaire, se voit enlever la spécificité de son action : décider du renvoi du prévenu devant un tribunal et enquêter à charge et à décharge et cela au profit du procureur et de la police judiciaire qui, rappelons le, dépend non du ministère de la Justice, mais bien de l’Intérieur, indiquant bien, par là, la primauté de sa fonction de maintien de l’ordre.

La surveillance vidéo, la captation d’image et la sonorisation d’un lieu ou d’un domicile étaient aussi, jusqu’ici, réservées aux informations judiciaires confiées à un juge d’instruction. Elles pourront désormais être décidées dès l’enquête préliminaire, après une simple autorisation du juge des libertés et de la détention.

Remarquons que l’augmentation des pouvoirs du procureur se fait sans une modification du statut du parquet, lui accordant un minimum d’autonomie vis-à-vis de l’Exécutif. Même la réforme, prévue précédemment par François Hollande, garantissant que le gouvernement nomme les procureurs, après avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature, n’est pas réalisée [7].

Une police incontrôlable

Dans les faits, le renforcement de la fonction du procureur n’existe que par rapport à celle du juge d’instruction. En ce qui concerne la police judiciaire, le contrôle de ce magistrat reste purement formel. En Belgique, devant la commission parlementaire relative à la mise en place, en 1999, de la police unique, dite « structurée à deux niveaux » [8], les procureurs ont déjà fait savoir que, une fois l’autorisation de l’enquête donnée, ils n’avaient plus le contrôle effectif de son déroulement. Cette réalité est encore plus criante en France. Le Parquet est particulièrement débordé, puisque, peu nombreux, les procureurs ont un pouvoir de quasi-juridiction et traitent la grande majorité des dossiers judiciaires. Les nouvelles prérogatives que lui donnent ce projet de loi ne pourront qu’accentuer leur surcroît de travail et rendre impossible toute surveillance du travail de la police. Cette dernière est en fait la grande gagnante de ces réformes, confirmant ainsi son rôle central dans l’exercice actuel du pouvoir d’État.

Une police toute puissante

L’accroissement des pouvoirs de la police est confirmé par l’extension du cadre de la légitime défense pour les forces de l’ordre. Les policiers seront reconnus pénalement « irresponsables » s’ils font feu, en cas « d’absolue nécessité », sur « une personne ayant tué ou tenté de tuer et sur le point de recommencer ». Quant on sait qu’il existe déjà une jurisprudence leur reconnaissant la légitime défense pour avoir abattu dans dos une personne en fuite [9], on comprend que l’objet de cet article est moins de protéger les policiers de poursuites pénales que de signifier aux citoyens qu’ils peuvent être traités comme des ennemis.

Un exemple extrême illustre bien cette perspective. La France a été condamnée par la Cour européenne des Droits de l’homme, dans une affaire où la justice avait prononcé une ordonnance de non lieu vis-à-vis d’un gendarme qui avait abattu de dos une personne menottée s’enfuyant d’une garde à vue [10].

Les forces de l’ordre pourront aussi retenir une personne, même mineure, et hors la présence d’un avocat, même si celle-ci a une pièce d’identité et cela à la condition floue et hypothétique, qu’il y ait « des raisons sérieuses » de penser qu’elle a un « lien » avec une activité terroriste.

Une précédente mouture du projet allait encore plus loin, en créant un délit « d’obstruction à la perquisition ». Si cet article a été abandonné, il montre bien la volonté du gouvernement de criminaliser toute résistance à l’arbitraire de la police. Cette disposition devait faire taire les protestations, suite aux exactions lors de la vague de perquisitions autorisées par l’état d’urgence. En outre, cette ancienne version du texte indiquait que les policiers pourraient saisir tout objet ou document, sans en référer au procureur [11]. Ainsi, la police aurait été libérée du dernier élément du contrôle judiciaire, celui du procureur, d’un magistrat pourtant directement soumis au pouvoir exécutif.

Le juge des libertés et de la détention : un alibi

Le pouvoir exécutif ne peut contrôler le travail de la police grâce au procureur. Le pouvoir judiciaire en est totalement incapable à travers l’autre figure, valorisée par le projet de loi, celle du juge des libertés et de la détention. C’est pourtant sur lui que repose la plupart des autorisations de mise en œuvre des dispositions de la loi. Le contrôle de la légalité et de la proportionnalité des mesures ne peut qu’être formel, car ce juge ne connaît pas le fond du dossier. Il n’a accès à celui-ci qu’au moment où il lui est remis et quand il doit prendre sa décision. Une fois l’autorisation accordée, il ne dispose d’aucun moyen lui permettant de contrôler l’action du procureur et de la police.

Statutairement, le juge de la liberté et de la détention est fragilisé. Il ne présente pas le degré d’indépendance d’un juge d’instruction, puisqu’il n’est pas nommé par décret, mais par le président de juridiction qui peut, du jour au lendemain, le décharger de ses fonction, si par exemple il refuse d’autoriser des écoutes [12].

En matière de terrorisme et avec l’autorisation préalable du juge des libertés et de la détention, les perquisitions de nuit seront autorisées dans les habitations et cela dès l’enquête préliminaire. Cette procédure se substitue à l’autorisation donnée par le juge d’instruction dans la phase de l’enquête proprement dite. (Dans le cadre de l’état d’urgence, elles peuvent être ordonnées par le préfet). Désormais, les perquisitions pourront aussi avoir lieu de manière préventive, sur base de l’éventualité d’un danger, lorsqu’il s’agira « de prévenir un risque d’atteinte à la vie ou à l’intégrité physique » [13].

Les perquisitions de nuit dans les habitations sont banalisées. Le texte parle « d’un risque d’atteinte », sans le qualifier ni d’actuel, ni d’imminent. Il porte sur des situations très nombreuses, sur les atteintes à la vie, mais aussi à l’intégrité physique. De vagues suspicions pourront conduire à ces intrusions domiciliaires. Celles-ci deviendront généralisées, si la limitation aux seules infractions terroristes n’est que temporaire.

Perquisition informatique sans garantie judiciaire

Le texte prévoit aussi l’élargissement des possibilités de surveillance dans les lieux publics et le recours aux IMSI-catchers, ces fausses antenne-relais qui espionnent les téléphones et les ordinateurs à l’insu de leur utilisateur. Elles captent aussi tous les portables situés dans leur rayon d’action. Il s’agit d’un dispositif massif et indifférencié de capture des données. Son usage ne sera pas limité aux seules enquêtes antiterroristes et sera renouvelable, de mois en mois, pour des périodes très larges, ouvrant la voie à une captation massive d’informations sur les ressortissants français. Il sera autorisé par le juge de la liberté et de la détention ou, « en urgence », par le procureur de la République, sachant que c’est généralement la police elle-même qui nomme le caractère urgent de la situation.

Jusqu’à présent, les IMSI-catchers pouvaient seulement être autorisées dans le cadre d’informations judiciaires, mais ont été peu utilisées par les juges d’instruction, vu le flou juridique du dispositif. La loi sur le Renseignement a légalisé leur utilisation par les services secrets.

L’article 3 du projet de loi relative à la procédure pénale prévoit aussi d’étendre la captation des données informatiques aux données archivées. Pourront être aspirées, l’ensemble des données contenues dans les appareils informatiques. Ce dispositif ne s’apparente plus à des écoutes ciblées, visant les conversations en cours et à venir, mais à une perquisition pouvant s’étendre à des données très anciennes. Cette dernière procédure présente normalement quelques garanties, telle que la présence de la personne suspectée ou celle de deux témoins, ainsi que la réalisation d’une copie sécurisée qui limite le risque de modification ou d’intervention extérieure sur les informations recueillies. Ce n’est évidemment pas le cas en ce qui concerne la captation de données [14].

Le Préfet : un agent de l’état d’exception permanent

Comme dans l’état d’urgence, le préfet voit son action renforcée. Le projet de réforme relatif à la procédure pénale est en étroite correspondance avec la loi du 20 novembre 2015 prolongeant l’état d’urgence qui criminalise des intentions, en lieu et place d’actes concrets. L’intentionnalité terroriste attribuée aux personnes, revenant de Syrie, est aussi au centre du dispositif de « surveillance » autorisé par le préfet.

Aujourd’hui, les « retours de Syrie », sont judiciarisés. Les suspects sont mis en examen, écroués ou placés sous contrôle judiciaire. Désormais, les préfets pourront, pendant un mois, les assigner à résidence et leur demander, pendant trois mois, les codes de leurs téléphones et ordinateurs, les obliger à signaler leurs déplacements et leur interdire de parler à certaines personnes. Ces dispositions présentent bien les attributs d’une procédure judiciaire, mais il s’agit d’un pur acte administratif, un contrôle sans juge. Elle laisse toute la place à l’arbitraire et ne donne, à la personne suspectée, aucune possibilité de confronter les allégations portées contre elle. C’est l’intention attribuée à la personne qui est attaquée, sans que celle-ci puisse se défendre. Ainsi, comme dans l’état d’urgence, le ministre de l’Intérieur, par l’intermédiaire du préfet, se substitue au juge d’instruction. Ce projet de loi lui donne un pouvoir de privation de liberté, en dehors de toute infraction pénale.

La criminalisation des « retours de Syrie » s’inscrit dans une procédure de double discours du pouvoir. L’ancien ministre Laurent Fabius avait publiquement déclaré, en août 2012, que « Bachar el-Assad ne mériterait pas d’être sur terre ». Il a remis le couvert devant les médias en décembre 2012, en affirmant, sans être poursuivi pour « apologie du terroriste » [15], que « Le Front al-Nosra fait du bon boulot ». Cette organisation djihadiste venait d’être classée comme terroriste par les États-Unis [16]. En même temps que l’affirmation de son soutient aux groupes terroristes, le gouvernement diabolise et poursuit les personnes qui auraient pu être influencées par son discours.

Le juge administratif : un contrôle en trompe l’œil

Le projet de loi donne au juge administratif un pouvoir de contrôle des dispositions relatives aux « retours de Syrie ». Il lui « appartient de contrôler l’exactitude des motifs donnés par l’administration, comme étant ceux de sa décision et de prononcer l’annulation de celle-ci, lorsque le motif invoqué repose sur des faits matériellement inexacts ». Ainsi, en opposition avec le principe de séparation des pouvoirs, l’administration se contrôle elle même. De plus, la surveillance est purement formelle. Le juge administratif, au contraire du juge d’instruction et du juge de la liberté et de la détention, intervient après coup et son contrôle est aléatoire. Il n’intervient que si la personne arrêtée le saisit. Surtout, il ne dispose pas d’éléments concrets pour fonder sa décision. Il ne peut se baser que sur des documents imprécis et non sourcés : les notes blanches produites par les services de Renseignement, des documents non signés, non datés et sans en-tête de service.

Sur autorisation du préfet et dans un cadre purement administratif de « prévention du terrorisme », la police pourra aussi procéder à l’inspection visuelle, à la fouille des bagages et à la visite des véhicules. Elle est ainsi libérée de l’autorisation préalable du procureur, s’il s’agit d’installations ou d’établissements déclarés « sensibles » par le préfet, dans les faits nommées comme tel par la police.

Ainsi, le texte de loi consacre « l’entrée du préfet dans le code de procédure pénale ». Mais, il s’agit d’un retour, puisque, avant que la réforme de 1993 [17] ne les lui enlève, le préfet disposait déjà de pouvoirs de police judiciaire. L’ancien article 10 du code de procédure pénale lui permettait, en cas d’atteinte à la sécurité intérieure ou d’espionnage, de jouer le rôle d’officier de police judiciaire, c’est-à-dire de faire procéder à des arrestations et à des contrôles. Cette concentration récurrente de prérogatives judiciaires aux mains du préfet indique que, au pays de Montesquieu, la séparation des pouvoirs, revendiquée comme un patrimoine national, a toujours été, pour le moins, erratique.

Notes :

[1] « Projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé et son fonctionnement, l’efficacité et les garanties de la procédure pénale », Assemblée nationale, 3 février 2016.

[2] Jean-Baptiste Jacquin, « Les pouvoirs de police renforcés pour se passer de l’état d’urgence », Le Monde, le 6 janvier 2016.

[3] « Loi n° 55-385 du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence, version consolidée au 15 mars 2016 ».

[4] « Loi française sur le Renseignement, Société de surveillance ou société surmoïque », Jean-Claude Paye, Réseau Voltaire, le 28 novembre 2015.

[5] « Projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l’efficacité et les garanties de la procédure pénale » (JUSD1532276L), Conseil des ministres du 3 février 2016

[6] Jean-Baptiste Jacquin, « Réforme pénale : les procureurs prennent la main sur les enquêtes », Le Monde, 4 mars 2016.

[7] Jean-Baptiste Jacquin, « comment la réforme pénale renforce les pouvoirs des procureurs », Le Monde, le 4 mars 2016, http://www.lemonde.fr/societe/artic…

[8] Lire : Jean-Claude Paye, « Vers un État policier en Belgique ? », Le Monde diplomatique, novembre 1999, https://www.monde-diplomatique.fr/1… et Vers un État policier en Belgique, EPO, Bruxelles 2000, 159 p.

[9] « Acquittement du policier qui avait tué un braqueur et colère des parties civiles », L’express.fr, 15 janvier 2016.

[10] « Le gendarme tue le gardé à vue : la France condamnée par la CEDH », Net-iris.fr, 18 avril 2014.

[11] Sylvain Rolland, « Sécurité : l’inquiétante dérive vers la surveillance de masse », La Tribune.fr, 4 décembre 2015, l

[12] Questions/réponses critiques du Syndicat de la magistrature sur le projet de loi criminalité organisée/terrorisme, Syndicat de la Magistrature, 14 mars 2016, p. 9.

[13] Jean-Baptisque Jacquin, « Les pouvoirs de la police renforcés pour pouvoir se passer de l’état d’urgence », Le Monde, 6 janvier 2016.

[14] Op. Cit. p. 8.

[15] L’incrimination d’apologie du terrorisme a été créée par la Loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme du 14 novembre 2014. Lire : Jean-Claude Paye, « La criminalisation du Net en France », Réseau Voltaire, 13 septembre 2015.

[16] « Des Syriens demandent réparation à Fabius », Le Figaro avec AFP, 10 décembre 2014 ; et « Des Syriens attaquent l’État en appel », Le Figaro avec AFP, 7 septembre 2015.

[17] « Loi n° 93-2 du 4 janvier 1993 portant réforme de la procédure pénale, Version consolidée au 13 mars 2016 », Légifrance.

FRANCE : Quand la République frappe, mutile et tue ses propres enfants

Il parait que la France est la patrie des droits de l’homme. Avec l’état d’urgence en voie de constitutionnalité, elle est surtout devenue la patrie du non droit et des bavures policières. Aujourd’hui, plus qu’hier, les violences policières sont de plus en plus nombreuses et toujours aussi peu sanctionnées, preuve s’il en fallait qu’elles sont bien le fruit d’un système et non le fait de quelques fonctionnaires ultra violents.

Source: Philippe Alain
Il est 06.30 ce matin du 24 mars lorsque des élèves du lycée Bergson à Paris placent des poubelles devant leur établissement afin de protester contre la nouvelle loi travail que veut leur imposer le gouvernement. Vers 09.30, des policiers en civil arrivent, puis d’autres, casqués, armés de boucliers et de gazeuses. Des jeunes jettent de la farine et des œufs dans leur direction, la riposte est immédiate et totalement disproportionnée : gaz lacrymogène, interpellations et violences. Un témoin raconte:  » Les policiers ont chargé, ils ont commencé à distribuer des coups de matraque et des balayettes, puis ont tiré des gaz lacrymogènes. Nous sommes tous partis vers l’avenue Bolivar ».

Un peu plus loin, un lycéen est violemment interpellé par des policiers: « Ils l’ont rattrapé, ils lui ont fait une balayette, il est tombé au sol et ils l’ont gazé, avant de lui mettre des coups de pied ». Un autre lycéen de 15 ans, noir, est mis au sol par 3 policiers qui lui hurlent dessus: « lève-toi, lève-toi ». Le jeune homme se relève. Il est tenu par les policiers et n’oppose aucune résistance. Le même policier qui lui ordonnait de se relever lui assène alors un très violent coup de poing en plein visage qui le renverse. Sa tête heurte lourdement le sol.

Un autre lycéen filme la scène sur son téléphone puis la met en ligne (1). Elle devient virale et, une fois n’est pas coutume, la totalité des médias français relatent les faits.

Une impunité quasi systématique des policiers

Le soir même, Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur ne condamne pas les agissements policiers et se déclare simplement « choqué » par les images. Il précise que l’IGPN est saisie et qu’une enquête administrative est en cours. Le policier responsable lui, n’est même pas suspendu. L’IGPN… L’Inspection Générale de la Police Nationale… Des policiers qui enquêtent sur d’autres policiers. Un peu comme si on demandait à Cahuzac de lutter contre la fraude fiscale. Une vaste rigolade. Rien que pour l’année 2104, l’IGPN a traité 876 enquêtes contre des fonctionnaires de police, dont la moitié pour des accusations de violences policières.

Il y a exactement une semaine, l’Organisation Non Gouvernementale ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) publiait une enquête sur 89 cas de bavures policières entre 2005 et 2015. (2) Sur les 89 cas étudiés par l’ACAT se trouvent 26 décès et 29 blessures irréversibles.

Dans 80% des cas, les policiers responsables ne sont pas condamnés !!!

Ce rapport précise :

 » Aujourd’hui, les forces de l’ordre françaises jouissent d’une relative impunité lorsqu’elles sont responsables de violences qui violent les principes de proportionnalité et de nécessité. »

Le mécanisme policier pour couvrir les bavures est bien huilé. Généralement les fonctionnaires mis en cause portent plainte contre leurs victimes pour outrage et rébellion après s’être procuré des certificats médicaux avec des interruption temporaire de travail. Le tout assaisonné d’une demande de dommages et intérêts pour le préjudice subit. Que vaut la parole d’un simple citoyen contre celle d’un fonctionnaire de l’état assermenté ? Rien.

Quand une simple plainte avec ITT ne suffit pas pour retourner la situation, les policiers n’hésitent pas à rédiger de faux procès-verbaux. A Aulnay-sous-bois en septembre 2010 par exemple, des policiers avaient tenté de faire croire qu’un automobiliste leur avait foncé dessus. Celui-ci risquait la cour d’assise et une lourde peine criminelle pour un acte qu’il n’avait jamais commis. (3) Plus récemment, un supporter de foot de 22 ans, étudiant en master de gestion, a été mutilé par un tir de flashball au visage. La police, relayée par le procureur de la République a oser affirmer que l’étudiant était tombé tout seul sur un poteau… (4)

Enfin, plus de 16 mois après la mort de Rémi Fraisse, le militant écologiste de 21 ans tué par un gendarme lors des protestations contre le barrage de Sivens, de nouveaux témoins qui n’avaient jamais parlé aux autorités policières chargées de l’enquête, apportent un nouvel élément capital. Quand il a été tué, Rémi avait les bras en l’air et il criait: « arrêtez de tirer ». L’enquête interne, confiée à l’équivalent de l’IGPN chez les gendarmes a conclu un mois après les faits qu’aucune  » faute professionnelle  » n’avait été commise par les gendarmes. Et oui. Vous ne saviez pas ? Lancer une grenade sur un jeune qui a les mains en l’air et le tuer, ce n’est pas une faute. Vous savez maintenant. Et surtout toutes les forces de police et de gendarmerie le savent. Continuez à tuer, vous ne risquez rien.

La jeunesse, priorité de Hollande… et de la police

Le 10 mars 2016, face à la montée de la colère des étudiants contre la loi travail, François Hollande déclarait à propos de la jeunesse :  » C’était ma priorité, elle ne changera pas. Jusqu’à la fin du quinquennat, la jeunesse aura des ressources qui seront dégagées pour elle.  » Des ressources ? Quelles ressources ? Avec un taux de chômage de 26% chez les moins de 25 ans, la France est un des pays d’Europe où la situation des jeunes est la pire. A titre de comparaison, le taux de chômage chez les jeunes est de 5% en Allemagne. Tu en veux des ressources ? Tiens, en attendant prends cette droite et ferme là. Je t’en filerai moi des ressources… Estime-toi heureux que je ne t’ai mis que mon poing dans la gueule, tu as échappé au tir de flashball dans l’œil.

Cette agression intolérable doit servir d’exemple. Soit le policier n’a pas agit sur ordre et alors il doit être immédiatement suspendu avant d’être licencié de la police pour avoir salit son uniforme et sa profession en agissant comme un voyou. Soit il a agit sur ordre, en suivant des consignes de répression des mouvements étudiants et alors c’est le ministre lui-même qui doit être viré comme un malpropre ainsi que tout ce gouvernement qui veut interdire à la jeunesse de manifester son opposition à une politique inefficace et dangereuse qui plonge le pays dans le chaos.

Le lendemain, vendredi 25 mars, des lycéens se sont regroupés pour protester contre les violences policières. Ils ont attaqué 2 commissariats. A force de protéger systématiquement ses brebis galeuses, la police, la justice et la République vont se couper définitivement d’une génération qui se sent déjà largement abandonnée. Nul ne pourra alors prévoir ce qui se passera avec des jeunes qui savent qu’aucune autre justice ne leur sera rendue que celle qu’ils se feront eux-mêmes.

Notes :

(1) https://www.youtube.com/watch?v=CBuzy2-B-T4

(2) http://www.acatfrance.fr/rapport/l-ordre-et-la-force

(3) http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/11/04/juges-en-appel-les-sept-policiers-d-aulnay-sous-bois-se-rejettent-la-faute_1598962_3224.html

(4) http://philippealain.blogspot.fr/2016/02/reims-bastia-un-poteau-agresse-et.html

BRUXELLES: Le jour des attentats, le réseau de communication bruxellois destiné aux services de secours et de sécurité était en panne

Source: 7sur7.be – Repris sur: Signes des Temps (commentaires)

La commissaire générale de la police fédérale Catherine De Bolle a demandé une enquête sur la panne du réseau de communication Astrid, destiné aux services de secours et de sécurité, après l’attentat perpétré dans l’aéroport de Zaventem, écrivent samedi le Nieuwsblad et la Gazet van Antwerpen.

http://fr.sott.net/article/27951-Le-jour-des-attentats-le-reseau-de-communication-bruxellois-destine-aux-services-de-secours-et-de-securite-etait-en-panne

Le système n’aurait pas fonctionné pendant des heures. En conséquence de cela, les opérations de secours menées par la police ont été rendues plus difficiles.

Selon un agent interrogé par les quotidiens, les services ont dû communiquer via l’application WhatsApp.

Un porte-parole de la police confirme que lors des opérations de secours et de sécurisation, tout ne s’est pas déroulé comme prévu.

Commentaire : Une panne très étrange qui ressemble fortement à celle qui s’est déroulée lors de l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015 :

5- La police était injoignable lors du massacre :

Une journaliste de Première Ligne, qui a souhaité rester anonyme, témoigne

Il a aperçu deux personnes armées de kalachnikov qui demandaient ‘C’est où Charlie Hebdo ?’ Mon collègue est remonté en courant. Nous nous sommes barricadés et nous avons essayé d’appeler la police, mais ils étaient injoignables, c’était hallucinant.

6 – Un temps d’attente anormalement long entre la tuerie et l’arrivée des secours:

On était une dizaine dans l’atelier quand on a entendu des tirs, sans trop comprendre d’abord ce qu’il se passait. On entendait des bruits venant de l’immeuble, qu’on n’a pas identifié tout de suite, puis dans la rue. Là on a tout de suite compris que c’était des tirs. On s’est éloigné des fenêtres. Entre une demi-heure et trois-quart d’heure plus tard, les secours sont venus nous dire de ne pas sortir. Cette situation est un peu oppressante.

GUILIETTO CHIESA : Bruxelles au centre de la stratégie de la terreur

Ce nouveau massacre à Bruxelles, avec des actions terroristes aussi coordonnées que sanguinaires, c’est-à-dire avec des bombes à forte puissance et non des kamikazes, ressemble fort à la poursuite d’un plan bien précis.

Mais de qui ? Et contre qui est-il dirigé ? Personne ne sait qui est le sancta santorum, le chef d’orchestre qui se cache derrière ce chaos, et donc, toutes les hypothèses sont aussi irrecevables les unes que les autres. Ceux qui avancent immédiatement l’hypothèse d’une « riposte » de Daesh à la capture du dernier terroriste survivant des attentats de Paris en novembre dernier ne font que se ridiculiser. Une petite frappe comme ce Salah, depuis longtemps sous la surveillance des services secrets,… impliqué par le passé dans le trafic de drogue et de prostituées dans la maison de passe dénommée « La Béguine » située dans le quartier de Molenbeek, et qui réussit à passer sans encombre au travers de 4 contrôles de police avant d’aller se réfugier dans ce même quartier où il a toujours vécu, ce type ne peut être pas le cerveau de quoi que ce soit. Ces attentats étaient prévus depuis longtemps, par je ne sais quel organe spécialisé dans la provocation de grande envergure.

Contre qui ? Ces bombes sont la continuation des attentats de Paris en 2015 : Charlie Hebdo et le Bataclan. Et aussi de ceux d’Ankara, contre les touristes allemands. Ils font également suite à la mise en scène de Cologne, et au fleuve de réfugiés qui nous inonde.

Procédons par ordre : ces attentats nous visent, nous, les peuples d’Europe. Le but est de réduire nos libertés, et notre capacité à répondre aux forfaits des puissants. En fait, le premier résultat sera, sans aucun doute, la suspension de toutes les garanties démocratiques. Ça a déjà commencé en France, et maintenant ce sera au tour de la Belgique. Et ensuite, avec quelques attentats supplémentaires, celui de l’Italie, si par hasard nous renâclions à entrer en guerre en Libye.

Mais nous, les Italiens, sommes probablement les plus difficiles à berner, car nous avons déjà connu la période des années de plomb et de la stratégie de la tension. Et cela nous a enseigné comment ne pas tomber dans le piège qui consiste à regarder le doigt plutôt que la Lune. Si on nous dit « Daesh », nous nous méfions. Il est possible que ce soit « aussi » Daesh, mais ce dernier est seulement l’instrument, le bras armé, mais certainement pas le cerveau. Ce sont là des bombes contre « l’Europe des Peuples », pour la transformer en annexe de l’Empire, et la pousser toute entière à la guerre, lui passer la muselière, même aux plus récalcitrants. L’avertissement vaut pour tous, pas seulement pour les Bruxellois.

Qui est derrière tout ça ? Impossible de le savoir. Mais une chose est sure : les services secrets européens, tous sans exception, à plus ou moins grande échelle, ne sont que des filiales contaminées par d’autres services secrets. Ou plus probablement, par certains secteurs, certaines branches de services secrets étrangers. Rappelez-vous le superbe film prophétique de Sydney Pollack : « Les 3 jours du Condor« .

C’est pour cette raison qu’ils ne trouvent, et ne trouveront, rien : ils ne sont pas en mesure d’enquêter efficacement. C’est pour ça que nous devons retrouver notre souveraineté, et changer ces gens. Changer ceux qui nous gouvernent, et qui mènent l’Europe droit dans le mur, avec des personnes nouvelles, moins lâches et plus visionnaires. Sinon ils nous cuiront à feu doux, avant de nous transformer en esclaves.

Giulietto Chiesa

Source : SputnikNews, mardi 22 mars 2016

Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr

PEPE ESCOBAR: Russie/USA ont-ils négocié un marché sur la Syrie?

 

C’est digne d’un film d’espionnage : personne ne parle. Mais il y a des indications selon lesquelles la Russie, à moins qu’un marché n’ait été passé avec Washington, n’aurait pas annoncé de retrait partiel de Syrie juste avant que les négociations de Genève montent en puissance.

Une sorte de marché se joue, un marché dont on ne connaît pas les détails : c’est au fond ce que la CIA dit elle-même par la voix de ses multiples think tanks. Et c’est la véritable signification cachée derrière l’interview de Barack Obama, arrivée à un moment minutieusement choisi, laquelle, bien qu’elle invite à une certaine incrédulité, se lit comme un document de changement politique majeur.

Source:Pepe Escobar RT

Obama opère un étouffement légendaire, en admettant maintenant que les renseignements américains n’ont pas identifié spécifiquement le gouvernement de Bachar el-Assad comme étant responsable de l’attaque chimique de la Ghouta. Et puis il y a des pépites, comme l’Ukraine qui n’est pas considérée d’intérêt vital pour les Etats-Unis — une donnée qui entre en contradiction directe avec la doctrine Brzezinski. Ou l’Arabie Saoudite comme parasite de la politique étrangère américaine — ce qui a provoqué une réponse agressive de la part de l’ancien copain d’Oussama ben Laden et chef suprême des renseignements saoudiens, le Prince Turki al-Faiçal.

Les compromis semblent imminents. Et cela impliquerait qu’un changement de pouvoir se soit produit au-dessus d’Obama — qui est essentiellement un messager, un « petit télégraphiste ». Toutefois, cela ne veut pas dire que les programmes belliqueux du Pentagone et de la CIA soient désormais circonscrits.

Il est impossible pour les renseignements russes de faire confiance à une administration américaine métastasée par des néocons bellicistes. De plus, la doctrine Brzezinski a échoué — mais elle n’est pas morte. Une partie du plan Brzezinski consistait à inonder les marchés pétroliers avec la capacité contrôlée de l’OPEP de détruire la Russie.

Cela a causé des dégâts, mais la seconde partie, qui consistait à leurrer la Russie dans une guerre en Ukraine, où les Ukrainiens serviraient de chair à canon au nom de la « démocratie », a lamentablement échoué. Ensuite, il y avait la prédiction irréaliste que la Syrie enliserait la Russie dans un bourbier de proportion irakienne à la W Bush — mais cela a également lamentablement échoué avec l’actuelle pause des Russes.

Le facteur kurde

Des explications convaincantes pour le retrait (partiel) des Russes de Syrie sont aisément disponibles. Ce qui importe est que la base aérienne de Hmeimim et la base navale de Tartous restent intactes. Les conseillers et formateurs militaires clés russes restent en place. Des raids aériens aux lancements de missiles balistiques depuis la Caspienne ou la Méditerranée – tout reste opérationnel. La puissance aérienne russe continue de protéger les forces déployées par Damas et Téhéran.

La Russie peut bien réduire ses effectifs, l’Iran (et le Hezbollah) ne le fait pas. Téhéran a entraîné et armé des forces paramilitaires clés — des milliers de soldats venus d’Irak et d’Afghanistan qui se battent côte à côte avec le Hezbollah et l’armée arabe syrienne (AAS). L’AAS continuera à avancer et créer des faits sur le terrain.

Alors que les négociations de Genève reprennent, ces actions sont actuellement relativement gelées. Ce qui nous amène au point de désaccord clé à Genève — qui doit être inclus dans un marché éventuel.

Ce marché est basé sur le cessez-le-feu actuel (ou « cessation des hostilités ») sous réserve qu’il tienne, ce qui est loin d’être acquis. A supposer que ce soit le cas, alors pourrait émerger une Syrie fédérale, que l’on pourrait surnommer « décomposition de la lumière » [sous l’effet d’un prisme].

Nous aurions essentiellement trois provinces majeures : un Sunnistan, un Kurdistan et un Cosmopolistan.

Le Sunnistan inclurait Deir ez-Zor et Raqqa, à supposer que toute la province puisse être largement purgée de Daech.

Le Kurdistan serait positionné tout du long de la frontière turque — une chose qui ferait flipper le Sultan Erdogan jusqu’à la fin des temps.

Et le Cosmopolistan unirait le cour alaouite-chrétien-druze et sunnite laïc de la Syrie, ou la Syrie qui fonctionne, de Damas jusqu’à Lattaquié et Alep.

Les Kurdes syriens s’affairent déjà à présenter qu’une Syrie fédérale serait fondée sur l’esprit communautaire, et non sur des limites géographiques.

Comme l’on pouvait s’y attendre, la réponse d’Ankara a été sévère ; tout système fédéral kurde au nord de la Syrie représente pour la Turquie non seulement une ligne rouge mais aussi une « menace existentielle ». Ankara se fait peut-être l’illusion que Moscou, avec sa démobilisation partielle, tournerait la tête si Erdogan ordonne une mission militaire dans le nord de la Syrie, tant que cela ne touche pas la province de Lattaquié.

Et pourtant, rôde dans l’ombre la possibilité que les renseignements russes s’apprêteraient peut-être à passer un accord avec l’armée turque — avec pour corollaire qu’une destitution du Sultan Erdogan paverait la voie au rétablissement de l’amitié russo-turque, essentielle pour son intégration dans l’Eurasie.

Ce que les Kurdes syriens projettent n’a rien à voir avec le séparatisme. Ils représentent 2,2 millions de personnes sur une population syrienne restantes de 18 millions. Leurs cantons à la frontière turco-syrienne — Jazeera, Kobané et Afrine — sont établis depuis 2013. Les YPG [forces kurdes syriennes] ont déjà relié Jazeera à Kobané, et sont en train de relier celles-ci à Afrine. En deux mots, voici la province du Rojava.

Dans toute la province du Rojava, les Kurdes — fortement influencés par les concepts développés par le dirigeant du PKK emprisonné, Abdulhah Öcalan — sont bien avancés dans leurs consultations avec les Arabes et les Chrétiens sur la façon de mettre en œuvre le fédéralisme, privilégiant un modèle d’autonomie horizontale, une sorte de confédération de style anarchiste. C’est une vision politique fascinante qui pourrait même inclure les communautés kurdes à Damas et Alep.

Moscou — et cela est absolument essentiel — soutient les Kurdes. Ceux-ci doivent donc faire partie des négociations de Genève. Cette longue partie d’échec russe est complexe : ne pas être strictement aligné, ni avec Damas ni avec « l’opposition » discréditée soutenue et armée par la Turquie et le CCG [conseil de coopération du Golfe]. L’équipe d’Obama, comme d’habitude, reste neutre. Il y a certes l’angle de « l’allié OTAN » — mais même Washington est en train de perdre patience avec Erdogan.

Les gagnants et les perdants géopolitiques

Seuls, les médias institutionnels occidentaux, dont l’ignorance est légendaire, ont été pris de court par le dernier coup diplomatique de la Russie en Syrie. La constance a été la norme.

La Russie a constamment réévalué le partenariat stratégique sino-russe. Il s’est fait parallèlement à la guerre hybride en Ukraine (des opérations asymétriques mélangées à un soutien économique, politique, militaire et technologique aux républiques de Donetsk et de Lougansk) ; même les responsables de l’OTAN qui disposent d’un QI décent ont dû admettre que sans la diplomatie russe il n’y aucune solution à la guerre dans le Donbass.

En Syrie, Moscou a accompli une prouesse extraordinaire en permettant à l’équipe d’Obama de voir la lumière au-delà du brouillard de la guerre instillée par les néocons, en conduisant à une solution impliquant l’arsenal chimique syrien après qu’Obama se prit les pieds dans sa propre ligne rouge. Obama doit une fière chandelle à Poutine et à Lavrov, qui l’ont littéralement sauvé, non seulement d’un énorme embarras mais aussi d’un autre bourbier massif au Moyen-Orient.

Les objectifs russes en Syrie, déjà exposés en septembre 2015, ont été remplis. Les Djihadistes de toutes obédiences sont en déroute — y compris, ce qui est crucial, les plus de 2000 djihadistes nés dans le sud des républiques caucasiennes. Damas a été épargnée d’un changement de régime à la Saddam ou à la Kadhafi. La présence de la Russie en Méditerranée est assurée.

La Russie surveillera étroitement l’actuelle « cessation des hostilités » ; et si le Parti de la guerre décide d’accroître son « soutien » à Daech ou au front des « rebelles modérés » au moyen d’une guerre de l’ombre, la Russie sera de retour en un clin d’œil. Quant au Sultan Erdogan, il peut toujours fanfaronner à propos de son rêve de « zone d’exclusion aérienne », mais le fait est que la frontière nord-ouest syro-turque est à présent entièrement protégée par le système de défense S-400.

En outre, l’étroite collaboration de la coalition « 4+1 » — Russie, Syrie, Iran, Irak, plus Hezbollah — a plus innové qu’un simple alignement russo-chiite. Elle préfigure un changement géopolitique majeur, où l’OTAN n’a plus le monopole du stratagème en dictant l’impérialisme humanitaire ; cette « autre » coalition pourrait être vue comme la préfiguration d’un futur rôle clé global pour l’Organisation de la Coopération de Shanghai.

Là où nous en sommes, il pourrait paraître futile de parler de gagnants et de perdants dans cette tragédie syrienne qui dure depuis cinq ans — en particulier avec la Syrie qui a été détruite par une vicieuse guerre par procuration imposée. Mais les faits sur le terrain indiquent une victoire géopolitique majeure pour la Russie, l’Iran et les Kurdes syriens, et une défaite majeure pour la Turquie et le gang à pétrodollars du CCG, en particulier si l’on considère les énormes intérêts géo-énergétiques en jeu.

Il est toujours crucial de souligner que la Syrie est une guerre de l’énergie – avec comme « récompense » celui qui sera le mieux positionné pour approvisionner l’Europe en gaz naturel : le pipeline proposé Iran-Irak-Syrie ou le pipeline rival du Qatar vers la Turquie qui impliquerait que Damas soit malléable.

Parmi les autres sérieux perdants géopolitiques se trouve l’humanitarisme autoproclamé de l’ONU et de l’UE. Et, par-dessus tout, le Pentagone et la CIA et leur troupeau de « rebelles modérés » armés. Cela ne sera pas fini tant que le dernier djihadiste chantera son hymne au paradis [salafiste]. En attendant, la Russie, en mode « pause », observe.

FRANCE: Dérives psychiatriques en 2016…

Le centre psychothérapique de l’Ain, un établissement de 412 lits objets de toutes les dérives

Un rapport du Contrôleur général des lieux de privations de liberté, rendu public mercredi 16 mars, dénonce des graves dérives dans le recours à l’isolement et la contention dans un établissement de l’Ain.

C’est un rapport sidérant. Le récit de violences ordinaires, presque banalisées, contre des personnes atteintes de pathologies psychiatriques. « Jamais par le passé nous n’avions constaté une telle atteinte des droits fondamentaux dans un hôpital », avoue Adeline Hazan, contrôleure générale des lieux de privation de liberté.

Source: Pierre Bienvault La Croix
Mercredi 16 mars, cette responsable a rendu publiques les recommandations qu’elle a faites « en urgence » en février au ministère de la santé à propos du centre psychothérapique de l’Ain. Un établissement de 412 lits implanté en périphérie de Bourg-en-Bresse.

De très graves restrictions dans la liberté des patients

Sur place, les contrôleurs ont constaté de très graves restrictions dans la liberté d’aller et venir des patients et un recours fréquent à la contention. Certes, il peut arriver qu’en psychiatrie, les soignants soient obligés de restreindre la liberté de circulation des patients pour les protéger. Tout comme il peut arriver que les médecins prescrivent une contention ou une mise à l’isolement, « pratique médicale réservée en dernier recours aux situations de crise (et) visant à obtenir un apaisement du malade en le soustrayant aux stimulations sensorielles », précise le rapport, qui indique que la durée de l’isolement doit être brève et « ne saurait excéder le temps de la crise ».

Mais dans cet établissement, il s’agissait d’une pratique généralisée et sans contrôle. En particulier dans l’unité pour malades agités et perturbateurs (Umap), dotée de 21 chambres. Des espaces nus équipés d’un seul lit central permettant la contention, d’un lavabo et d’un WC.

« Aucun espace n’est à l’abri du regard extérieur. Les douches, une pour deux chambres, sont des cabines sans porte ni rideau, imposant aux patients de se laver sous la surveillance directe des soignants », souligne le rapport.

En principe réservée aux crises, cette unité accueillait, lors du contrôle, dix patients au long cours, dont trois étaient présents depuis la date de son ouverture en 2010.

La contention, une pratique généralisée dans les chambres d’isolement

La contention était aussi une pratique généralisée dans les chambres d’isolement.

« Certains jours, 35 patients sont contenus sur un lit. Ainsi, dans l’une de ces unités, une personne est isolée, attachée, depuis une date indéterminée. Chacun des soignants – dont certains sont en poste dans l’unité depuis plusieurs années – interrogé sur le début de cette mesure a répondu n’avoir jamais vu cette personne ailleurs que dans la chambre d’isolement », souligne le rapport.

La contention était aussi fréquente pour des patients en « soins de suite » enfermés dans des chambres ordinaires.

« Les contrôleurs ont constaté que cet enfermement, qui dépasse souvent vingt heures par jour, pouvait être prolongé pendant plusieurs mois. Il peut s’y ajouter une contention au lit ou au fauteuil jusqu’à vingt-trois heures par jour, pour certains patients pendant des mois également, voire des années », souligne le rapport.

Des chambres d’isolement sans bouton d’appel

Autre constat : seule une minorité des chambres d’isolement étaient équipées d’un bouton d’appel, le plus souvent inopérant.

« Les patients enfermés ne disposent d’autre moyen pour faire appel aux soignants que de taper à la porte ou de crier. Ceux qui sont attachés n’ont d’autre choix que d’attendre le passage infirmier pour obtenir à boire ou pour demander le bassin », souligne le rapport.

Alerté en urgence le 19 février, le ministère de la santé indique avoir reçu le directeur et le président de la commission médicale d’établissement qui en 48 heures, ont « fourni une liste de correctifs d’application immédiate ». Avec l’obligation de mettre en place un plan d’action à moyen et long terme. « Ce n’est pas un hasard si cette inspection a eu lieu là-bas. En fait, c’est le président de notre délégation départementale qui a donné l’alerte au printemps 2015 parce que sa fille, hospitalisée là-bas, était à l’isolement depuis seize mois », confie Béatrice Borrel, présidente de l’Union nationale des familles et amis de personnes malades et handicapés psychiques (Unafam).

FRANCE: Dérive totalitaire?

Commentaire : Pour rappel, sur le site Legifrance, à la page de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, nous pouvons lire ce qui suit :

Art. 14. Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.

Une intrusion et une mainmise supplémentaire de l’État dans la vie du citoyen que l’on met devant le fait accompli. C’est qu’il faut quand même se représenter la situation : des millions de travailleurs peinent à gagner leur argent chaque mois ; une entité administrative décide de prendre l’argent de ces travailleurs, sans que l’on sache réellement comment ni pourquoi, d’une manière telle que ceux-ci pas le choix, en rien. Le bon-sens nous ferait dire, pour le moins : organisons, pour un sujet si important qu’il détermine en très grande partie notre survie dans une société basée sur le commerce et l’argent, organisons donc, un référendum, une consultation populaire correctement préparée, pour savoir de quoi il en retourne, afin de donner, après quelques semaines de réflexion, aux gens que nous avons élus et que nous payons pour nous représenter, non pas notre avis, mais notre décision concernant quelque chose de si déterminant pour notre avenir.

Hélas pour nous, c’est une fois que les gens sont au pouvoir qu’ils révèlent leur vraie nature et leurs véritables intentions ; et bien souvent, celles-ci ne correspondent en rien aux aspirations de la population. C’est même tout l’inverse. C’est la raison pour laquelle, depuis quelques années, nous assistons à une dégradation constante de nos libertés, déjà bien limitées, il faut l’avouer. Avec toutes ces nouvelles lois qui nous matraquent, loi renseignement, loi travail, lois anti-terroristes, loi de surveillance, et avec la disparition du cash qui se profile à l’horizon, il n’est pas exagéré de dire que nous sommes devenus de véritables esclaves.

Alors que le gouvernement projette de mettre en place le prélèvement de l’impôt à la source à compter du 1er janvier 2018, l’association Contribuables Associés rappelle son opposition totale à ce projet de réforme dangereux pour le portefeuille des contribuables (salariés, travailleurs indépendants et retraités).

Pour l’association Contribuables Associés, il y a au moins 5 bonnes raisons de s’opposer au prélèvement de l’impôt à la source :

  • Les contribuables ne seraient plus en mesure d’évaluer globalement la charge de leur impôt, et la lisibilité de ce qu’ils financent serait moindre encore. La CSG, prélevée à la source, a été multipliée par 7 en 7 ans, sans que les Français n’en soient correctement informés.
  • Le salarié ne verrait plus que son salaire net (déjà rogné de moitié aujourd’hui par les diverses cotisations sociales), et l’entreprise devrait justifier auprès des salariés les augmentations d’impôt décidées par le législateur.
  • Le prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source transformerait les entreprises en percepteurs de l’État, ce qui n’est ni leur rôle ni de leur compétence. Pour autant, le coût de la collecte de l’impôt ne diminuerait pas puisqu’il faudrait des agents-contrôleurs compte tenu de la complexité fiscale française, et du maintien de la déclaration des revenus.
  • En connaissant le taux d’imposition, les employeurs pourraient avoir accès par recoupement des données à des informations personnelles sur leurs salariés, ce qui est un risque d’atteinte à la confidentialité des données.
  • Le prélèvement de l’impôt à la source rendrait impossibles les demandes de remise gracieuse aux services du fisc, 215 000 en 2013, soit une augmentation de 22 % par rapport à 2011. Cette réforme mettrait donc des centaines de milliers de Français dans une situation financière précaire.

Pour Eudes Baufreton, délégué général de Contribuables Associés :

« avec le projet de prélèvement de l’impôt à la source, les contribuables se feront tondre sans s’en rendre compte, comme ce fut le cas avec la CSG (multipliée par 7 ans en 7 ans); les Français vont donner un chèque en blanc aux gouvernants pour qu’ils dépensent leur argent n’importe comment. Cette manoeuvre électoraliste détourne l’opinion publique des véritables enjeux : la réduction des dépenses publiques (57,5% du PIB) et des impôts. »

STORM CLOUDS GATHERING: 3ième Guerre Mondiale

Voici un article et une vidéo d’un des sites les plus concis et non-belligérents sur la notion de cette fameuse guerre qui en fait est économique et se déroule dans nos banques contre nous: https://youtu.be/K20fm2166WM

(nous sommes trop occupés aujourd’hui pour vous le traduire mais de grâce servez-vous de Google Translate. Par ailleurs, tous les vidéos de ce site valent le détour!) Source: http://stormcloudsgathering.com/

The alliances and proxies of the Syrian Front explained.

The concept that humanity is teetering on the edge of third world war is no longer the domain of the lunatic fringe.

Those of you who have been paying attention know that in reality, the war is already underway. In this video we’re going examine the profiles of the key players and the alliances they’ve formed, expose their motives, and present evidence of crimes that they’ve already committed. All of our sources will be linked below.

The Map of Alliances

Russia, China, and Iran have all explicitly sided with the Syrian government. Russia is providing air support, advanced anti-aircraft missile systems, heavy weapons and training.

Iran, for its part, has troops on the ground.

For the time being, China is more preoccupied with the ongoing tensions in the South China Sea, and has not flexed its muscles in Syria as of yet. However, they should always be considered a wildcard variable.

The current Iraqi government is also a wildcard. In 2015 they began to indicate where their loyalties lay in several meaningful ways. For example they told the U.S. government that new ground operations were not welcome, while at the same time announcing that they intend to look to Russia for military assistance.

The list of countries pushing for regime change in Syria is a bit longer: The United States, France, England, Germany, Saudi Arabia, Jordan, Qatar, Turkey and Israel. If seeing these characters in bed together strikes you as strange, looking at their motives will clarify things considerably.

A Matrix of Motives

There isn’t just one motive for this bloodbath. Rather there is a matrix of motives which intersect in some rather odd places.

Of course money had to play a role.

In 2009, Qatar put forth a proposal to build a natural gas pipeline which would have passed through Saudi Arabia, Jordan, Syria, to Turkey and into Europe. The president of Syria, however rejected this proposal. Instead, in 2011 he forged a pact with Iraq and Iran to run a pipeline eastward cutting Qatar and Saudi Arabia out of the loop completely.

It was around this time that jihadists began flooding into the region intent on ousting Assad. The West presented these groups as freedom fighters.

Sectarian Geopolitics

The vast majority of these militants (ISIS included) are Sunni jihadists, which is significant, because Saudi Arabia, Qatar, Turkey and Jordan are all Sunni as well.

And Saudi Arabia in particular has a long history of spreading their preferred strain of sunni extremism (Wahhabism) by investing heavily in building mosques, madrasas, schools, and Sunni cultural centers across the Muslim world. Now they have ISIS pushing it by the barrel of a gun (ISIS adheres to the Wahhabi form of Sunni Islam).

ISIS is not merely some dark aberration. Wahhabism as a philosophy calls for its adherents to take the reigns of power by force, and to impose sharia law. Wahhabism also encourages its followers to persecute Shia muslims, which they consider apostates. And of course apostasy is punishable by death.

Iran is Shia. The current government in Iraq is Shia, and has strong ties with Iran. The pipeline deal which Assad accepted would strengthen this Shia block, and its regional influence. The Sunnis don’t like this, in fact they’ve even coined a term to describe it: The Shia Crescent.

Israel also doesn’t like this « Shia Crescent », at all, and they have decided to work with the Sunnis to form a parallel block to counter balance Iran’s influence.

That’s why Israel has launched numerous airstrikes against the Syrian government over the years (see here, here, and here), and has provided medical care, logistical support and safe passage to known jihadists.

In 2013 Israel’s ambassador to the U.S., Michael Oren, told The Jerusalem Post that « The initial message about the Syrian issue was that we always wanted [President] Bashar Assad to go, we always preferred the bad guys who weren’t backed by Iran to the bad guys who were backed by Iran, » he said.

This was the case, he said, even if the other « bad guys » were affiliated to al-Qaida.

Let that sink in for a moment.

Evidence of Criminal Activity

Now at this point if you were to ask any of these governments directly why they are arming and funding jihadists in Syria they would would claim that they are only supporting the « moderate rebels », specifically the FSA. However, FSA commanders have gone on record to say that they cooperate with, and conduct joint operations with Al-Nusra (Al-Qaeda’s official branch in Syria), and ISIS and Al-Nusra have officially formed alliances, , and it is well established that the FSA command has been dominated by Islamic extremists for years.

Furthermore, a think tank that was founded by Tony Blair, released a report in 2015 which concluded that it was pointless to attempt to make a distinction between moderate rebels and jihadists, since the majority of these groups share ISIS’s core belief system, and would impose sharia law if they came into power.

In this context, the support being given to these groups can only be interpreted as material support for terrorism, which is a crime.

Now the U.S. government has been arming, funding and training these extremist both covertly and overtly since 2011. However this support would have been impossible without the assistance of the regional members of the anti-Assad axis.

For years Jordan has allowed the CIA to run training camps for militant groups and has granted those militants safe passage into Syria.

Qatar has also provided training grounds. In 2014 PBS visited one of these training camps and interviewed some of the trainees. One of the fighters told the reporters that they were being trained « how to finish off soldiers still alive after an ambush. »

Finishing off wounded soldiers is a clear violation of the Geneva conventions. It’s a warcrime. This is a hallmark of a terrorist organization, not moderate freedom fighters.

Turkey, has been the primary route for material and personnel headed in and out of jihadist territory for many years. A blatant example of this was 400 tons of weapons that were looted from Gaddafi’s armories, shipped to Turkey and then moved into Syria in 2012. At this stage they weren’t even trying to hide it, even though it was already clear that jihadists were receiving the lion’s share of the weapons.

Jordan, Saudi Arabia and Qatar also have assisted in the transfer of heavy weapons directly to Al-Nusra by flying hundreds of cargo flights into Syria.

And then there’s the infamous Toyota trucks which ISIS drives. U.S. counter-terrorism officials made a show of investigating where they were getting these trucks, but it would have been much simpler if they had just called up the U.S. State Department. According to the PRI, the U.S. State Department has been supplying Toyota Hiluxes (the exact model being used by ISIS) to the FSA for years.

« Specific equipment like the Toyota Hiluxes are what we refer to as force enablers for the moderate opposition forces on the ground, » he adds. Shahbander says the US-supplied pickups will be delivering troops and supplies into battle. Some of the fleet will even become battlefield weapons.
« You can absolutely expect for many of those trucks to be mounted with crew-served machine guns or other type of equipment, military equipment, that the opposition forces have access to. I mean, that’s one of the reasons why the Toyota Hilux is such an important force multiplier, because it could be used both for humanitarian purposes and for operational purposes as well. »

Knowing the real chain of alliances between these groups it makes perfect sense that ISIS would end up behind the wheel.

And let’s not forget about the oil. At this stage ISIS has reached a point where it no longer needs direct sponsorship. The organization earns an estimated $1 million to $2 million dollars a day through oil sales. The U.S. was aware of this but did nothing to stop it. They didn’t even condemn the country which was facilitating the sale of this oil.

Russia, on the other hand, began targeting oil convoys headed into Turkey in November of 2015. Shortly thereafter Turkey shot down a Russian Su-24 that supposedly violated Turkish airspace for 17 seconds. In response Russia released satellite evidence that they claim shows how Turkey is smuggling oil from ISIS. The U.S. government dismissed this evidence, but didn’t counter it with any evidence of their own.

So where is the oil going? We’re supposed to just put that little detail out of our minds.

They knew, but they did nothing. Why?

Right, and I suppose we didn’t call out Turkey for buying the oil because we didn’t want to hurt Erdogan’s feelings.

Recipe for Disaster

Clearly it is not in the interest of the anti-Assad axis to eliminate ISIS. The United States and France are keen to make a show of airstrikes and special forces, but what they really want is the ability to operate in Syria militarily. This is the only way they’ll have any chance of influencing the outcome.

Trouble is, Russia is dug in. Unlike the United States and France, they have permission to operate in the country, and this has allowed them to set up bases, and a strong anti-aircraft defense grid which at any point could be used to enforce a no-fly zone.

Washington is in a weak position. It can’t really win from this angle, so they’ll have to find a way to put Russia off balance and retake the momentum.

It’s important to remember the real stakes in this conflict. The West is in a state of decline. Their influence is waning. If the U.S. and their allies fail to remove Assad from power what they will be faced with is more than just a strong Shia crescent. If they fail, they risk being edged out of the entire region, and replaced by Russia. This would give Russia an enormous amount of leverage in global energy markets, and this of course has serious implications for the petrodollar. For Washington this is an unacceptable outcome, so expect the unexpected.

 

TURQUIE: RT révèle les exactions commises par l’armée d’Erdogan sur des civils kurdes

Des histoires effrayantes du massacre présumé de dizaines de civils kurdes dans la ville de Cizre, en Turquie, ont été recueillis par le correspondant de RT William Whiteman, qui s’y est rendu suite à des rumeurs de répression de la population.

Les premières informations révélant que les troupes turques ont brûlé des centaines de civils piégés dans des sous-sols à Cizre, dans la province de Sirnak, sont tout d’abord apparues en février. 150 personnes auraient été brûlées vives dans l’un d’eux.

Cette affirmation a été faite par le député turc Feleknas Uca, du parti démocratique des peuples (HDP), pro-kurde, dans une interview à l’agence Sputnik. Les habitants de cette ville ont vu leur approvisionnement en nourriture et en eau, ainsi qu’en médicaments, restreints, voire coupés. Cependant, jusqu’à maintenant, les atrocités présument commises par les forces turques, ne pouvaient être étayées par des preuves sur le terrain.

William Whiteman, correspondant de RT, est allé sur place et a trouvé des survivants de l’offensive capables de lui montrer l’endroit exact où l’exécution de masse a eu lieu, et ont fourni des détails terrifiants sur ce qu’il s’est passé.

«Je ne souhaiterais ça à personne. Erdogan a détruit notre monde. Il a tout brûlé», a raconté à l’équipe de RT une femme alors qu’elle montrait des taches de sang sur les débris du bâtiment en question.

«300, 400 voire peut-être 500 personnes ont été tuées. Des femmes et des enfants dont certains n’avaient que 10 ans. Ils ont tué une femme enceinte», a-t-elle ajouté, accusant Erdogan de s’en prendre aveuglément des innocents lors de ce qui est qualifié «d’opération antiterroriste» contre les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

«Femmes et enfants y vivaient. Erdogan les a tous tué à l’artillerie lourde. Il a détruit cette maison», a-t-elle poursuivi, en se demandant où sont les terroristes que le président prétend combattre, quand toutes les victimes sont civiles.

Au cours de l’inspection de la ville, le correspondant de RT a rapporté la présence d’une forte odeur de corps en décomposition. Cela a conduit à une autre découverte perturbante. Il s’agit d’un bâtiment dont le sous-sol a servi de fosse commune.

Entre 45 et 50 personnes y ont été brûlées vives, selon des habitants interrogés par Whiteman. Et le pire, c’est que plusieurs des victimes ont été décapitées de sang-froid par les troupes turques, ont-ils également rapporté.

«Ils les ont tous brûlés. Lorsque nous sommes entrés dans le sous-sol, nous avons trouvé des corps décapités», a confié un témoin. «Ils les ont brûlés et leur ont coupé la tête».

RT a soumis des images tournées à Cizre à l’organisation HRW (Human Rights Watch), MSF International et MSF au Moyen-Orient (Médecins Sans Frontières), au CICR (Comité international de la Croix-Rouge), au HCDH (Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme), et à Amnesty International. La chaîne a demandé aux organisations en question si elles comptaient enquêter là-bas sur les atrocités commises par Ankara contre des civils.

Depuis le début de l’opération militaire contre la population kurde dans la zone de Cizre, des membres du parlement européen s’adressent au président turc Recep Tayyip Erdogan dans des lettres ouvertes et autres discours publics, l’appelant à mettre un terme à la violence dans les régions turques peuplées par les Kurdes.

Une campagne génocidaire d’Erdogan

«L’objectif du gouvernement d’Erdogan est de mener à terme une campagne génocidaire contre les Kurdes, puisque c’est ce qui se passe en vérité», a noté le journaliste Gregory Copley du journal Defense and Foreign Affairs.

«C’est dorénavant un génocide puisque le gouvernement turc a nié qu’une opération militaire d’ampleur est en cours là-bas», a-t-il noté. Les forces militaires turques ont clairement utilisé des «armements lourds» à Cizre voire même peut-être «des bombardements aériens».

«Erdogan pourrait se retrouver à la Haye pour le génocide des Kurdes»

En commentant les violences commises à Cizre, Kani Xulam, le directeur de American Kurdish Information Network (AKIN), a accusé le gouvernement d’Erdogan de crimes de guerre.

«Ils ont attaqué des civils qui ne participaient pas au combat. Dans un pays qui aspire à rejoindre l’Union européenne et se veut membre de l’OTAN, vous ne prenez pas pour cible toute une ville», a-t-il indiqué à RT, soulignant que les «lois de la guerre» impliquent de faire la distinction entre les civils et les belligérants.

Selon les données fournies par la Fondation turque des droits de l’Homme, «178 civils ont été délibérément pris pour cible dans trois différents sous-sols. Le gouvernement les a non seulement ciblés et tués mais aussi brûlés. Certaines familles ont reçu des tas d’ossements de leurs proches», a indiqué Kani Xulam.

Pour lui, l’offensive contre les Kurdes découle du fait qu’Erdogan souhaite devenir un «leader suprême» incontesté, ou «sultan», de la Turquie, ce à quoi la population kurde et ses députés s’opposent. Le but consiste à faire accepter à la minorité ethnique kurde (15-30% selon différentes données) son statut «inférieur» et ainsi leur refuser leurs demandes en droits linguistiques et culturels, sans parler de leur velléité d’autonomie, a précisé l’interrogé.

L’opération de l’armée turque contre les militants du PKK dans le sud-est du pays a été lancée en juillet 2015, brisant l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis deux ans. Au moment du meurtre de masse présumé de Cizre, la télévision d’Etat turque a annoncé que 60 «terroristes» avaient été abattus dans le sous-sol d’un bâtiment. L’opération à Cizre, qui, selon le ministre de l’Intérieur turc Efkan Ala, «s’est terminée avec succès» et a officiellement pris fin au début du février.

Les atrocités présumées ont reçu peu d’écho de la part des gouvernements occidentaux car la Turquie fait partie de l’OTAN et est un pays essentiel à la résolution de la crise migratoire qui fait rage en Europe.

La plupart des critiques ont été émises par les groupes des droits de l’Homme. Amnesty International a annoncé en janvier qu’au moins 150 civils, dont des enfants, ont été tués dans ces opérations, alors que plus de 200 000 personnes vivant dans ces régions affectées par la déstabilisation sont en danger.

Les opérations de sécurité turques dans la région, principalement dans le sud-est du pays, ressemblent à une «punition collective», ont fait savoir les organisations internationales des droits de l’Homme en début d’année. Amnesty a condamné la communauté internationale qui préfère «fermer les yeux» sur ce qu’Ankara fait endurer aux Kurdes.

YEMEN: Sauver le patrimoine de notre civilisation

Le directeur général des antiquités et des musées au ministère de la culture, Maamoun Abdelkarim, a appelé la communauté internationale à œuvrer pour mettre fin au pillage par les réseaux terroristes du patrimoine syrien et pour appliquer la résolution onusienne N°2199 de l’an 2015 qui criminalise le trafic des pièces antiques et du pétrole avec les deux réseaux de « Daech » et du « Front Nosra » et les autres réseaux terroristes.

Source: Razane / A. Chatta Sana

En 129, l’empereur romain Hadrien fait de Palmyre une cité libre et elle prend le nom d’Adriana Palmyra. C’est à cette époque que les principaux temples, comme celui de Bel, ou l’Agora ont été construits.à

Dans une allocution prononcée lors d’une réunion organisée par le Secrétariat général d’Interpol pour le groupe des experts d’Interpol sur « les biens culturels volés » et qui a pris fin aujourd’hui en France, Abdelkarim a réclamé aux pays voisins de contrôler les frontières pour interdire le trafic des biens culturels syriens.

Abdelkarim a fait noter que le réseau terroriste « Daech » avait détruit des pièces antiques qui ne sont pas compensables et avait volé des centaines de sites archéologiques pour financer le terrorisme.

Il a, de même, souligné la récupération, en coopération avec les parties gouvernementales concernées et de la société civile, de 6500 pièces antiques trafiquées.

Reste à noter que le 1er jour de la réunion, qui avait commencé hier avec la participation de plusieurs pays, dont la Syrie et le Liban, a été consacré au débat de la situation actuelle en Syrie et en Irak et dans les pays via lesquels les réseaux terroristes procèdent à acheminer les biens volés vers le « marché définitif », dans le but de parvenir à des moyens contribuant à mettre fin au financement du crime organisé et du terrorisme au Moyen-Orient.

 

 

ITALIE: L’effondrement des banques menace de faire plonger dans le chaos le système financier européen

 
Le système bancaire italien est une « Tour de Pise » qui pourrait littéralement s’effondrer à tout moment. Et comme les banques italiennes commencent à tomber comme des dominos, cela déclenchera une panique financière dans toute l’Europe comme nous ne l’avons jamais vu auparavant. J’ai écrit au sujet des difficultés en Italie en Janvier, mais depuis ce temps, la crise s’est aggravée. Actuellement, les valeurs bancaires italiennes ont chuté de 28 % depuis le début de l’année 2016, et quand vous regardez certaines des plus grandes banques italiennes, les chiffres deviennent encore plus effrayants. Ce lundi 07 Mars 2016, les actions de Monte dei Paschi étaient en baisse de 4,7 %, et elles ont chuté de 56 % depuis le début de l’année. Les actions de Carige ont baissé de 8 %, et elles se sont effondrées de 58 % depuis le début de l’année. Voilà à quoi ressemble une crise financière, et tout comme nous le voyons en Amérique du Sud, les problèmes en Italie semblent s’accélérer de façon significative.
Source: Michael Snyder The Economic Collapse

Qu’est ce qui fait que l’Italie soit si importante ?

Eh bien, nous avons tous vu combien il était difficile pour le reste de l’Europe d’arriver avec un plan d’aide pour sauver la Grèce. Mais la Grèce est relativement minuscule car c’est seulement la 44ème plus grande économie au monde.

Or l’économie italienne représente un poids bien plus conséquent. L’Italie est la 8ème plus grande économie au monde, et le ratio de la dette publique par rapport au PIB est d’environ 132%.

L’Europe n’a ni les ressources ni la capacité à gérer un effondrement complet du système financier italien. Mais malheureusement, c’est précisément ce qui se passe. Les banques italiennes sont littéralement noyées dans des créances douteuses, et comme Jeffrey Moore l’a souligné, cela représente potentiellement « la plus grande menace pour le système financier mondial qui croule déjà sous les dettes »…

Les actions des plus grandes institutions financières italiennes ont chuté lors des premiers mois de l’année 2016, du fait du tas effarant de créances douteuses sur leurs bilans qui deviennent trop élevées pour être ignorées aujourd’hui. Au milieu de tous les risques auxquels sont confrontés les membres de l’Union européenne en 2016, le risque de contagion posé par les banques italiennes en difficulté est la plus grande menace pour le système financier mondial qui croule déjà sous les dettes.

Au cœur du problème est ce qui concerne le niveau des créances douteuses (NPL) qui plombent le bilan des banques, avec des estimations allant de 17% à 21% du total des prêts. Cela équivaut à environ 200 milliards d’euros de NPL, ou 12% du PIB de l’Italie. De plus, dans certains cas, les créances douteuses représentent un taux alarmant de 30% du bilan de chaque banque.

Les choses vont déjà tellement mal que la Banque centrale européenne surveille maintenant les niveaux de liquidités de Monte dei Paschi et Carige quotidiennement. Ce qui suit provient de Reuters

La Banque centrale européenne (BCE) vérifie la liquidité de certaines banques italiennes quotidiennement, ont déclaré lundi deux sources proches du dossier.

Les actions des banques italiennes ont été prises dans la tourmente depuis le début de l’année, les investisseurs ne goûtant guère leurs 360 milliards d’euros de créances douteuses et la faiblesse de leur capital. C’est ainsi que l’indice des valeurs bancaires italiennes a perdu 28% depuis le début de l’année.

La BCE, qui a enjoint à plusieurs établissements italiens d’améliorer la situation de leurs fonds propres, peut vérifier la liquidité au jour le jour ou de façon hebdomadaire si elle a le moindre souci sur les dépôts ou les flux de financement.

Une course pour les grandes banques italiennes a déjà commencé. Les Italiens ont déjà été retirer tranquillement des milliards d’euros du système bancaire, et si ces banques continuent de tomber, cette « ruée furtive » pourrait rapidement se transformer en bousculade.

Italie: des épargnants ruinés, une bourse de Milan à la dérive, des établissements bancaires en faillite

Italie: la faillite de quatre banques effraie les épargnants

Et bien sûr, la panique en Italie pourrait rapidement se propager à d’autres banques en difficulté financière au sein de la zone euro, comme en Espagne, au Portugal, en Grèce et en France. Voici quelques analyses supplémentaires de Jeffrey Moore

Une aggravation de la crise financière en Italie pourrait avoir des répercussions bien plus graves que celles engendrées par la Grèce dans toute l’Union européenne et rendre la situation incontrôlable. Les répercussions des turbulences de marchés et les précédents dangereux dont des réponses avaient été apportées en pleine panique par les autorités de l’UE pourraient enflammer les vulnérabilités financières encore latentes chez les membres les plus fragiles de l’Union européenne tels que l’Espagne et le Portugal.

Malheureusement, la plupart des Américains restent complètement aveuglés à propos de ce qu’il se passe dans le reste du monde parce que les marchés américains ont fortement rebondi ces deux dernières semaines.

Les gros titres déclarant même que le risque d’une nouvelle récession « est passé » et que la crise « est terminée ».

Pendant ce temps là, l‘Amérique du Sud est en train de plonger dans une véritable dépression, le système bancaire italien est en train de s’effondrer, les chiffres de l’activité manufacturière au niveau mondial sont les pires que nous avons vu depuis la dernière récession, et le commerce mondial est littéralement en train d’imploser.

A part ça, ça se passe plutôt bien…

Allez, soyons sérieux, il est essentiel de ne pas se laisser berner par chaque petite vague haussière sur les marchés financiers.

Preuve incontestable, les ventes et les bénéfices des sociétés américaines sont en baisse. C’est une tendance qui remonte depuis la mi-2014 et qui s’est accéléré depuis le début de l’année 2016. Ce qui suit provient de Wolf Richter

Aux Etats-Unis, le chiffre d’affaires total – pas seulement par les entreprises du S&P 500, mais aussi des petites capitalisations et de toutes les autres entreprises, même celles qui ne sont pas cotées en bourse – avait atteint un sommet en Juillet 2014 à 1365 milliards de dollars, selon le Bureau du recensement des États-Unis(Census Bureau). En Décembre 2015, ce chiffre d’affaires total a baissé de 4,6% par rapport au sommet. 18 mois difficiles pour les ventes ! Les ventes sont revenues au niveau où elles étaient au mois de Janvier 2013!

Le Chiffre d’affaires des entreprises composant le S&P 500 a chuté de 3,8 % en 2015, selon FactSet, la pire année depuis la crise financière.

Je sais que beaucoup de gens ont anticipé un effondrement économique mondial complet et total depuis un long moment, et beaucoup d’entre eux souhaitent juste que ça se termine.

Eh bien, la vérité est que personne ne devrait avoir envie de voir ce qui va arriver. Personnellement, je me réjouis de chaque journée supplémentaire, semaine ou mois qu’on nous donne. Chaque jour supplémentaire est un autre jour pour se préparer, et chaque jour supplémentaire est un autre jour pour profiter du niveau de vie confortable alimentée par de la dette.

La plupart des Américains ne savent pas combien nous sommes gâtés. Il y a juste cinquante ans, la vie était beaucoup plus difficile dans ce pays. Si nous devions revenir en arrière et vivre de la manière que les Américains vivaient il y a 100 ou 150 ans, il y a très peu d’entre nous qui serait en mesure de le faire avec succès.

Alors profitez bien des jours restants et de cette prospérité alimentée par de la dette tant que vous le pouvez encore, parce qu’un grand changement se profile, et il sera extrêmement amer pour la plupart d’entre-nous.

Hallucinant : des élèves interrogés par la gendarmerie sur les cours de leur professeur sur la Russie et Poutine !

Il est dur d’être professeur d’histoire, d’autant plus dans le contexte actuel tendu alors que son activité dans la salle de classe peut à tout moment être remise en question. Comment? Par le biais des interrogatoires de ses élèves!

En Bretagne, le collège Sainte-Anne s’est retrouvé au cœur d’une affaire: des élèves de troisième ont été auditionnés par les gendarmes au sujet des cours de leur professeur sur la Russie et Vladimir Poutine. Ce professeur français d’histoire et de langue bretonne Pascal G. a été stupéfait d’apprendre, après une dizaine d’années d’enseignement dans la filière bilingue français-breton de l’établissement Saint-Anne de la ville d’Auray (département du Morbihan), que sa manière de traiter la Russie contemporaine a été remise en cause par la gendarmerie.

Source: Sputnik

Le professeur a appris la nouvelle de ses élèves, eux-mêmes choqués par cette expérience.

Pascal G. s’occupe des cours généraux en langue bretonne dans le cadre du programme du ministère de l’Éducation, et doit également traiter « l’introduction à la géopolitique contemporaine » comme le veulent les programmes scolaires et ainsi évoquer notamment la situation actuelle en Russie. Les gendarmes d’Auray se sont employés à découvrir concrètement ce qu’il avait déclaré durant les cours d’histoire « au sujet de la Russie et de Vladimir Poutine ». Pour l’apprendre, ils ont soumis le 17 février six élèves du collège à un long interrogatoire.

« J’ai d’abord fait un état des lieux de la Russie après la fin du communisme. J’ai expliqué les grandes lignes de la politique du président russe, Vladimir Poutine. Une politique qui a consisté à constituer une classe moyenne en Russie tout en s’appuyant sur le sentiment patriotique, après les années de crise de la présidence de Boris Eltsine », a expliqué le professeur, cité par le journal en ligne breton Breizatao.

De même, il a évoqué les alliances entre la France et la Russie au XXe siècle, en 1914 et entre 1940 et 1945, et a traité des actions russes en Syrie et en Irak contre Daech aux côtés des forces armées françaises.

« J’aborde l’histoire sur la base des faits, j’essaie d’expliquer la complexité des rapports géopolitiques afin de développer l’esprit critique des élèves. Je ne me prononce pas sur le bien-fondé ou non des actions menées par une diplomatie », a-t-il résumé.

Le professeur, soutenu par ses élèves, doit être lui aussi interrogé prochainement.

Curieusement, de telles démarches de la gendarmerie interviennent suite à la décision des ministres de la Défense russe et français de conjuguer leurs efforts pour combattre le groupe terroriste Daech en Syrie.

Les élections U.S., la débilité absolue

Les élections U.S. s’étendent dans tous les média U.S. Chose normale, mais faut voir de quelle manière… Un vrai théâtre sordide de débilité se répand sur les écrans des média. Clinton et Trump sont les favoris des élections, comme si on pouvait réellement parler d’élection car les 2 candidats ne sont pas issus du peuple et ne représentent en rien le citoyen américain, si il existe encore dans ce pays, où vous pouvez vous faire buter comme un lapin si un flic vous arrête sur la route. Ou même être mis en taule sur de faux témoignages. Les couleurs des partis politiques ne veulent rien dire. L’âne (ancien logo) et l’éléphant (ancien logo) sont comme les théories du genre chez le genre humain devenus des « ânphants » tant les différences ont disparu. Une ambiance nauséeuse se dégage de « ces élections » où la manipulation sur la couleur de peau des gens a lieu. Une stratégie qui vient empester le monde occidental en entraînant la haine entre les gens. Chacun a son rôle. Clinton joue la gentille maman et Trump joue le méchant cowboy avec son flingue. La connerie à l’état brut est aux Etats-Unis !

Source: Olivier Renault Novorossia

Clinton la brave maman propre sur elle. Tout le monde la connaît, la femme du gars qui s’est fait sucer son cigare par Monika Lewinski dans le bureau oval. Hillary n’était pas contente, il paraît. Mais avec ses revenus qui volent sur les millions un petit coup de poireau bien astiqué ne devait réellement pas la déranger. Les Clinton sont le pouvoir dans le pouvoir. A elle seule cette famille est un trust qui avec sa fondation récolte des millions, même des donations venant de Kiev, d’Ukraine, pays en guerre, pays sinistré ou la pauvreté règne chez les gens normaux, un peu comme notre Hollande, mais en moins professionnel façon Hollywood, qui se l’a joue normal et qui se moque du peuple en le traitant de sans-dents.

Sur ce point la ressemblance entre Hollande et les Clinton est là, car les Clinton se tapent du peuple. La fondation Clinton qui soutient Porochenko et son armée d’esclave à la solde des Etats-Unis reçoit de l’argent par camions entiers de Barclays, Barclays Capitol, Goldman Sachs, de Citi, de Citigroup, d’UBS, de Banc of California, de Bank of America. A cela s’ajoute les dollars de la fondation Victor Pinchuk de Kiev ! Voilà la candidate du parti socialiste, pardon parti démocrate américain, une petite nana qui a beaucoup travaillé seule pour arriver à ce haut niveau de pouvoir financier. Derrière Clinton se trouvent l’industrie de l’armement et Wall Street avec la Trilatérale, pardon, Clinton est la trilatérale. A ce point là Clinton est un âne, la seule chose qui corresponde à son profil.

Trump le méchant nationaliste yankee. Mais que fait Trump maintenant dans la politique ? Héritier fortuné, homme d’affaires dans l’immobilier, qui bossent avec ceux qui lui rapportent du blé, cultive un langage nationaliste blanc contre les citoyens américains qui ne le sont pas. Trump soutient le KKK, qui n’a rien à voir avec le KKK allemand pour Kinder, Kindergarden et Küche mais pour le célèbre Ku Klux Klan. Trump représente l’éléphant, ancien logo des Républicains dans son attitude à tout bousculer sur son passage. Trump aime les scandales et froisser les bonnes manières coincées et hypocrites du monde américain. Scandant une Amérique de nouveau puissante, ce qui veut dire encore plus d’OTAN en Europe et autour de la Russie et plus de menaces, Trump joue sur le racisme envers les Mexicains et les Noirs. Il s’invite même sur la politique européenne en dénonçant Merkel sur sa politique envers les illégaux.

Ses interventions sur les Noirs sont perverses. Soros, qui finance des ONG de Noirs, soutient aussi Trump. Il y a la un objectif que ces oligarques veulent obtenir : la haine entre les Blancs et les Noirs. Durant un meeting de Trump des Noirs de BlackLivesMatter , ONG financé à hauteur de plusieurs millions par Soros, ont débarqué pour provoquer les supporters de Trump. La violence et la haine pouvaient se voir dans les réactions des supporters de Trump. Soros en mettant ses doigts dans la vie de l’Ukraine a provoqué la guerre. Soros finance aussi des ONG genre no borders en Europe. En Afrique du Sud aussi où la situation est extrêmement dangereuse pour les Blancs car ils se font tuer chaque jour par des nationalistes à la cause noire, il est prouvé que l’administration Obama soutient l’ANC dans sa politique de génocide anti-blanc. Soros a été celui qui a soutenu Obama pour les élections afin de pouvoir devenir président. Un jeu dangereux a lieu dans les élections américaines poussant les gens a se distinguer selon leur couleur de peau et à amener le conflit racial qui a lieu en Afrique du Sud aux Etats-Unis et par ricochet en Europe.

Il faut regarder les supporters des 2 candidats tenir leur pancarte à bout de bras, sourire, applaudir de manière synchronisée, des milliardaires ! Les élections U.S., la débilité absolue.

Tout n'est que leçons et seule la connaissance protège