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Pepe Escobar: European Dream : La démocratie athénienne face au Veau d’or

Le Premier ministre Alexis Tsipras permet au peuple grec de décider de son propre destin par le biais d’un référendum démocratique. Cela suffit pour mettre la troïka – la Banque centrale européenne (BCE), la Commission européenne (CE), et le Fonds monétaire international (FMI) – dans un accès de rage folle. Voici, en bref, tout ce qu’il faut savoir sur le rêve de l’UE [European Dream, NdT].

L'oracle disait que selon le dogme, la Banque centrale européenne devait 
être indépendante pour échapper à l'ingérence néfaste des gouvernements 
européens dans sa politique monétaire.
Beau principe.
Et comment peuvent faire les peuples maintenant pour échapper à 
l'ingérence de la BCE dans leurs économies? 

Le Saker Francophone
Diogène le Cynique et Alexandre le Grand
Diogène le Cynique et Alexandre le Grand

Tsipras a raison, bien sûr ; il devait convoquer un référendum parce que la troïka avait livré «un ultimatum à la démocratie grecque et au peuple grec». En effet, «un ultimatum en contradiction avec les principes et les valeurs fondatrices de l’Europe».

SOURCE: Pepe Escobar – sputniknews
– Le 29 juin 2015 Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

Tsipras: La Banque de Grèce suspend le service bancaire, introduction du contrôle des capitaux
© 2015 AFP / ANGELOS TZORTZINIS

Mais pourquoi? Parce que le réseau politico-économique apparemment tellement sophistiqué des institutions européennes – la Commission européenne, l’Eurogroupe, la BCE – aurait dû en venir à une décision politique sérieuse ; en raison, essentiellement, de leur méchant mélange de cupidité et d’incompétence, ils en ont été incapables. Au moins les citoyens de l’UE commencent maintenant à voir ce que représente leur ennemi : les institutions non transparentes qui sont censées les représenter.

Le renflouement de la Grèce, jusqu’ici à hauteur de €240 Mds (où celle-ci a été utilisée pour blanchir le sauvetage des banques françaises et allemandes), a entraîné une diminution de plus de 25% de l’économie nationale ; un chômage généralisé ; et une pauvreté à des niveaux sans précédent. Et pour les institutions de l’UE – et pour le FMI – il n’y a jamais eu de plan B ; il n’y avait que le chemin de l’euro-austérité – une sorte de choc de terreur économique – ou l’autoroute du désespoir. Le prétexte était de sauver l’euro. Ce qui rend ce prétexte encore plus absurde est que l’Allemagne ne se souciait tout simplement pas du défaut de la Grèce suivi d’un Grexit [sortie de l’euro, NdT] inévitable.

Et même si l’UE fonctionne en pratique comme un mastodonte réactionnaire maladroit, le spectacle déconcertant reste celui des intellectuels normalement réputés, tels que Jürgen Habermas, dénonçant le parti Syriza comme nationaliste et louant le président de la BCE, Mario Draghi, ancien golden boy de Goldman Sachs.

En attente de Diogène

Le référendum du 5 juillet va bien au-delà du fait, pour les Grecs, de répondre s’ils acceptent ou rejettent des hausses d’impôts gigantesques et des coupes dans les retraites (affectant beaucoup de gens qui sont déjà en dessous du seuil officiel de pauvreté) ; ce qui est la condition sine qua non de la troïka – qualifiée de mesures barbares par plus d’un ministre grec – pour débloquer encore un autre plan de sauvetage.

On pourrait penser qu’une question plus pertinente au referendum du 5 juillet pourrait être : «Quelle est la ligne rouge pour que la Grèce continue à faire partie de l’euro?»

Le Premier ministre Tsipras et le ministre des Finances Varoufakis ont récusé les rumeurs insistantes disant qu’ils accepteraient l’humiliation de rester dans la zone euro. Cela n’a servi qu’à radicaliser encore plus l’élite politico-économique  allemande – de la Dame de Fer Merkel au ministre des Finances Schäuble. Leur secret pas si caché est qu’ils veulent virer la Grèce de l’euro aujourd’hui.

Et cela amène, lentement, un bon nombre de Grecs – qui croyaient encore dans les avantages d’une maison financière prétendument commune – à commencer d’accepter un Grexit. Avec la tête haute.

La BCE n'a pas encore employé l'arme nucléaire pour anéantir l'ensemble du secteur 
bancaire grec [au moment de cet article, pas encore, effectivement, mais depuis... NdT].
Mais, de facto, le plafonnement, une fois le week-end du 27 juin passé, de l'assistance 
de liquidité d'urgence (ELA), tout l'enfer va se déchaîner si des millions de Grecs décident 
de retirer leurs économies au début de cette semaine, avant le référendum.

La Banque de Grèce, dans un communiqué, a souligné que «en tant que membre de l’Eurosystème, elle prendra toutes les mesures nécessaires pour assurer la stabilité financière pour les citoyens grecs dans ces circonstances difficiles», ce qui implique de sérieuses limites sur les retraits bancaires – permettant ainsi à la Grèce de survivre jusqu’au jour du référendum.

Le sacrifice de Brunehilde. Film de Fritz Lang 1924

Pourtant, personne ne sait ce qui se passera après le 5 juillet. Grexit reste une possibilité distincte. En se projetant plus loin, et en s’inspirant du Ring, l’opéra  de Wagner, il semble également clair que les institutions de l’euro elles-mêmes ont jeté de l’huile sur un feu qui peut finalement consumer toute la zone euro – une conséquence directe de leur zèle à immoler les Grecs comme Brunehilde.

Varoufakis: si l’Europe veut humilier la Grèce, avons-nous besoin d’une telle l’Europe? © REUTERS / ALKIS KONSTANTINIDIS 

Ce que la Grèce – le berceau de la civilisation occidentale – a déjà montré au monde devrait rendre leurs citoyens fiers ; rien de tel qu’un coup de feu de la démocratie pour rendre cinglés les dieux du néolibéralisme.

On peut être tenté d’invoquer un Diogène post-moderne, le premier philosophe sans-abri [un tonneau, NdT], avec une lanterne, à la recherche d’un honnête homme (à Berlin? Bruxelles? Francfort?) Et ne jamais en trouver un.

Imaginons une autre rencontre que notre post-moderne Diogène pourrait avoir alors qu’il lézarde au soleil sur une place à Athènes, au lieu de la plus grande célébrité du moment, Alexandre le Grand :

– Je suis Wolfgang Schäuble, le roi de la finance allemande.

Je suis Diogène le Cynique.

– Y a-t-il une faveur que je puisse t’accorder ?

Oui. Ôte-toi de mon soleil ! 

Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan: How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues: a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009) et le petit dernier, Empire of Chaos (Nimble Books).

OTAN, QE, Syriza, Ukraine, Israël : Les autoroutes vers le « monde de demain » sont en vue

La terrible crise ukrainienne de 2014 doit être comprise comme une limite infranchissable au-delà de laquelle le « monde d’avant » disparaît quoi qu’il arrive. Il disparaîtra dans le chaos et la radicalisation d’un système qui, ce faisant, cessera d’être lui-même, ou bien il disparaîtra en s’ouvrant aux nouvelles caractéristiques du « monde d’après ». Toute la question est là, simplement résumable à ceci : la guerre ou la paix ? Mais dans tous les cas, le monde d’avant, c’est fini !

Source: http://geab.eu/otan-qe-syriza-ukraine-israel-les-autoroutes/

Et le fait est que dès que la poussière des combats retombe un peu, on commence enfin à pouvoir apercevoir au loin les paysages du monde de demain et les chemins qui y mènent et répètent parfois l’aspect de véritables autoroutes. Même si notre équipe reste très inquiète sur les obstacles qui peuvent continuer à surgir sur ces chemins, nous estimons que la révélation progressive des paysages d’avenir est une bonne chose. En effet, les grands drames de l’Histoire arrivent souvent lorsque les peuples ou les systèmes ne voient plus d’issue à leurs difficultés.

Ainsi, dans ce numéro, au risque de paraître gravement naïfs, notre équipe a décidé de se concentrer sur ces voies d’avenir qui apparaissent au loin. L’anticipation politique a aussi pour objet de dédramatiser l’avenir. Sans compter que le combat dans lequel nous sommes engagés, et dont la crise ukrainienne est la plus emblématique concrétisation, n’oppose en fait que les forces souhaitant s’engager sur ces voies d’avenir et celles les empêchant.

Notre équipe a choisi de rendre publique la partie de ce numéro du GEAB consacrée à l’analyse de la victoire de Syriza aux législatives grecques.


Syriza : catalyseur de la réforme politico-institutionnelle de l’Europe

Nous avons déjà évoqué le très grand changement que représente l’arrivée de Jean-Claude Juncker à la tête d’une Commission qu’il appelle lui-même celle « de la dernière chance »1, exprimant clairement l’idée qu’en cas d’échec de connexion de l’institution avec les citoyens européens (ou « démocratisation »), c’est le projet de construction européenne tel que voulu par les pères fondateurs2 dans son ensemble qui échouera.

Se combine désormais à cette volonté politique au plus haut de l’édifice européen, celle résultant de l’élection d’un parti non-institutionnel en Grèce, Syriza3, sur la base d’un mandat clair : remettre les institutions européennes au service de l’intérêt des citoyens grecs, intérêt dont on voit déjà à quel point il se recoupe avec celui des citoyens de tous les pays confrontés à l’austérité, Espagne et Portugal au premier plan, mais bien au-delà. Le sentiment de non maîtrise des outils de résolution de crise par tous les citoyens de la zone euro se fait peu à peu jour, et Alexis Tsipras représente clairement un espoir politique pour des segments entiers de citoyens dans toute la zone euro4.

L’arrivée de Syriza, tel un chien dans un jeu de quilles, dans l’ambiance feutrée du système politico-institutionnel européen, est un véritable catalyseur de réforme. Et le fait est que si le système communautaire a appréhendé l’élection de Tsipras (avec, par exemple, les menaces par Angela Merkel d’exclusion de la Grèce de la zone euro5), on ne peut qu’être surpris de l’accueil qui lui est pour le moment réservé6. C’est qu’il semble en fait capable d’enclencher un changement que toutes les catégories d’acteurs européens attendent désormais :

. au printemps 2014, le programme de campagne de Jean-Claude Juncker comportait une proposition portant sur la nécessité de « remplacer la troïka par une structure plus légitimement démocratique et plus comptable de ses actes, basée autour des institutions européennes, avec un contrôle parlementaire renforcé, tant au niveau européen que national ». Mais y serait-il parvenu du haut de la Commission européenne ? Probablement pas. Tsipras arrive donc tel un sauveur, rendant enfin possible la réforme du mécanisme de gestion de la crise et de gouvernance de la zone euro7 ;

. nous avons parlé de Draghi et de son appel voilé pour un mandat reconnecté à la réalité de la crise plutôt qu’à l’application de traités obsolètes ;

. le grand dysfonctionnement bureaucratique européen de ces derniers mois, jugé être le fruit des limites atteintes par la méthode dite « intergouvernementale »8, met également d’accord les fonctionnaires avec Tsipras, susceptible de redonner une direction politique à leur édifice institutionnel ;

. les limites également atteintes par un système financier gavé de liquidités, mais incapable de les injecter dans une économie à l’arrêt, lui permettent de voir d’un bon œil l’opportunité incarnée par Tsipras9 de relance des investissements publics qu’il a lui-même contribué à arrêter en professant l’ultralibéralisme ;

. les politiques nationaux, bloqués dans des gouvernements technocratiques ou d’union nationale depuis six ans, reprennent vie comme on le voit avec le deuxième « coup d’État » politique de Matteo Renzi, mettant fin à l’alliance avec Silvio Berlusconi en renforçant son camp politique par la nomination d’un chef de l’État socialiste10 ;

. et bien entendu, les citoyens qui entendent enfin parler d’une Europe qui débat, réfléchit, cherche des solutions et parle une langue cette fois compréhensible en lieu et place des incessants borborygmes technocratico-financiers auxquels ils ont eu droit jusqu’à présent.

Le seul problème, ce sont encore une fois les médias… Non pas qu’ils soient aussi remontés qu’on aurait pu le craindre contre Syriza, mais plutôt parce qu’ils ont une compréhension extrêmement limitée de l’ampleur des enjeux des négociations en cours entre la Grèce et le reste de la zone euro et de la complexité du projet de réforme qui se noue entre tous ces acteurs (BCE, Eurozone, Grèce, Commission européenne, gouvernements nationaux).

La seule lecture à laquelle nous avons donc droit consiste à deviner si ce qu’il se passe nous rapproche ou nous éloigne d’une rupture de la zone euro. Or, nous le répétons une fois encore : il n’y aura pas de rupture de la zone euro ! Pas de Grexit (ni de Brexit probablement d’ailleurs, aussi11) : nous nous sommes tous embarqués dans un bateau qui peut aller loin du moment qu’on se donne les moyens d’en occuper la cabine de pilotage. L’Histoire n’a pas été dotée d’une touche Rewind à laquelle seuls les idéologues et les démagogues tentent de faire croire leurs ouailles : le bateau a quitté la rive, et ceux qui en descendront se noieront et feront chavirer les autres12.

Le processus enclenché par Tsipras n’est ni plus ni moins celui d’un changement complet du mode de fonctionnement de la zone euro. Le système de la troïka (FMI, BCE, Commission) a été révoqué, Tsipras exige de négocier avec les représentants élus de la zone euro13, un nouveau mécanisme de gouvernance plus légitime de la zone euro va devoir être inventé, en plus des solutions propres à la crise grecque. De tels objectifs ne risquent pas d’être résolus en un tournemain, pas plus que la paix en Ukraine et entre l’Europe et la Russie. Nous assistons à l’accouchement lent et douloureux de l’Europe et du monde de demain, avec tous les risques qu’un accouchement non médicalisé (faute de toute anticipation) comporte.

Les principaux obstacles à la négociation sont essentiellement les suivants : la BCE, qui n’a bien évidemment pas mandat à accéder à la requête d’un seul État et attend donc une décision collégiale de la part de l’ensemble de la zone euro ; l’Allemagne qui perd la domination – toute relative, d’ailleurs – qu’elle avait de la gestion de la zone euro (sachant que cette position dominante l’embarrassait plutôt qu’autre chose et qu’elle l’abandonnera avec plaisir du moment que le prochain mécanisme la rassure) ; l’incapacité structurelle du carcan politico-institutionnel actuel à la moindre réforme (qui obligera à aller jusqu’à la rupture) ; l’influence d’innombrables agendas cachés qui y perdront forcément dans le cadre d’une mise sous contrôle politique du système actuel14.

En ce qui concerne les Allemands, tout comme les Français l’ont prouvé dans un récent sondage15, et bien plus que Merkel ne l’imagine, ils sont certainement faciles à convaincre de la mise en place d’un système de solidarité pour sortir la Grèce de l’ornière, conscients qu’ils sont que la résolution de la crise grecque ne serait pas une bonne nouvelle seulement pour les Grecs. C’est d’ailleurs cette zone euro là qu’il s’agit d’inventer : un vrai Euroland fondé sur la solidarité et les logiques gagnant-gagnant.

Il est une chose qui n’est pas beaucoup commentée dans la victoire de Syriza. Là où nos médias passent leur temps à analyser que les problèmes économiques traversés depuis six ans par la zone euro vont faire monter l’extrémisme politique, la xénophobie, le rejet de l’Europe et de la démocratie, on voit avec Syriza et Podemos, par exemple, que les opinions publiques européennes tiennent remarquablement bien le choc, se refusant dans la mesure du possible à opter pour les solutions radicales16 et se ruant en revanche sur tout ce qui semble représenter une alternative, certes, mais raisonnable avant tout. Notre équipe met cette grande fiabilité collective des peuples européens sur le compte du désenclavement idéologique permis par Internet et l’accès « désintermédié » à l’information. Ni les politiques, ni les médias ne peuvent plus prendre en otages les opinions publiques interconnectées17.

C’est un fait que nous prendrons désormais en compte dans nos anticipations… Pour lire la suite de l’article, abonnez-vous au GEAB 

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1 Source : Euractiv, 22/10/2014.

2 Soit, suivant des principes de communauté d’États, des objectifs de paix et de prospérité partagées et au moyen d’une gouvernance démocratique.

3 Source : BBC, 25/01/2015.

4 Source : Euractiv, 04/02/2015.

5 Source : Le Figaro, 04/01/2015.

6 L’année 2014 a appris la prudence à notre équipe qui sait désormais que les bonnes nouvelles provoquent des irruptions brutales de mauvaises nouvelles. En ce qui concerne Syriza, nous nous concentrons dans le présent numéro sur le potentiel de sortie de crise que son élection véhicule. Mais nous sommes parfaitement lucides sur les tentatives que certains intérêts obscurs ou réflexes bureaucratiques pourraient susciter afin de bloquer les développements qui se mettent en place. Cela va de l’incapacité du système à accéder aux demandes de Tsipras à des risques de tentative de déstabilisation du pays. Source : Club Newropeans, 04/02/2015.

7 Source : Le Monde, 02/02/2015.

8 « Nous sommes tués par l’intergouvernementalisme », nous disait récemment un responsable de la zone euro. La « méthode intergouvernementale » fait référence à ce système de prise de décision à 28 sur des logiques d’intérêts nationaux, qui s’oppose à la « méthode communautaire » qui placerait la prise de décision aux mains du seul niveau européen, les deux méthodes espérant faire l’économie de la démocratie qui consisterait à fonder le système décisionnel européen dans la volonté des peuples européens.

9 C’est ainsi que la Banque d’Angleterre évoque la nécessité de sortir de la politique d’austérité quelques jours après l’élection de Tsipras. Source : The Guardian, 28/01/2015.

10 Source : Bloomberg, 30/01/2015.

11 Contrairement là encore à ce que les médias comprennent, un référendum britannique sur une sortie de l’UE se conclura par un refus (des sondages l’ont déjà montré) et tout le levier de chantage britannique sur l’UE prendra fin. Source : EUObserver, 23/10/2014.

12 La perspective de sortie de l’euro est un levier de négociation plutôt qu’autre chose. Quand on voit à quel point le système politique, institutionnel et financier européen vit dans la terreur de la moindre décision susceptible de faire baisser les bourses, on ne les imagine vraiment pas excluant l’un de ses membres ! La bonne nouvelle, c’est qu’ils vont donc devoir trouver un accord.

13 Source : BBC, 30/01/2015.

14 Mais sur ce dernier point, nous avons déjà fait remarquer qu’un système institutionnel qui dysfonctionne ne peut même plus servir les lobbies. L’enjeu devient dès lors commun de relancer la machine.

15 « Seules 15% des personnes interrogées se montrent favorables à un maintien de la dette grecque et des échéances de remboursement actuelles ». Source : Les Echos, 04/02/2015.

16 En dehors des inévitables minorités et des effets liés à l’absence d’alternative entre partis institutionnels et partis extrémistes… En France ou en Angleterre, par exemple.

17 On l’a vu aussi dans la couverture médiatique occidentale de la crise ukrainienne, très peu objective et extrêmement va-t-en-guerre, qui a laissé les populations pour le moins sceptiques.