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Normalisation de la pédophilie : les psychopathes tentent de recréer la société à leur propre image – Björn Seelmann

Children Models for Vogue

© Vogue
Enfants mannequin pour Vogue.

Les médias grand public diffusent l’idée que les psychologues classent la pédophilie comme une orientation sexuelle et non comme un trouble mental, créant ainsi un espace de débat sur l’acceptation possible de cette « orientation ».

SOTT.net expose régulièrement ce grand fléau qui se répand et envahie le monde occidental et au-delà :

Pour bien comprendre la direction que prend notre société, nous n’avons pas besoin de regarder plus loin que les Pays-Bas, un pays considéré comme un terrain d’essai pour l’exportation de valeurs libérales et « progressistes ». Un pays où, dans les années 60, la normalisation de la pédophilie est presque devenue une réalité.

Comme l’écrit Bart Bohemen du site de nouvelles Curiales :

« La révolution sexuelle des années 1960 allait changer notre société à jamais. Le sexe sans contrainte, l’émancipation des femmes et l’acceptation de l’homosexualité ont pris leur envol. Dans le sillage du changement culturel, un groupe complètement différent s’est battu pour l’acceptation de leur préférence sexuelle pernicieuse : les pédophiles. »

La vidéo suivante (en néerlandais, sous-titres en anglais inclus, voir la transcription ci-dessous) est un bon exemple des types de personnes qui se battent pour faire accepter la pédophilie dans la société. Dans la vidéo, nous voyons le très effrayant Edward Brongersma, un politicien hollandais et docteur en droit à l’époque, qui dit au présentateur que les enfants ont besoin de l’attention sexuelle des adultes, et comment il est de notre devoir, en tant qu’adultes, de leur donner cette « affection ». Dans la vidéo, nous pouvons aussi entendre le pasteur Alje Klamer, qui dit que « les pédophiles lui ont ouvert les yeux ».

Politicien: Heureusement, un grand nombre de personnes sont des pédophiles, et il y a un pédophile dans chaque être humain. En fait, chaque être humain aime et aime les enfants, ce qui est excellent pour les enfants, parce que les enfants ont besoin d’affection. Et il est nécessaire de l’exprimer. Cela ne peut pas seulement se produire mentalement. Un enfant est orienté vers le corps et a aussi besoin de cette affection pour s’exprimer physiquement. Il y a des câlins, des baisers, des attouchements. Et il suffit de regarder l’expression de l’enfant quand cela se produit. La belle expression enrichie que l’enfant obtient avec cela, ce qui montre clairement que les enfants en ont besoin.

Intervieweur: Nous disons parfois aux enfants : « Tu es si mignon, je veux juste te manger. »

Politicien: Oui, oui, il y a quelque chose dans cette expression qui indique le besoin de vouloir être physiquement uni.

Intervieweur: Et ça ne les dérange pas.

Politicien: Et ça ne les dérange pas. Est-ce que tous ces enfants en souffriraient ? Si c’était si nuisible, dégoûtant ou traumatisant – un terme utilisé dans les milieux universitaires – pour ces enfants, eh bien, nous devrions vivre dans un monde totalement malade. Je l’ai comparé à la masturbation. C’est aussi quelque chose que les gens croyaient si mauvais envers soi.

Intervieweur: [Affectant négativement] la moelle épinière… le cerveau.

Politicien: Cerveau,… ils ont dit que vos dents tomberaient, que tout irait mal, et que vous mourriez à un jeune âge d’une manière terrible. Depuis qu’on a mené des études sociales qui ont montré qu’il s’agit d’une pratique courante et normale, on voit maintenant qu’il est impossible que ce soit si inacceptable.

– L’intervieweur se tourne maintenant vers le pasteur Klamer. –

Interviewer: Merci…. Au pasteur Klamer, il y a un tabou sur cette question. Vous avez des contacts avec des pédophiles, est-ce que c’était toujours un sujet ouvert pour vous?

Pasteur: Non, les pédophiles m’ont ouvert les yeux. Grâce à leurs histoires, j’ai appris à penser différemment et à écouter les autres différemment.

Interviewer: Comment un pasteur peut-il défendre les pédophiles avec ses croyances religieuses ?

Pasteur: Exactement à cause de ça. Parce que la foi est une question d’amour. Et je pense que si vous parlez de foi, vous parlez de la personne de qui vous avez appris la foi, et c’est Jésus. Et Jésus ne fait rien d’autre que de créer un espace pour les gens qui, en ces temps-là, étaient aussi montrés sous un mauvais jour et qualifiés de dangereux et qui ne devaient pas avoir leur place parmi les autres.

Le message était clair : toute personne qui n’a pas interagi sexuellement avec ses propres enfants n’est pas un bon parent. Aussi répugnant que ce soit, beaucoup de gens l’ont cru.

L’attitude indulgente envers la pédophilie apporte beaucoup d’horreurs avec elle. Des scandales de maltraitance d’enfants se sont succédé rapidement. Aujourd’hui encore, les dégâts semblent évidents : selon les statistiques officielles, un enfant néerlandais sur trois aurait été victime d’abus ou d’exploitation sexuelle.

Au début des années quatre-vingt-dix, l’émancipation de la pédophilie a d’abord été compromise après la découverte de réseaux d’individus qui en kidnappaient, torturaient, violaient, tuaient, puis vendaient ou achetaient des vidéos pour des milliers à des millions d’euros. Ce n’était pas l’image que le statu quo néerlandais essayait de peindre des pédophiles. Leur argument de vente était que les pédophiles « révolutionnaient » la façon dont nous devrions « aimer » nos enfants.

A l’époque, ces révélations semblaient sonner le glas de l’acceptation de la pédophilie. Les gens ont finalement commencé à se rendre compte qu’il ne s’agissait pas d’un « amour pour les enfants », tel que propagé par les politiciens, les académiciens et les médias, mais bien de prédateurs qui s’amusent à torturer les enfants.

Pourtant, ce n’est qu’en 1998 que la motion du parti politique néerlandais SGP visant à criminaliser la possession de pornographie juvénile a été approuvée à la Chambre des représentants. Pourtant, presque toutes les parties y voyaient une atteinte à la vie privée. Ce n’est qu’à la fin du millénaire que s’est produit un changement politique et culturel qui a fait de la pédophilie un tabou.

Néanmoins, la lutte pour l’acceptation de la pédophilie n’a jamais cessé. En effet, l’évolution récente montre que l’acceptation de la pédophilie est en pleine résurgence et qu’elle progresse considérablement dans tout le monde occidental.

L’Empire pédophile

Aujourd’hui, la campagne pour faire de la pédophilie une « orientation sexuelle » normale a une nouvelle couverture : la « révolution du genre ». Il est intéressant de noter que le concept d’un large éventail d’identités de genre est venu d’un expérimentateur pédophile, qui met un regard très différent sur le « progressisme libéral » comme véhicule de changement positif dans les sociétés occidentales.

Les autorités et les médias brouillent les frontières entre ce qui est masculin et féminin au point que les enfants – dont le cerveau n’est pas pleinement développé – sont encouragés dans les écoles à ne pas se conformer aux « stéréotypes » masculins ou féminins et à « choisir leur propre sexe ». De nouveaux pronoms pour aborder correctement les « nouveaux genres » sont même prévus par la loi.

National geographic

© National Geographic
La couverture de la révolution autoproclamée comme historique de janvier 2017 – National Geographic.

La vidéo suivante est un projet destiné aux enfants d’âge préscolaire pour expliquer les thèmes LGBT+, elle met en vedette un démon barbu à l’air de dragqueen qui raconte aux enfants comment il « aime à repousser les limites du genre ». Teddy « l’ours parlant » termine l’émission en disant au spectateur à quel point c’est cool d’être comme un drag.

Les enfants sont également régulièrement dépeints comme des symboles sexuels partout dans les médias: Voir ici, ici, et la photo suivante où l’actrice de 13 ans de Stranger Things, Millie Bobby Brown, est dépeinte comme l’une des « vedettes de télévision les plus sexy » par W Magazin.

Le rédacteur en chef de « L’art de vivre » du journal Metro, basé au Royaume-Uni, a récemment publié une chronique d’opinion malsaine qui dénonce les parents qui ne sexualisent pas leurs enfants à un âge précoce et les encourage à acheter des jouets sexuels pour leurs enfants. Pendant ce temps, l’émission télévisée britannique This Morning pensait qu’il serait édifiant pour le public britannique de montrer trois petites filles en train de faire du poledancing (de la danse à la barre verticale utilisée dans les spectacles de strip-tease), et de faire proclamer par un invité qu’il s’agit tout simplement de remise en forme.

Les psychologues au Canada ont fait les manchettes en 2011 quand ils ont dit au Parlement canadien que la pédophilie est une « orientation sexuelle » comparable à l’homosexualité ou à l’hétérosexualité. La vidéo suivante montre que la sympathie pour les pédophiles est l’une des « causes » des gauchistes radicaux (Antifa) que l’on voit souvent porter des signes indiquant « No Pedo Bashing » (Pas d’attaque contre les Pedos).

Au lendemain du scandale Jimmy Savile au Royaume-Uni, le Guardian a publié un article de fond dans lequel il affirme avec inquiétude qu’il n’y a « même pas de véritable consensus académique sur la question de savoir si les relations pédophiles consensuelles causent nécessairement du tort ». Le New York Times a également publié un article disant que la pédophilie ne devrait pas être un crime. Tout en minimisant ainsi les horreurs de la pédophilie, les médias de masse dépeignent aussi les pédophiles comme des victimes de leur « orientation sexuelle » plutôt que comme des prédateurs qu’ils sont. Bien que cela puisse être vrai pour certaines personnes atteintes de troubles psychologiques graves, il a déjà été démontré que de telles allégations sont utilisées comme excuse par des pédophiles invétérés et des agresseurs d’enfants.

Robert M, un pédophile néerlandais connu pour avoir violé 87 enfants entre 2007 et 2010, a déclaré à un tribunal néerlandais que son « orientation sexuelle » était une « malédiction » et qu’il n’avait tout simplement pas réussi à contrôler ses pulsions. Pourtant, selon des contacts qui l’ont connu via Internet, M. était aussi très fier des photos qu’il faisait et il s’en vantait souvent.« Ce qu’il a fait était très extrême. Il ne se souciait pas que les enfants pleurent » a déclaré un des contacts.

Tout ce qui précède n’est pas une exception, la tendance à normaliser la pédophilie devient de plus en plus évidente.

Alors, comment la « révolution du genre » se rattache-t-elle à la normalisation de la pédophilie ? Nous trouvons un indice parmi les universitaires et les défenseurs de la « théorie du genre » aux Pays-Bas. L’un d’entre eux est Gert Hekma, un fervent défenseur de Pedophila, qui nous livre un aperçu de ses processus de pensée inquiétants dans l’interview suivante: (l’article complet se trouve ici) :

Gert Hekma

Article de Gert Hekma avec le titre « apprendre aux enfants à dire oui ».

Gert Hekma:[…] Il y a l’idée que s’il est question de sexe, aucune pression ne peut se produire. C’est le gros problème avec la pédophilie, parce que cela implique des rapports de force inégaux, et ces hommes, ils forcent les garçons qui n’en veulent pas à avoir des rapports sexuels. Quant à Sade, c’est comme si vous aviez besoin d’être forcé un peu pour apprendre ce que vous aimez. Nous l’acceptons dans de nombreux domaines. Vous êtes obligé d’aller à l’école. Enfant, on vous force à manger votre nourriture. A un certain moment, on est forcé de faire caca et de faire pipi proprement. L’enfant est forcé à l’infini, mais quand il s’agit de sexe, tout à coup, cela n’est plus permis. Sade nous indique que : Avec un peu de pression on apprend combien le sexe est agréable.

Intervieweur: On pourrait dire qu’un peu de pression est permise, mais on pourrait aussi dire que la pression dans tous ces autres domaines pourrait être beaucoup moins obligatoire.

Gert Hekma: Vous pourriez arguer à ce sujet. Je pense que vous devriez forcer les enfants. Les enfants sont aussi des créatures ennuyeuses, qu’il faut mettre sur la bonne voie un moment donné. Et ça vaut aussi pour le sexe. […]

Interviewer: Est-ce que vous regardez encore vous-même avec un intérêt érotique un garçon ou peut-être une fille qui n’a pas encore seize ans ?

Gert Hekma: Eh bien, c’est inévitable. Si vous ne faites pas ça, vous êtes fou.

Intervieweur: Seriez-vous en faveur d’un âge de consentement en ce qui concerne les contacts sexuels ou pensez-vous que la relation elle-même doit toujours être envisagée ?

Gert Hekma: Je serais bien sûr beaucoup plus en faveur de cette dernière. C’est le système russe des années vingt. Mais cela ne représentait rien, parce que c’était une dictature. Donc, quand c’était pratique, vous étiez persécuté de toute façon, mais ça marchait bien comme ça. Le ministre Visser a également déclaré que tout âge de consentement est plutôt arbitraire. Vous pouvez dire à douze ans, mais il y a aussi des enfants qui sont prêts à faire l’amour à dix ou six ans. […]

Plus loin, au cours de l’entrevue, Hekma déclare : « Nous avons affaire à des enfants qui sont confrontés au sexe, qui découvrent leurs propres préférences sexuelles plus tôt, etc. Ainsi, tout en prêchant la liberté pour les enfants à travers la « révolution du genre », les médias prônent l’hypersexualisation des jeunes. Ils créent une génération d’enfants ayant subi un lavage de cerveau qui, après avoir été exposés à tant de matériel prosexuel dès leur plus jeune âge, finiront par penser qu’ils veulent avoir des rapports sexuels.

Ne vous y trompez pas, l’incitation à la pédophilie se fait sous couvert de politiques libérales telles que la « révolution du genre ».

Des maux sociaux comme la campagne propédophile peuvent être dépeints comme une simple tempête dans un verre d’eau, une idée folle par une minuscule minorité de fous. Pourtant, les arguments que j’ai présentés ici donnent à penser qu’il s’agit d’un problème grave auquel la société est confrontée. Ceux qui ferment les yeux risquent de lui permettre de prendre de l’élan au point que nous pourrions un jour nous réveiller pour découvrir que la pédophilie est une orientation sexuelle normale protégée par la loi.

Dans les pays occidentaux, des lois favorables à la normalisation de la pédophilie sont présentées et approuvées presque tous les jours, la division est alimentée, la haine encouragée, les familles détruites et la vie des enfants ruinée dès leur plus jeune âge. Quiconque n’accepte pas cette idéologie radicale de gauche est qualifié de sexiste, raciste, »nazi », homophobe. Grâce à l’acceptation généralisée du « crime » de la « discrimination », toute personne en désaccord avec cette idéologie est réduite au silence d’une manière ou d’une autre.

Poutine, Unique Voix de la Conscience contre l’Elite Pédophile

La prise de conscience que la pédophilie à court dans les endroits très importants de la société occidentale moderne se renforce depuis plusieurs décennies. Le pouvoir attire les psychopathes, les psychopathes agressent les enfants, et ils savent qu’ils ne peuvent s’en sortir que s’ils acquièrent des positions de pouvoir. Cette combinaison de la ponéralisation descendante et du pouvoir croissant des politiciens est la raison pour laquelle la pédophilie prévaut au sommet. Le fait que les politiciens pédophiles soient facilement victimes de chantage est un autre facteur.

Comme on pouvait s’y attendre, la pédophilie semble être très répandue dans le cloaque qu’est Washington DC. Selon l’ex-congrès Cynthia McKinney, si les faits concernant les réseaux de pédophilie DC venaient à être révélés, cela ferait tomber les partis démocrate et républicain. Voir aussi ce court fragment audio dans lequel l’ancien maire de Londres, Ken Livingstone, parle du rôle joué par le MI5 (« le service de sécurité » du Royaume-Uni) dans les réseaux pédophiles au Royaume-Uni.

Partout où vous voyez les médias de l’établissement adopter une attitude favorable à la pédophilie (ce qui est assez évident dans tout le monde occidental), vous pouvez être presque certain que le pays en question est dirigé par un groupe de psychopathes ou d’individus gravement perturbés au niveau de leur personnalité.

Vladimir Poutine semble être le seul grand dirigeant mondial à avoir compris cette menace et à s’être exprimé publiquement pour protéger son peuple et sa société. Selon le président russe, les élites occidentales ont créé une culture du « politiquement correct excessive et exagérée » qui est si destructrice qu’elle mènera à la chute de la civilisation occidentale si elle n’est pas arrêtée.

Putin

Poutine accusant les nations occidentales de « promouvoir la propagande de la pédophilie »

Les excès et les exagérations du politiquement correct dans ces pays conduisent en effet à considérer sérieusement la légitimation des partis qui promeuvent la propagande de la pédophilie. […]

Et ces pays tentent d’imposer ce modèle à d’autres pays, partout dans le monde. Je suis profondément convaincu que c’est une voie directe vers la dégradation et la primitivisation de la culture. Cela conduit à une crise démographique et morale plus profonde en Occident. (Source)

Le président russe a également déclaré clairement lors d’une interview médiatique que la Russie n’accepterait jamais la pédophilie, contrairement aux pays d’Europe occidentale et aux États-Unis. « Les Russes préféreraient prendre les armes » a-t-il dit.

Alors qu’une personne qui fonctionne normalement voit les actes des pédophiles pour ce qu’ils sont – dégoûtants et traumatisants (pour les enfants, et non pour les prédateurs) – les psychopathes à diverses positions de pouvoir s’efforcent de rendre chaque style de vie, aussi abominable ou barbare soit-il, acceptable et donc de modeler l’humanité à leur propre image déviante.

La pédophilie continuera de prospérer tant que le public ne saura pas qu’il existe des gens qui sont génétiquement incapables d’empathie et qui peuvent atteindre des positions de pouvoir élevées grâce à leur ruse naturelle et leur tromperie. Ils nous priveront de notre humanité, de notre conscience et de notre âme si nous ne prenons pas position en tant que société.

Car nous ne luttons pas contre la chair et le sang, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les chefs des ténèbres de ce monde, contre la perversité spirituelle en hauts lieux.. – Ephesians 6:12

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Björn Seelmann (Profile)

Editor, researcher and writer for Sott.net

GLOBEISTAN – Le «spectre de la guerre nucléaire» en Europe et Eurasie s’installe

Auteur: Philippe Grasset – Le 12 février 2015 – Dedefensa

Il commence à apparaître que la conscience de la possibilité d’une guerre totale, c’est-à-dire la possibilité d’une guerre nucléaire, existe dans la logique folle de la crise ukrainienne. Les causes de cette prise de conscience sont sans doute diverses mais tournent autour de la politique US – non-politique assimilable à la politique-Système fondée sur le développement incontrôlé d’une surpuissance agressive, marquée dans son plus récent spasme par l’exploration de la possibilité de livrer des armements avancés à Kiev. Paul McAdams, du Ron Paul Institute, propose cette explication à l’absence des USA dans les négociations du quartet de Normandie qui contient en soi la cause de cette prise de conscience du risque nucléaire, sous la forme d’un rapport dont le Système a le secret. (Rassembler des noms prestigieux à Washington – Ivo Daalder, Michele Flournoy, l’amiral Stavridis, Strobe Talbott, etc.; sous l’égide de trois prestigieux think tanks évidemment complètement indépendants – Brookings Institution, Chicago Council on Global Affairs, Atlantic Council; conclure qu’il faut livrer très, très vite des armes à l’Ukraine pour défendre glorieusement son indépendance; la note de ces fournitures est même détaillée, selon une répartition qui fait honneur au sens de l’équité entre eux des généreux donateurs du complexe militaro-industriel, lesquels ont, pour ajouter la générosité au symbole, financé ce rapport… La conclusion est qu’il faut $3 milliards de quincaillerie pour l’Ukraine.)

eurasia
Eurasie

McAdams , ce 11 février 2015 : «C’est une nouvelle étude publiée la semaine dernière par un consortium de think-tanks financés par l’industrie de la défense aux États-Unis, exhortant à une implication militaire états-unienne directe dans la crise ukrainienne, qui a poussé Hollande et Merkel à l’action. Alors que Washington est tombé en pâmoison collective à la lecture de la conclusion du rapport selon laquelle 3 milliards de dollars d’armes américaines devaient être envoyés au régime-client des États-Unis de Kiev, les Européens se sont tout à coup souvenus de leurs cent dernières années d’histoire et ils ont réalisé que ce n’est pas Washington ou Los Angeles que la guerre qui suivrait probablement l’implication directe des Etats-Unis laisserait en cendres, mais Bruxelles. Et Munich, Paris, etc … »

Ce même 11 février 2015, Johannes Stern, de WSWS.org, fait une analyse à partir d’un article du Spiegel publié dimanche soir, après la conférence dite Wehrkunde, à Munich. L’article évoque, sous le titre «Crise OTAN-Russie : le spectre de la guerre nucléaire est de retour», la possibilité d’une guerre nucléaire et démarre sur une anecdote rapportée de ladite conférence de la Wehrkunde. L’anecdote évoque un incident datant de 1995, où une alerte nucléaire eut lieu en Russie à la suite du tir d’une fusée de recherche américano-norvégienne empruntant une trajectoire qui serait celle d’un éventuel tir d’un missile stratégique nucléaire Trident, la fusée en question ayant les même caractéristiquesradar qu’un Trident. L’incident fut réglé rapidement – les choses vont vite, dans ce cas –, notamment grâce à la bonne entente régnant à cette époque entre la Russie soumise de Eltsine et les USA pétulants de Clinton… Et l’on termine sur cette interrogation : aujourd’hui, compte tenu du climat entre la Russie et les USA, cela se passerait-il de cette façon ?

«L’article commence avec la description d’un événement peu connu qui a eu lieu le 25 janvier 1995 et qui a presque failli déclencher une guerre nucléaire entre les États-Unis et la Russie. A cette époque, des chercheurs norvégiens et américains avaient tiré une roquette à partir de l’île norvégienne d’Andøya, qui avait déclenché le niveau d’alerte le plus élevé chez les forces armées russes et avait incité le président russe Boris Eltsine à activer les clés d’accès aux armes nucléaires.

La fusée, que les scientifiques avaient lancée pour étudier les aurores boréales, avait pris la même trajectoire que les missiles nucléaires intercontinentaux états-uniens pour aller à Moscou. En outre, sur le radar de la Russie, la fusée de recherche à quatre étages ressemblait à un missile Trident tiré par un sous-marin américain. Puis tout est allé très vite. Les sirènes d’alarme ont retenti dans un centre de radar russe et les techniciens ont saisi leur téléphone pour annoncer une attaque de missiles américains. Eltsine a appelé des généraux et des conseillers militaires au téléphone, mais il a finalement donné le signal de fin d‘alerte parce qu’il n’y a pas eu de second missile. Spiegel Online note qu’Eltsine à l’époque avait sans doute laissé les missiles nucléaires russes dans leurs silos ‹parce que les relations entre la Russie et les États-Unis en 1995 étaient relativement confiantes›. Aujourd’hui, cependant, la situation est totalement différente. Le magazine cite de hauts responsables politiques, des experts militaires et universitaires, qui insistent sur la dangerosité de la situation actuelle.

Un laps de temps de cinq ou six minutes peut suffire à prendre une décision si la confiance règne et si des voies de communication existent et qu’on peut les activer rapidement›, a déclaré l’ancien ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, au cours de la Conférence sur la sécurité de Munich dont l’ordre du jour a été dominé par l’escalade des puissances impérialistes contre la Russie. ‹Malheureusement, ce mécanisme fonctionne très mal actuellement›, a ajouté Ivanov. Interrogé sur ce qui se passerait aujourd’hui si l’incident de 1995 se reproduisait, il a dit: ‹Je ne suis pas sûr que les bonnes décisions seraient toujours prises.› »

Il y a quelque chose d’irréel dans cette anecdote. Ivanov, ancien ministre russe de la Défense, est le co-auteur d’une étude, avec l’ancien ministre britannique Des Brown et l’ancien sénateur démocrate US Sam Nunn. Durant les années 1990, Nunn, spécialiste des questions militaires, fut très fortement impliqué dans les efforts accomplis pour rassembler et sécuriser l’arsenal nucléaire de l’ex-URSS qui avait suivi la situation chaotique de l’effondrement de 1989-1991 et risquait de disparaître dans des mains incertaines, selon une logique sauvage de prolifération nucléaire… Les trois anciens hommes politiques décrivent dans leur rapport la situation à nouveau chaotique, aujourd’hui, mais cette fois au niveau des réseaux et des institutions qui, durant la Guerre froide, permettaient des échanges de communication entre les deux blocs et limitaient ainsi les risques d’accident nucléaire. «La confiance entre l’OTAN et la Russie est quasiment complètement détruite, explique Nunn au SpiegelIl y a une guerre au cœur de l’Europe, les traités internationaux sont en lambeaux ou impuissants à faire sentir leurs effets, il y a des systèmes nucléaires tactiques partout en Europe. La situation est extrêmement dangereuse.»

… Ce qu’il y a d’irréel, c’est d’entendre et de lire de telles remarques à partir d’un rapport rédigé conjointement et en toute coopération par trois hommes qui appartiennent aux deux camps (Ivanov de la Russie, Brown et Nunn du bloc BAO), et d’observer à côté le climat extraordinaire de confrontation qui régnait à la conférence de la Wehrkunde, où le discours de Lavrov fut parfois salué par des rires sarcastiques et des huées à peine discrètes. Brown-Ivanov-Nunn parlent selon l’état d’esprit de la Guerre froide, manifesté aussi bien durant la crise de Cuba de 1962 que durant le déploiement des euromissiles US en novembre 1983, lorsque Reagan annula l’exercice de simulation d’une guerre nucléaire Able Archer parce qu’il craignait que cet exercice fût pris comme une préparation réelle d’une attaque nucléaire par les dirigeants soviétiques. Durant la guerre froide, le spectre de la guerre nucléaire, lorsqu’il se manifestait de façon pressante, unissait les deux adversaires dans une terreur commune et tout était fait entre eux pour parvenir à un compromis de situation suffisant pour l’écarter. La guerre nucléaire était perçue d’une façon objective comme une menace de terreur absolue qui transcendait tout, y compris les intérêts nationaux, et imposait l’obligation de trouver une solution… Aujourd’hui, les choses sont différentes.

L’article de WSWS.org rappelle également que le Bulletin of the Atomic Scientists (BAS) vient de faire récemment passer son symbole de l’horloge de l’apocalypse du danger nucléaire au niveau trois minutes avant minuit, seulement atteint une fois durant la Guerre froide (en 1984). Il remarque alors, dans son inimitable style trotskiste, mais néanmoins fort justement : c’est très bien de signaler ce danger de la guerre nucléaire, mais encore faudrait-il préciser qui en est la cause … On comprend bien que BAS, comme le rapport Brown-Ivanov-Nunn, traitent effectivement d’une situation objective de terreur devant la perspective de la guerre nucléaire. On peut regretter qu’ils ne désignent pas les coupables, mais le fait est que leur démarche – y compris dans le chef de BAS, qui a toujours actionné son horloge de l’apocalypse de cette façon – s’accorde à la règle de la perception opérationnelle du seul fait objectif (risque d’une guerre nucléaire).

«Un moyen de mesurer la menace nucléaire est l’horloge du jugement dernier (Doomsday Clock), du Bulletin of the Atomic Scientists (BAS). Le 19 janvier, le BAS, qui existe depuis 1945, a réglé l’horloge à trois minutes avant minuit. L’unique et dernière fois où elle était réglée là, c’était en 1984, lorsque les États-Unis ont intensifié la course aux armements nucléaires contre l’Union soviétique et, par voie de conséquence, coupé ou limité toutes les voies de communication. Le BAS a justifié sa décision actuelle comme suit: Les dirigeants politiques avaient échoué à protéger les citoyens contre une possible catastrophe et donc avaient mis en danger tous les habitants de la terre. En 2014, les puissances nucléaires avaient pris la décision folle et dangereuse de moderniser leurs arsenaux nucléaires. Elles avaient abandonné leurs efforts raisonnables pour désarmer et avaient permis au conflit économique entre l’Ukraine et la Russie de se développer en une confrontation Est-Ouest.

«De manière significative, ni le Bulletin of Atomic Scientists ni le Spiegel Online ne nomment les responsables de la menace croissante d’une guerre nucléaire. Ce sont les puissances impérialistes qui ont ouvert les hostilités en organisant un coup d’État en Ukraine à l’aide des forces fascistes, qui, depuis, ont intensifié l’agression contre la Russie et qui maintenant se préparent à fournir des armes au régime pro-occidental à Kiev.»

C’est effectivement là, à ce point psychologique, que se situe le nœud de la crise ukrainienne dans sa dimension actuelle la plus déstructurante; mais, pour notre compte, déstructurante dans le meilleur sens possible puisque menaçant cette fois directement les structures du bloc BAO. La question de la guerre nucléaire importe moins pour l’instant dans son opérationnalité que dans la perception psychologique qu’on a ou qu’on n’a pas de sa possibilité. L’événement qui s’est produit la semaine dernière n’est pas stratégique ni politique, il est psychologique. Soudain, à cause de certaines circonstances (l’étude mentionnée par McAdams, l’engouement de plus en plus affirmé à Washington en faveur de la livraison d’armes à l’Ukraine), la possibilité d’un affrontement direct entre les USA et la Russie, fût-il accidentel qu’importe, s’est très fortement concrétisé, déclenchant par conséquent le constat de la possibilité objective d’un conflit nucléaire. Brown-Ivanov-Nunn et BAS s’en tiennent à ce dernier constat objectif, mais on admettra que c’est déjà beaucoup puisque ledit constat confirme objectivement à partir de sources prestigieuses et reconnues comme très compétentes la possibilité extrêmement pressante d’un conflit nucléaire. Du coup, il y a une réaction de terreur objective de ceux qui sont les plus proches du possible théâtre de la possible catastrophe, c’est-à-dire nombre d’Européens et certains experts non-européens, avec, dans le chef de ces Européens principalement, la recherche simultanée de la cause humaine de cette terreur… La recherche est vite bouclée, tant existe à Washington une sorte d’absence complète – parlera-t-on avec un brin d’ironie, d’une absence d’autiste? – de la possibilité d’une guerre nucléaire en tant qu’événement absolument catastrophique.

Ainsi reste-t-on dans la psychologie. L’on dira que l’hybris époustouflant de Washington, véritable pathologie sans aucun doute, avec comme porte-drapeau un président d’un incroyable calme dans sa fonction de zombie alimentant l’ivresse de l’exceptionnalisme fou, entraîne un autisme absolument catastrophique par rapport aux risques fondamentaux qu’implique la situation ukrainienne. Les clowns de Kiev renforcent l’impression de se trouver, entre Washington et Kiev, dans un hôpital psychiatrique pour adolescents autistes, où les pensionnaires jouent avec l’allumette qui allumera la mèche qu’on sait. Ainsi n’est-il aucunement nécessaire d’étudier la possibilité ou pas d’un conflit nucléaire en étudiant rationnellement les aspects d’une escalade, en termes stratégiques et militaires. Nous sommes au niveau de la psychologie et de la pathologie qui va avec, et la fracture au sein du bloc BAO qui commence à apparaître entre une partie de l’Europe et les USA a tout à voir avec cela. Il suffit de savoir et d’admettre qu’un affrontement nucléaire est possible. Les (des) Européens savent qu’il est question de la possibilité d’un engagement nucléaire et ils commencent (mais cela va très vite dans cette sorte de perspective) à en admettre la possibilité ; la ménagerie américaniste le sait également, mais c’est pour refuser catégoriquement d’en admettre la possibilité, parce qu’il ne fait aucun doute pour elle, représentant la nation exceptionnelle, que la Russie canera avant, qu’elle reculera – d’on ne sait quelle position avancée, mais bon –, et qu’elle se soumettra. A la limite, on pourrait croire, hybris et autisme aidant, que les USA se croient évidemment, et comme par une sorte d’immanence, justifiés de croire qu’eux seuls sont les maîtres du feu nucléaire et que toute guerre, tout conflit nucléaire passe par eux seuls ; dès lors, s’ils n’en admettent pas la possibilité, il n’y aucun risque à cet égard, d’autant (refrain) que la Russie canera… Tout cela relève de la psychanalyse et rappelle les ricanements de Freud apercevant les rivages de l’Amérique lors de son premier voyage de 1909, et songeant secrètement qu’il avait, devant lui, le territoire psychologique rêvé pour exercer sans la moindre retenue son activité.

Dans l’hypothèse qu’on développe, cette folie US pourrait effrayer, à juste raison, dans la mesure où elle indique un blocage sans rémission et fait craindre le pire – justement un enchaînement jusqu’au conflit nucléaire. Mais il y a un avantage en apparence paradoxal à cet extrême, c’est celui d’activer l’opposition des Européens justement jusqu’à l’extrême, de ne laisser aucun répit à cette opposition en poursuivant sans cesse une politique de renchérissement dans l’agressivité et dans la violence, en alimentant la hantise du spectre nucléaire en Europe. Cela implique une division grandissante du bloc BAO, division que, paradoxalement encore, les USA ne supportent pas. Autant ce pays ne limite jamais l’usage unilatéral de la pression et de la violence, autant il entretient le besoin malgré tout d’être soutenu dans cet emportement par une cohorte d’alliés vassaux, dont le nombre semblerait parfois exigé du côté US comme pour apaiser une angoisse secrète qui se cacherait derrière ce déchainement. Ainsi l’affrontement intra-bloc BAO pourrait-il très vite prendre une place de choix au côté de l’affrontement avec la Russie dans le chef des USA washingtoniens, voire aller jusqu’à le supplanter. Ainsi verrions-nous de plus en plus renforcé notre vertueux pari pascalien du 3 mars 2014 : «La crise ukrainienne, et la réalisation que les pressions du Système […] peuvent conduire à l’extrême catastrophique des affaires du monde (la guerre nucléaire), peuvent aussi bien, grâce au formidable choc psychologique dont nous parlons et à l’immense crainte qu’il recèle, déclencher une autre dynamique d’une puissance inouïe…» ; cette dynamique étant à son terme l’effondrement du Système, certes, mais passant évidemment et nécessairement par la division meurtrière et fratricide du bloc BAO à laquelle chacun semble désormais s’employer.

Philippe Grasset

Traduction des parties en anglais Dominique, relu par jj pour le Saker Francophone

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GLOBAL: Lorsqu’on a affaire à des psychopathes (sociopathes si on est chanceux!)

Martha Stout, auteure de The sociopath next door, nous livre ici un condensé de règles à suivre afin d’éviter de tomber dans le piège des psychopathes. Ces règles constituent la base d’un comportement sain et libérateur face à ces prédateurs naturels, puisque ceux-ci ne sont pas uniquement des chefs d’États corrompus, des hauts gradés militaires ou des « requins » de la finance, mais bien des gens « ordinaires » que nous côtoyons inévitablement à plusieurs reprises dans nos vies. Ne pas se faire prendre à leur jeu est une importante leçon de vie. (Traduction libre de Zone-7)

1. La première règle consiste à accepter le fait que certains individus n’ont littéralement pas de conscience. Pilule difficile à avaler puisqu’ils ressemblent rarement à Charles Manson ou Ted Bundy. Ils nous ressemblent en tous points.

2. Dans un conflit entre vos instincts et ce qu’implique le rôle joué par l’individu – qu’il soit éducateur, médecin, chef d’équipe, amant des animaux, humaniste, parent, etc. –, faites confiance à vos instincts. Que vous le vouliez ou non, vous êtes un observateur constant du comportement humain et vos impressions non filtrées, quoique alarmistes et paraissant non fondées, peuvent être d’un grand secours si vous les écoutez. Une partie de vous-mêmes sait, sans y avoir été éduqué, que les étiquettes impressionnantes et/ou à saveur morale ne donnent pas la conscience à celui ou celle qui n’en avait pas dès le départ.

3. Lorsque vous considérez une nouvelle relation, quelle qu’elle soit, pratiquez la « Règle de Trois » relativement aux déclarations et promesses qu’une personne fait, ainsi qu’à ses responsabilités. Faites de la « Règle de Trois » votre politique personnelle. Un mensonge,une promesse brisée ou une seule responsabilité négligée peut très bien n’être qu’unmalentenduDeux peuvent impliquer une erreur sérieuse. Mais trois mensonges impliquent probablement que vous avez affaire à un menteur, et la duperie est le premier indicateur d’uncomportement sans conscience. Oubliez ce que vous craignez y perdre en coupant cette relation et sortez-en dès que vous le pouvez. Bien que cela puisse être difficile, rompre la relation maintenant sera plus facile et moins coûteux que plus tard. Ne donnez pas votre argent, vos secrets ou votre affection à un quelqu’un qui a récidivé trois fois. Vos précieuses qualités pourraient ainsi être gaspillées.

4. Questionnez l’autorité. Une fois de plus, faites confiance à vos instincts et à vos préoccupations (anxiétés), tout spécialement ceux concernant des individus qui déclarent que la domination des autres, la violence, la guerre ou d’autres violations de la conscience sont la solution à certains grands problèmes. Faites-le même lorsque – et surtout lorsque – tous les gens autour de vous ont cessé de questionner l’autorité. Rappelez-vous ce que Stanley Milgram a dit à propos de l’obéissance : « Au moins six personnes sur dix vont aveuglément obéir jusqu’au bout à une autorité, quelle qu’elle soit, à l’allure officielle. » Le bon côté de la chose est que d’avoir un certain support social nous rend plus enclins à défier l’autorité. Encouragez les gens autour de vous à se questionner, eux aussi.

5. Suspectez la flatterie. Les compliments sont de bien belles choses lorsqu’ils sont sincères, mais la flatterie extrême fait appel à notre ego d’une façon peu réaliste. C’est là la matière de l’envoûtement et celui-ci implique presque toujours une intention de manipuler. La manipulation à l’aide de la flatterie est parfois inoffensive, parfois sinistre. Jetez un coup d’œil au-delà de votre ego flatté et souvenez-vous de toujours suspecter la flatterie. Cette « règle de la flatterie » s’applique sur une base individuelle, mais également à l’échelle de groupes, même de nations entières. À travers l’histoire de l’humanité et jusqu’à aujourd’hui, l’appel à la guerre a toujours fait usage d’une déclaration flatteuse arguant que les forces armées remporteront une victoire qui changera le monde pour le mieux : un triomphe moralement louable, justifié par ses résultats humanitaires, unique d’efforts humains justes et dignes d’une énorme gratitude. Depuis que nous écrivons l’Histoire, toutes les plus grandes guerres ont été encadrées de cette façon, de tous les côtés du conflit. Et dans toutes les langues, l’adjectif le plus fréquemment utilisé est  « sainte », « guerre sainte ». L’argument peut facilement être démontré que l’humanité ne sera en paix que lorsque les nations seront capables de voir au travers de cette flatterie autoritaire.

6. Si nécessaire, définissez votre concept du respect. Trop souvent, nous confondons la crainte avec le respect, et plus nous craignons quelqu’un, plus nous le/la percevons comme méritant notre respect. J’ai un chat que ma fille a nommé « l’homme musclé » lorsqu’il était tout petit car, même jeune, il avait tous les attributs d’un lutteur professionnel. Maintenant qu’il a grandi, il est beaucoup plus costaud que la plupart des autres chats domestiques. Ces formidables griffes ressemblent à celles de ces ancêtres chats-léopards asiatiques, mais son tempérament est tendre et pacifique. Mon voisin a une petite chatte « calico » qui nous visite de temps à autre. Bien entendu, son charisme de prédateur est énorme et elle est très douée pour vivement envoyer un regard méchant aux autres chats. Chaque fois qu’elle est dans un rayon de quinze mètres, « L’homme musclé », quoique de taille deux fois plus grande, se tapit et s’aplatit de peur et de déférence féline. « L’homme musclé » est un chat splendide. Il est chaleureux, affectueux et très près de mon cœur. Quoiqu’il en soit, j’aime croire que ses réactions sont plus primitives que les miennes. J’espère que je ne confonds pas peur et respect, car le faire assurerait ma propre victimisation. Utilisons nos cerveaux humains de façon à transcender notre tendance animale à nous abaisser devant les prédateurs afin de démêler la confusion entre crainte et admiration. Dans un monde idéal, le respect serait une réaction automatique à l’égard de ceux qui sont forts, bons et moralement courageux. La personne qui profite de l’occasion pour vous inspirer la peur n’est fort probablement pas de ceux-là. La résolution de conserver le respect séparé de la peur est encore plus cruciale pour les groupes et les nations. Le politicien, petit ou grand, qui menace la population par de fréquents rappels aux possibilités de crime, de violence ou de terrorisme, et qui emploie les craintes ainsi magnifiées pour gagner l’allégeance est, plus souvent qu’autrement, un escroc qui a réussi plutôt qu’un chef légitime. Cela a été vrai dans toute l’histoire de l’humanité.

7. N’embarquez pas dans le jeu. L’intrigue est l’outil du psychopathe. Résistez à la tentation de concurrencer avec un psychopathe séducteur, d’être plus habile que lui, de psychanalyser ou même de plaisanter avec lui. En plus de vous abaisser à son niveau, vous vous détourniez de l’objectif le plus important : vous en protéger.

8. La meilleure façon de vous protéger d’un psychopathe est de l’éviter, de refuser tout contact ou toute forme de communication. Les psychologues ne recommandent habituellement pas l’évitement, mais dans ce cas-ci je fais une exception très délibérée. La seule méthode véritablement efficace si vous avez affaire à un psychopathe que vous avez identifié est de le rejeter complètement de votre vie. Les psychopathes vivent complètement en dehors du contrat social, et les inclure dans des relations ou des arrangements sociaux est donc périlleux. Commencez cette exclusion  dans le contexte de vos propres relations et de votre vie sociale. Vous ne blesserez personne. Aussi étrange que cela puisse paraître, et bien qu’ils prétendront le contraire, les psychopathes ne possèdent pas le genre de sentiments que l’on peut blesser. Peut-être n’arriverez-vous pas à faire comprendre à vos amis et à votre parenté pourquoi vous évitez un individu en particulier. Un psychopathe est difficile à discerner et encore plus difficile à définir. Évitez-le de toute façon. Si l’éviter complètement est irréalisable, prévoyez vous en éloigner le plus possible pour en arriver à tendre vers l’évitement total.

9. Questionnez votre tendance à prendre en pitié trop facilement. Le respect doit être réservé aux individus empreints de bonté et moralement courageux. La pitié est aussi une réponse sociale valable, mais elle devrait être ménagée aux personnes innocentes, réellement en douleur ou sur lesquelles la malchance s’acharne. En outre, je recommande que vous mettiez sévèrement au défi votre besoin d’être poli dans toutes les situations. Pour les adultes normaux de notre culture, être ce que nous pensons « civilisés » est comme un réflexe et nous nous affichons souvent automatiquement convenables même lorsque quelqu’un nous a exaspérés, nous a menti à plusieurs reprises, ou nous a figurativement poignardés dans le dos. Les psychopathes tirent un énorme avantage de cette politesse automatique afin d’exploiter la situation. N’ayez pas peur de ne pas être souriants et d’aller, avec calme, directement au but.

10. N’essayez pas de racheter ce qui ne se rachète pas. Les secondes (troisièmes, quatrièmes et cinquièmes) chances sont pour les personnes qui ont une conscience. Si vous avez affaire à une personne qui n’a pas de conscience, sachez comment ravaler et oublier vos pertes. À un certain moment, la majorité d’entre nous doit apprendre l’importante et décevante leçon de vie que nous ne pouvons pas contrôler le comportement – encore moins la structure caractérielle – des autres, aussi louables que soient nos intentions. Apprenez ce fait de la vie humaine et évitez l’ironie de vous prendre au même jeu ambitieux que les psychopathes : le contrôle. Si vous ne désirez pas contrôler, mais plutôt aider les gens, alors aidez ceux qui veulent réellement de l’aide. Le comportement des psychopathes n’est d’aucune façon de votre faute. Ce n’est pas non plus votre mission. Votre mission, c’est votre propre vie.

11. N’acceptez jamais, par pitié ou pour n’importe quelle autre raison, d’aider le psychopathe à camoufler son réel caractère. « S’il te plaît, ne le dis pas », souvent exprimé en larmes et avec beaucoup de grincements de dents, est la marque de commerce des voleurs, des abuseurs et des psychopathes. N’écoutez pas ce chant de sirène. Les autres méritent beaucoup plus d’être avertis de la présence de psychopathes que ceux-ci ne méritent que vous gardiez leurs secrets. Si quelqu’un sans conscience insiste sur le fait que vous lui « devez » quelque chose, souvenez-vous de ceci : « tu me dois » a été la phrase clé des psychopathes depuis des milliers d’années, littéralement, et continue de l’être. Nous tendons à prendre « tu me dois » comme une déclaration irrésistible, mais elle n’est tout simplement pas vraie. Ne l’écoutez pas. Aussi, ignorez la déclaration « tu es pareil à moi ». Vous ne l’êtes pas.

12. Défendez votre psyché. Ne permettez pas à quiconque sans conscience, ou même semblable à ce genre de personne, de vous convaincre que l’humanité est un échec. La majorité des êtres humains ont une conscience. La majorité des êtres humains sont capables d’amour.

13. Vivre heureux est la meilleure vengeance.

– Webmestre Zone-7

[NDT : Marta Stout utilise le terme sociopathes, mais la réalité qu’elle décrit est également celle des psychopathes. Le terme a donc été substitué dans le présent texte.]

Téléchargez en .pdf: The sociopath next door, by Martha Stout

Téléchargez: LA PONÉROLOGIE POLITIQUE: La science de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques, de Andrew M. Lobaczewski, en suivant ce lien.

Téléchargez: HUMANITÉ: LES DEUX RACES, de Zone-7.net en suivant ce lien.

Téléchargez: LE GRAND ÉCHIQUIER.pdf, de Zbigniew Brzezinski en suivant ce lien.

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