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L’OTAN menace notre sécurité

par
– Gabriel Galice, Président du GIPRI,
– Daniele Ganser, historien et irénologue,
– Hans von Sponeck, ancien Secrétaire général adjoint de l’ONU

dimanche 19 mars 2017, par Comité Valmy

 

L’OTAN menace notre sécurité

- Gabriel Galice, Président du GIPRI, auteur de Lettres helvètes 2010-2014

- Daniele Ganser, historien et irénologue, auteur de Les armées secrètes de l’OTAN et Illegale Kriege – Wie die NATO-Länder die UNO sabotieren

- Hans von Sponeck, ancien Secrétaire général adjoint de l’ONU

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Si vis pacem, cole iusticiam
Devise de l’OIT

L’OTAN masse des troupes et des armes aux marches de la Russie. Nous tenons à exprimer notre inquiétude devant la propagande qui déforme la réalité des menaces qui pèsent sur la paix. Cette propagande insidieuse fabrique des ennemis imaginaires pour justifier le surdéveloppement de dépenses militaires, des conquêtes de territoires ou de « parts de marché », des prises de contrôle d’approvisionnement énergétique et pour corroder la démocratie.

Non, la Russie n’est pas l’agresseur et ne menace aucunement les Pays-Baltes, la Pologne ou la Suède. A l’implosion de l’URSS et du Pacte de Varsovie, la bévue stratégique des Etats-Unis et de leurs alliés a été de ne pas refonder l’architecture internationale de sécurité. Oubliée la Charte de Paris (1990) qui promettait la paix à l’Europe. Dans son livre, Le Grand échiquier – l’Amérique et le reste du monde, Zbigniew Brezinski posait en 1997 la question de savoir s’il fallait intégrer la Russie dans l’OTAN et dans l’UE. Il finissait par privilégier la sécurité tactique sur la paix stratégique, non sans prévoir que cela déclencherait des réactions russes. Il préconisait l’intégration de l’Ukraine, l’un des cinq « pivots géopolitiques » de l’Eurasie, dans l’OTAN et dans l’UE. En 2010, Charles A Kupchan, Professeur à la Georgetown University, proposait d’intégrer les Russes dans l’OTAN https://www.foreignaffairs.com/articles/russian-federation/2010-05-01/natos-final-frontier Oubliant la promesse des USA aux Russes, lors de la réunification allemande, de ne pas étendre l’OTAN à l’Est, les Occidentaux n’ont eu de cesse de repousser, d’encercler et d’humilier les dirigeants russes successifs. Quoi que nous pensions du régime russe, le principal défaut de Vladimir Poutine (et de bien d’autres pays du monde), aux yeux des Occidentaux, est de cesser d’acquiescer aux volontés hégémoniques occidentales.

Après l’illégale guerre d’Irak, l’extension du nombre de pays membres de l’OTAN et l’expansion tout azimut de son aire d’action, le renversement du régime de Kadhafi en Libye, puis le coup d’Etat en Ukraine, auront été les lignes rouges déclenchant les ripostes russe et chinoise qui avaient déjà constitué l’Organisation de Coopération de Shanghai après le premier élargissement de l’OTAN. Il aura fallu les opérations en Libye et en Ukraine et l’appui de l’occident (dès 2006 selon Time Magazine du 19 décembre 2006) aux « rebelles » résolus à renverser le régime syrien, pour que les Russes soutiennent l’autonomie de la Crimée et interviennent militairement en Syrie.

Tandis qu’il est avéré que la CIA a surveillé l’élection présidentielle française de 2012, que la NSA, espionne partout entreprises, organisations et particuliers, la mode est d’imputer aux dirigeants russes une ingérence directe dans les élections américaines, françaises, allemandes.

Les pays européens renforcent leur alignement sur la politique étrangère des USA, embargo contre la Russie inclusivement. Le Président François Hollande parachève la réintégration de la France dans le commandement militaire de l’OTAN, entamée par Nicolas Sarkozy.

Et les pays neutres ? La Suède rétablit la conscription, ce au moment de la diffusion sur Arte d’un reportage édifiant intitulé « Guerre froide dans le Grand Nord » https://www.youtube.com/watch ?v=Tv6IdWT2P8Q L’Etat-major suédois manœuvrait naguère de concert avec l’OTAN et les Etats-Unis, ce à l’insu du gouvernement d’Olof Palme qui préconisait la détente avec Moscou…et qui en mourut assassiné. L’adhésion de la Suisse au Partnership for Peace (ou PfP) de l’OTAN vaut-elle neutralité ? Daniele Ganser cite William Perry : la différence entre l’adhésion pleine et entière à L’OTAN et le PfP doit tendre à devenir plus ténue qu’une feuille de papier (Illegale Kriege, p.28) Des avions suisses survolent la Baltique aux côtés de chasseurs de l’OTAN.

Non, l’OTAN, devenue une alliance offensive, n’assure pas notre sécurité. Misons sur l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), dialoguons avec la Russie et mettons en œuvre les articles 46 et 47 de la Charte de l’ONU, stipulant un comité d’état-major auprès du Conseil de Sécurité.

Les frontières de sang

Les frontières de sang.

A quoi ressemblerait un meilleur Moyen-Orient ?

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/7/7c/Ralph_Peters_solution_to_Mideast.jpg/300px-Ralph_Peters_solution_to_Mideast.jpg

Les frontières internationales ne sont jamais complètement fixées. Mais le degré d’injustice qu’elles infligent à ceux dont les frontières les forcent à vivre ensemble ou séparément, fait une énorme différence – souvent la différence entre la liberté et l’oppression, la tolérance et l’atrocité, la primauté du droit et le terrorisme, ou même la pa

Les frontières les plus arbitraires et les plus biaisées dans le monde sont en Afrique et au Moyen-Orient. Dessinées par l’égoïsme des Européens (qui ont eu suffisamment de problèmes à définir leurs propres frontières), les frontières de l’Afrique continuent de provoquer la mort de millions d’autochtones. Mais les frontières injustes au Moyen-Orient – expression empruntée à Churchill – génèrent plus de problèmes que ce qui peut être géré localement.

Alors que le Moyen-Orient a beaucoup plus d’autres problèmes que des frontières mal définies – de la stagnation culturelle par le biais d’inégalités scandaleuse à l’extrémisme religieux mortel – le plus grand tabou dans l’effort de comprendre l’échec complet de la région n’est pas l’islam mais ces frontières internationales, terribles mais sacro-saintes-adorées par nos propres diplomates.

Bien sûr, aucun ajustement de frontières, même draconien, ne pourra faire le bonheur de toutes les minorités au Moyen-Orient. Dans certains cas, les groupes ethniques et religieux vivent entremêlés et se sont aussi mariés entre communautés. Ailleurs, les réunions sur des bases de liens du sang ou de convictions pourraient ne pas se révéler aussi joyeuses que leurs partisans actuels le pensent. Les limites prévues dans les cartes accompagnant cet article tentent de réparer les torts subis par les groupes de population visiblement les plus mal traités, comme les Kurdes, les Baloutches et les arabes chiites, mais ne parviennent pas à rendre compte de manière adéquate des chrétiens du Moyen-Orient, les Bahaïs, ismaéliens, Naqshbandis et de nombreuses autres minorités numériquement moindres. Et une ombre hante la région qui ne pourra jamais être redressée par une récompense de territoire : le génocide perpétré contre les Arméniens par un Empire ottoman en train de mourir.

Pourtant, malgré toutes ces injustices que les frontières repensées ici laissent sans réponses, sans ces grandes révisions des frontières, nous ne verrons jamais plus un monde pacifique au Moyen-Orient.

Même ceux qui abhorrent le thème des modifications de frontières seraient bien intentionnés de se livrer à un exercice qui vise à concevoir une réforme plus juste, même encore imparfaite, des frontières nationales entre le Bosphore et l’Indus. En admettant que l’habileté politique internationale n’a jamais développé d’outils efficaces – à l’exception de la guerre – pour réajuster des frontières défectueuses, un effort mental pour saisir les frontières organiques du Moyen-Orient contribue néanmoins à comprendre l’ampleur des difficultés que nous rencontrons et auxquelles nous continuerons à faire face. Nous sommes face à des déformations artificielles colossales qui ne cesseront de générer haine et violence jusqu’à ce qu’elles soient corrigées.

Quant à ceux qui refusent de penser l’impensable, déclarant que les frontières ne doivent pas changer et que c’est comme ça, il vaut la peine de leur rappeler que les frontières n’ont jamais cessé de changer à travers les siècles. Les frontières n’ont jamais été statiques, et de nombreuses frontières, du Congo au Kosovo en passant par le Caucase, vont aujourd’hui encore changer (alors que les ambassadeurs et les représentants spéciaux détournent les yeux pour admirer le brillant de leurs chaussures).

Oh, et un autre sale petit secret de ces 5 000 ans d’histoire : le nettoyage ethnique, ça marche.

Commençons avec la question de la frontière la plus sensible aux yeux des lecteurs américains : pour qu’Israël puisse avoir un espoir raisonnable de vivre en paix avec ses voisins, il devra revenir à ses frontières d’avant 1967 -–avec des ajustements locaux essentiellement pour des préoccupations légitimes de sécurité. Mais la question des territoires entourant Jérusalem, une ville tachée de sang depuis des milliers d’années, peut se révéler insurmontable de notre vivant. Alors que toutes les parties ont transformé leur Dieu en magnat de l’immobilier, les luttes d’influence sur le terrain ont fait littéralement preuve d’une ténacité inégalée, par simple cupidité pour la richesse pétrolière ou à cause de querelles ethniques. Alors laissons de côté cette question qui mérite une étude spécifique et tournons-nous vers celles qui sont soigneusement ignorées.

L’injustice la plus flagrante dans le partage notoirement injuste des terres entre les  Balkans et  l’Himalaya est l’absence d’un État kurde indépendant. Il y a entre 27 et 36 millions de Kurdes vivant dans des régions contiguës au Moyen-Orient (les chiffres sont imprécis, car aucun État n’a jamais permis un recensement honnête). Supérieure à la population de l’Irak d’aujourd’hui, même le chiffre le plus bas fait des Kurdes le plus grand groupe ethnique du monde sans État propre. Pire, les Kurdes ont été opprimés par tous les gouvernements qui cherchent à contrôler les collines et les montagnes où ils ont vécu depuis l’époque de Xénophon.

Les États-Unis et leurs partenaires de la coalition ont raté une chance en or pour commencer à corriger cette injustice après la chute de Bagdad. L’Irak, état Frankenstein cousu à partir de pièces mal ajustées,  aurait du être divisé en trois petits états immédiatement. Nous avons échoué par lâcheté et par manque de vision, intimidant les Kurdes d’Irak pour leur faire soutenir le nouveau gouvernement irakien – ce qu’ils ont fait avec nostalgie comme une faveur pour notre bonne volonté. Mais en cas de plébiscite libre, ne vous méprenez pas : près de 100% des Kurdes d’Irak voteraient pour l’indépendance.

Tout comme les Kurdes qui souffrent depuis longtemps de la Turquie, qui ont enduré des décennies d’oppression militaire violente et une dégradation depuis plusieurs décennies, en tant que Turcs des montagnes, dans un effort pour éradiquer leur identité. Alors que la situation kurde aux mains d’Ankara s’est quelque peu améliorée au cours de la dernière décennie, la répression a récemment été de nouveau intensifiée et les 20% de la Turquie les plus à l’est doivent être considérés comme un territoire occupé. Comme pour les Kurdes d’Irak, ceux de Syrie et d’Iran, eux aussi, se précipiteraient pour rejoindre un Kurdistan indépendant s’ils le pouvaient. Le refus par les démocraties légitimes du monde de voir un champion kurde indépendant est un péché d’omission bien pire que les maladroits petits péchés qui excitent régulièrement nos médias sur les droits de l’homme. Et de plus : un Kurdistan libre, allant de Diyarbakir à Tabriz, serait l’État le plus pro-occidental entre la Bulgarie et le Japon.

Un juste alignement dans la région laisserait les trois provinces à majorité sunnite de l’Irak en tant qu’État tronqué, qui pourraient éventuellement choisir de s’unifier avec une Syrie qui perdrait son littoral au profit d’un grand Liban orienté vers la Méditerranée : la renaissance de la Phénicie. Les chiites au sud de l’Irak formeraient la base d’un État arabe chiite englobant une grande partie du golfe Persique. La Jordanie conserverait son territoire actuel, avec une certaine expansion vers le sud au détriment de l’Arabie Saoudite. Pour sa part, l’État contre nature qu’est l’Arabie saoudite souffrirait d’un aussi grand démantèlement que le Pakistan.

Une cause de la large stagnation du monde musulman est le traitement par la famille royale saoudienne de La Mecque et de Médine comme leur fief. Avec les sanctuaires les plus sacrés de l’Islam sous le contrôle de la police d’État de l’un des régimes les plus bigots et oppressifs au monde – un régime qui commande de vastes richesses pétrolières héritées –, les Saoudiens ont été en mesure de projeter leur vision wahhabite de la discipline, de la foi intolérante bien au-delà de leurs frontières. L’accès des Saoudiens à la richesse et, par conséquent, à l’influence a été la pire chose qui puisse arriver au monde musulman dans son ensemble depuis l’époque du Prophète, et la pire chose qui puisse arriver aux Arabes depuis les conquêtes de l’Empire ottoman (sinon celles du grand Mongol).

Alors que les non-musulmans ne peuvent pas agir sur le contrôle des villes saintes de l’Islam, imaginez combien le monde musulman serait plus sain si la Mecque et Médine étaient gouvernées par un conseil représentatif des grandes écoles coraniques et des mouvements musulmans du monde dans un État sacré islamique – une sorte de super-Vatican musulman – où l’avenir d’une grande foi pourrait être débattu plutôt que simplement décrété. La vraie justice – que nous pourrions ne pas aimer – donnerait également les champs de pétrole côtiers de l’Arabie saoudite aux Arabes chiites qui peuplent cette sous-région, tandis qu’un quart sud irait au Yémen. Confinée à un territoire croupion saoudien autour de Riyad, la Maison des Saoud serait capable de beaucoup moins de mal envers l’islam et le monde.

L’Iran, un État avec des frontières extravagantes, perdrait une grande partie de son territoire en faveur d’un Azerbaïdjan unifié, du Kurdistan libre, de l’État arabe chiite et du Baloutchistan libre, mais gagnerait les provinces autour d’Hérat, aujourd’hui en Afghanistan – une région en affinité historique et linguistique avec la Perse. L’Iran pourrait à nouveau devenir un état ethnique perse, la question la plus difficile étant de savoir s’il doit ou non garder le port de Bandar Abbas ou le remettre à l’État arabe chiite.

Ce que l’Afghanistan perdrait pour la Perse à l’ouest, il le regagnerait à l’est, pour que les tribus du Nord-Ouest frontalier du Pakistan soient réunies avec leurs frères afghans (le but de cet exercice est de ne pas dessiner les cartes que nous aimerions mais celles que les populations locales souhaiteraient). Le Pakistan, un autre État contre nature, perdrait également son territoire baloutch pour un Balouchistan libre. Le reste, le Pakistan naturel, se situerait complètement à l’est de l’Indus, sauf pour un embranchement vers l’ouest, près de Karachi.

Les cités-états des Émirats arabes unis auraient un sort mixte – comme ça va probablement évoluer. Certaines pourront être incorporées dans l’État arabe chiite entourant une grande partie du golfe Persique (un État plus susceptible d’évoluer en tant que contrepoids à l’Iran perse, plutôt que comme un allié). Comme toutes les cultures puritaines sont hypocrites, Dubaï, par nécessité, serait autorisée à conserver son statut de terrain de jeux pour les riches débauchés. Le Koweït resterait dans ses frontières actuelles, comme Oman.

Dans chaque cas, cette redéfinition des frontières hypothétiques reflète les affinités ethniques et le communautarisme religieux – dans certains cas, les deux à la fois. Bien sûr, si nous pouvions, d’un coup de baguette magique, modifier les frontières en discussion, nous préférerions certainement le faire de manière sélective. Pourtant, l’étude de la carte révisée, à la différence de la carte illustrant les limites d’aujourd’hui, montre les grands torts des frontières tracées par les Français et les Anglais au XXe siècle, pour une région qui a mal émergé des humiliations et des défaites du XIXe siècle.

Les corrections de frontières reflétant la volonté du peuple peuvent être impossibles. Pour le moment. Mais avec le temps et les effusions de sang a priori inévitables, de nouvelles frontières naturelles vont émerger. Babylone est tombée, plus d’une fois.

Pendant ce temps, nos hommes et nos femmes en uniforme vont continuer à se battre pour la sécurité contre le terrorisme, pour la perspective de la démocratie et pour l’accès à l’approvisionnement en pétrole dans une région destinée à s’entre-déchirer. Les divisions humaines actuelles et l’union forcée entre Ankara et Karachi, conjointement avec les malheurs auto-infligés dans la région, forment un terrain fertile quasi parfait pour l’extrémisme religieux, la culture du blâme et le recrutement de terroristes comme personne n’aurait pu le concevoir. Où que les hommes et les femmes regardent tristement à leurs frontières, ils cherchent des ennemis avec enthousiasme.

De l’offre excédentaire de terroristes dans le monde à la rareté des approvisionnements énergétiques, les déformations actuelles du Moyen-Orient promettent une aggravation de la situation, pas une amélioration. Dans une région où seuls les pires aspects du nationalisme arrivent à prospérer et où les aspects les plus avilissants de la religion menacent de dominer une foi déçue, les États-Unis, leurs alliés et, surtout, nos forces armées vont trouver des crises sans fin. Alors que l’Irak peut fournir un contre-espoir – si nous ne quittons pas prématurément son sol – le reste de cette vaste région offre une perspective d’aggravation des problèmes sur presque tous les fronts.

Si les frontières du grand Moyen-Orient ne peuvent pas être modifiées pour refléter les liens naturels du sang et de la foi, nous pouvons considérer comme une certitude qu’une partie de l’effusion de sang dans la région continuera d’être de notre responsabilité.

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Qui gagne, qui perd ?

Gagnants Perdants
Afghanistan Afghanistan
État arabe chiite Iran
Arménie Irak
Azerbaïdjan Israël
Baluchistan Libre Koweit
Kurdistan Libre Pakistan
Iran Qatar
État islamique Sacré Arabie Saoudite
Jordanie Syrie
Liban Turquie
Yémen Émirats arabes unis
Cisjordanie

Ralph Peters est l’auteur du nouveau livre Ne jamais arrêter la lutte

Liens

http://hedidh.blogspot.fr/2012/01/les-dessous-dune-carte.html

L’article avait finalement déjà été traduit mais m’avait échappé. Je vous en laisse ici le lien car il s’agit d’un tunisien qui en fait une critique très intéressante, de l’intérieur si je puis dire.

Note du Saker Francophone 

Évidemment, il ne se pose aucune question de civilisation ou de droit, le modèle économique et culturel américain étant amené à s’imposer naturellement. Je vous renvoie au livre d’Hervé Juvin qui traite de la question des frontières. Il existe un autre modèle possible sans toutes ces frontières, qui serait peut-être plus adapté aux sources bédouines d’une partie des populations du Moyen-Orient si, bien sûr, on les laisse un jour en discuter entre elles.

Mais cela reste un exercice plus honnête que je ne le pensais avant traduction, avec un côté américain naïf qui pense en toute honnêteté détenir LA vérité. Pas sûr que les arabes entre eux et en toute indépendance aient la même perception. On ne voit pas non plus apparaître les intérêts des USA dans ce découpage … ou alors les cités-États Dubai, le Koweit et aussi Oman garderaient leur bases US, sans parler de la profondeur stratégique d’Israël qui fait partie des perdants, ce qui expliquerait la nervosité de Netanyahou ces dernières années pour conquérir des avantages stratégiques et l’alliance contre nature avec l’Arabie Saoudite.

https://i0.wp.com/a398.idata.over-blog.com/4/22/09/08/Gulf-and-MidEast/Strait_of_hormuz-Bases-Militaires-source-LeFigaro.fr.jpg

Traduit par Hervé, relu par jj pour le Saker Francophone

ix et la guerre.



ntre la liberté et l’oppression, la tolérance et l’atrocité, la primauté du droit et le terrorisme, ou même la paix et la guerre. Suite: Les frontières de sang.

Canada : 3 atterrissages d’urgence en 5 jours

C’est la troisième fois en moins d’une semaine qu’un vol national Canadien est obligé d’atterrir en urgence suite à des « menaces ». En plus d’une ambiance tendue dans les aéroports canadiens, six personnes ont été blessées lors de l’évacuation.

De nouvelles menaces mystérieuses sont survenues sur les lignes aériennes canadiennes en l’espace de 48 heures après déjà deux cas Jeudi et Samedi derniers. En effet, le vol WestJet WS442  a été obligé d’atterrir en urgence Lundi soir suite à une : « menace ». Les détails de cette dernière n’ont pas encore été dévoilés a la presse. Une investigation a été ouverte suite à l’évènement. Le vol reliant Edmonton à Toronto a été contraint de se poser à l’aéroport James Armstrong Richardson Airport de Winnipeg. Les 54 passagers et les cinq membres d’équipage ont été transportés à l’hôpital. Au cours de cette évacuation rapide, 6 personnes ont subi des blessures non-graves sur les toboggans d’évacuation du Boeing 737-700.

D’après CBC News, la police a interrogé les passagers. Ces derniers ont été placés dans des hôtels locaux avant de reprendre un vol pour Toronto ce Mardi matin. Il s’agit du troisième incident sur des vols canadiens en 5 jours. Samedi 27 Juin, une alerte à la bombe pour un autre vol de WestJet avait été déclanchée. Le vol 391 reliant Halifax à Edmonton a lui aussi du être dévié de sa course pour rejoindre l’aéroport John Diefenbaker de Saskatoon. «Pour la sécurité de nos passagers, l’avion a été détourné en direction de Saskatoon vers 9 h 30 (heure locale)», a déclaré Robert Palmer, un porte-parole de la compagnie. La police locale a affirmé qu’un appel leurs avait fait part d’un engin explosif se trouvant à bord de l’appareil qui contenait 147 passagers et six membres d’équipage. L’inspection de l’appareil par l’unité de neutralisation des explosifs avait confirmé qu’aucun engin de la sorte ne se trouvait à bord.  Tous les passagers étaient sains et saufs. Parmi eux, 2 chats qui faisaient également parti du voyage ont été gentiment escortés par la police de Saskatoon (voir tweet). Cependant une enquête de nature criminelle a été ouverte par la police provincial de l’Ontario.

Le premier incident avait eu lieu Jeudi 25 Juin. L’aéroport international de Saint-Jean en Terre Neuve avait été fermé suite à une autre alerte à la bombe concernant un vol Air Canada. Les autorités de l’aéroport ont du arrêter le vol 143 reliant St. Jean a Ottawa avant que celui-ci ne décolle. Plusieurs vols ont été retardés mais le Traffic a repris plus tard dans la soirée.

Le lendemain, Steve Curnew, porte-parole des forces constabulaires de Terre-Neuve a déclaré aux journalistes que, juste avant le décollage, une note qui pouvait être perçue comme menaçante avait été retrouvée dans une cabine de toilettes de l’avion. Cependant l’inspection de l’appareil ne révéla rien de suspect. Reste à attendre les déroulements des enquêtes pour savoir si les évènements sont liés et si ces menaces sont oui ou non des canulars. Sur fond de terrorisme et d’attentats dans le monde, un certain ressenti pèse sur les voyageurs nationaux canadiens.

Pepe Escobar: OTAN ils sont leur seul propre ennemi?!

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

La double attaque concertée de l’Occident – guerre sur le prix du pétrole et raid sur le rouble – visant à détruire l’économie russe et à soumettre ses ressources naturelles à une forme de vassalité, a lamentablement échoué.

Les ressources naturelles étaient aussi la raison essentielle de réduire l’Iran à une vassalité occidentale. Cela n’a jamais rien eu à voir avec le développement d’une arme nucléaire par Téhéran, qui a été bannie successivement par le leader de la révolution islamique, l’ayatollah Khomeiny, et par le guide suprême l’ayatollah Khamenei.

Le projet du Nouveau Grand Jeu en Eurasie a toujours été le contrôle de la masse continentale eurasienne. Les revers mineurs subis par ce projet de l’élite américaine ne signifient pas que le jeu continuera à se limiter à une simple guerre d’usure. Mais bien plutôt le contraire.

Ce n’est qu’une question de PGS [Prompt Global Strike] ou première frappe globale.

En Ukraine, le Kremlin a été plus explicite, il a deux lignes rouges définitives. L’Ukraine n’adhèrera pas à l’Otan et les républiques populaires de Donetsk et Lugansk ne seront pas écrasées.

Nous nous rapprochons d’une échéance potentiellement explosive – lorsque les sanctions de l’UE arriveront à échéance en juillet. Une Union européenne dans la tourmente mais toujours esclave de l’Otan – voir le pathétique Dragoon Ride, le convoi de parade militaire, de la Baltique à la Pologne, ou Resolve Atlantique, l’exercice d’exhibition de l’Otan – peut décider d’étendre ces sanctions, et même essayer d’exclure la Russie du réseau SWIFT.

Seuls les imbéciles croient que Washington va risquer des vies américaines en Ukraine ou même en Pologne. Mais essayons de voir quelque coups à l’avance. Si jamais on en arrive à l’impensable – une guerre entre l’Otan et la Russie en Ukraine – les cercles de défense russes sont sûrs de leur supériorité conventionnelle et nucléaire sur terre et sur mer. Et le Pentagone le sait. La Russie réduirait les forces de l’Otan en miettes en quelques heures. Viendrait alors un choix difficile pour Washington : accepter la défaite ignominieuse ou escalader le conflit avec des armes nucléaires tactiques.

Le Pentagone sait que la Russie a les capacités de défense aérienne et antimissile pour contrer tout ce que les US pourraient leur balancer dans une première frappe globale (PGS). Mais simultanément, Moscou dit qu’il préférerait ne pas avoir à utiliser ses capacités.

Le Major général Kirill Makarov, chef adjoint de Forces de la défense aérospatiale de la Russie, a été très clair à propos de la menace de PGS. La nouvelle doctrine militaire de Moscou, définie en décembre 2014, qualifie le PGS ainsi que l’accumulation militaire actuelle de l’Otan comme les deux principales menaces de sécurité pour la Russie.

Contrairement à la vantardise et à la diabolisation non-stop du Pentagone et de l’Otan, les cercles de défense russes n’ont pas besoin de faire de la publicité sur le fait qu’ils sont maintenant en avance de deux générations sur les États-Unis dans leur armement de pointe.

Résultat : tandis que le Pentagone errait dans les déserts afghans et irakiens pour tenter de sortir du bourbier où il s’était aventuré, ils ont manqué complètement de voir venir le saut technologique de la Russie. La même chose vaut pour la capacité de la Chine de frapper les satellites et donc de pulvériser les systèmes américains d’orientation par satellite des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM).

Le scénario privilégié actuel de la Russie est de gagner du temps jusqu’à ce qu’elle ait totalement étanchéifié son espace aérien contre les ICBM américains, les avions furtifs et les missiles de croisière – via le système S-500.

Cela n’a pas échappé à l’attention du Comité mixte du renseignement britannique (JIC) alors qu’il s’amusait à simuler, il y a quelque temps, que Washington pourrait lancer une première frappe contre la Russie. Selon ce Comité, Washington pourrait devenir méchant si :

a) un gouvernement extrême devait prendre le pouvoir aux États-Unis,

b) le manque de confiance des États-Unis dans certains, sinon la totalité, de ses alliés occidentaux augmentait en raison de l’évolution politique de ces pays,

c) il y avait soudain une telle avance aux États-Unis dans le domaine des armes, etc., que les volontés des va-t-en guerre pourrait prendre le dessus.

Les spéculations des think-tank US, selon lesquelles les planificateurs militaires russes pourraient profiter de leur supériorité pour lancer une première frappe nucléaire contre les États-Unis sont totalement idiotes; la doctrine russe est éminemment défensive.

Pourtant, cela n’exclut pas que Washington commette l’irréparable la prochaine fois que le Pentagone pensera être dans la position dans laquelle se trouve la Russie maintenant.

SWIFT change

L’ensemble des règles du jeu utilisées pour régner sur les mers est un don géopolitique que les États-Unis ont hérité de la Grande-Bretagne. Le contrôle des mers a fait des US l’héritier de cinq empires : Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France et Pays-Bas. Tous ces porte-avions américains massifs qui patrouillent les océans afin de garantir le libre échange – comme le martèle la propagande hégémonique – pourraient se retourner contre la Chine en un éclair. C’est un mécanisme similaire à la chorégraphie soigneusement orchestrée du Deus ex machina des opérations financières faisant s’écrouler simultanément le rouble et les prix du pétrole pour amener la Russie à résipiscence

Le plan directeur de Washington reste d’une simplicité trompeuse : neutraliser la Chine par le Japon, et la Russie par l’Allemagne, en soutenant ces deux piliers, l’Allemagne et le Japon. La Russie est la seule nation des BRICS bloquant, de facto, le plan directeur.

Ce fut le cas jusqu’à ce que Pékin lance la Nouvelle Route de la Soie, qui signifie essentiellement la coopération de toute l’Eurasie dans un processus commercial d’échange gagnant-gagnant grâce à la manne du rail à grande vitesse, et à l’éloignement du tonnage de fret des risques maritimes que représente la présence navale US.

Donc la diabolisation non-stop de la Russie par l’Otan devient pittoresque. Pensez à l’Otan se battant sans cesse contre le partenariat stratégique sino-russe en constante et complexe évolution. Et dans un avenir pas si lointain, comme je l’ai dit ici, l’Allemagne, la Russie et la Chine ont ce qu’il faut pour être les piliers essentiels d’une Eurasie entièrement intégrée.

Tel qu’il est, le théâtre d’ombres principal se joue entre Moscou et Pékin préparant silencieusement leur propre système SWIFT, tandis que la Russie se prépare à sceller son espace aérien avec le S-500. L’Ukraine occidentale est vouée à l’échec ; laissez-la à une UE ravagée par l’austérité – qui, soit dit en passant, n’en veut pas. Et tout cela alors que l’UE tente de handicaper les États-Unis dans le commerce avec un euro qui, même truqué, ne permet toujours pas de pénétrer plus avant les marchés américains.

Quant à une Otan hors-jeu, tout ce qu’elle peut faire est pleurer, toujours et encore pleurer.

Pepe Escobar: OTAN en emportera le vent!

Peu importe l’aboutissement des négociations sur le nucléaire cet été, tant que Téhéran préconisera la coopération plutôt que la confrontation, l’Iran est appelé à demeurer, avec la Russie, une cible géostratégique clé pour les USA.

Le président des USA, Barack Obama, a beau essayer d’en faire fi, il n’en demeure pas moins que la vente de systèmes antimissiles S-300 à l’Iran par la Russie change complètement la donne, et ce, même si aux dires des militaires iraniens, le Bavar 373, le système antimissiles Made in Iran, serait plus efficace que le S-300.

C’est la raison pour laquelle le Jane’s Defense Weekly [hebdo spécialisé dans le domaine de la défense et de la sécurité, NdT] a dit, il y a quelques années, qu’Israël ne peut pénétrer dans l’espace aérien iranien même s’il arrivait à s’y rendre. Puis après les S-300 viendront les S-400, encore plus perfectionnés, et qui sont d’ailleurs sur le point d’être livrés à la Chine.

© FLICKR/ JOHN DRAKE
Qui est le pire ennemi des US ?

Le secret bien gardé derrière ces manœuvres qui changent les règles du jeu, c’est qu’elles donnent la trouille aux va-t-en-guerre à Washington, car elles ouvrent un nouveau front vers une plus grande intégration eurasiatique, sous la forme d’un bouclier antimissiles déployé en Eurasie pour contrer les plans balistiques du Pentagone et de l’Otan.

L’ordre du jour de la Conférence de Moscou sur la sécurité internationale, tenue à la mi-avril, en donnait un aperçu sans équivoque.

S’y trouvait le ministre iranien de la défense, le brigadier général Hussein Dehghan, qui a dit ouvertement que l’Iran voulait que les membres du BRICS que sont la Chine, l’Inde et la Russie s’opposent conjointement à l’expansion incontrôlée vers l’Est de l’Otan, en ajoutant que le bouclier antimissiles de l’Otan était en somme une mesure offensive qui constitue une menace à leur sécurité collective.

S’y trouvaient aussi le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou et le ministre de la Défense chinois Chang Wanquan, qui ont qualifié leurs liens militaires de priorité essentielle. Téhéran et Moscou ont aussi fait valoir qu’ils sont au diapason sur le plan stratégique dans leur volonté de favoriser un nouvel ordre multipolaire.

Fissurer le nouveau rideau de fer

L’incursion de Washington à Maidan a mis en relief le déploiement d’un nouveau rideau de fer qui s’étend de la mer Baltique à la mer Noire. Ça, c’est l’aspect visible du jeu de l’Otan. Ce qui est moins visible, c’est que la cible n’est pas seulement la Russie, mais aussi l’Iran et la Chine.

Le champ de bataille est dorénavant clairement défini et oppose l’Otan à la Russie, à la Chine et à l’Iran. Le rapprochement de ces pays n’a donc rien d’étonnant. L’Iran assiste déjà aux réunions de l’OTSC (Organisation du traité de sécurité collective) à titre d’observateur et est en voie de devenir membre de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) d’ici 2016.

© SPUTNIK/ VADIM SAVITSKII
L’Iran prêt à recevoir des missiles russes S-300

La Russie fournit des systèmes S-300 à l’Iran et des systèmes S-400 à la Chine (avec de nouveaux missiles téléguidés à plus grande portée), tout en mettant au point des systèmes S-500, capables d’intercepter des cibles supersoniques. Tout cela converge vers une riposte de très haute technologie et l’Otan le sait.

Cette intégration militaire eurasiatique est une intrigue secondaire importante du Nouveau grand jeu qui se déploie parallèlement au projet des Nouvelles routes de la soie mené par la Chine.

Pareille riposte était prévisible en réponse à l’empiétement des USA sur la Chine en Asie-Pacifique, sur la Russie en Europe de l’Est et sur l’Iran en Asie du Sud-Ouest.

Washington n’hésiterait pas non plus à faire de même en Asie centrale s’il en avait les moyens (sauf qu’il ne les a pas, surtout maintenant avec les Nouvelles routes de la soie en voie de quadriller l’Asie centrale).

La géopolitique eurasiatique repose sur ce qu’il va advenir de l’Iran. Certaines factions à Washington entretiennent le mythe voulant que Téhéran pourrait tout liquider au profit des USA et laisser tomber leurs relations stratégiques complexes avec la Russie et la Chine, en assurant une présence accrue des USA dans le Caucase et en Asie centrale.

Le chef suprême et le président Rohani ont déjà précisé que cela n’arrivera pas. Ils savent fort bien que Washington essaie de séduire l’Iran pour l’éloigner de la Russie et en faire un État inféodé, mais que Washington n’acceptera jamais que l’Iran étende sa sphère d’influence en Asie du Sud-Ouest et ailleurs.

L’alliance stratégique multivectorielle entre la Russie, la Chine et l’Iran ira donc de l’avant. Car peu importe ce qu’il adviendra des négociations sur le nucléaire cet été, et tant que Téhéran préconisera la coopération plutôt que la confrontation, l’Iran est appelé à demeurer, avec la Russie, une cible géostratégique clé pour les USA.

Un parcours long et sinueux

Ce qui nous amène, inévitablement, à la Guerre mondiale contre le terrorisme.
Le Pentagone et son assortiment de néocons états-uniens demeurent fermement ancrés dans leur stratégie, qui consiste à favoriser activement la division entre sunnites et chiites, avec l’objectif principal de diaboliser l’Iran. Le Yémen en est l’illustration éloquente.

Seuls les sots pouvaient croire que les Houthis au Yémen auraient pu faire étalage de leur puissance sans problème à un jet de pierre d’une base militaire des USA à Djibouti, infestée de drones de la CIA.

Là encore, tout s’est déroulé comme prévu selon la stratégie de diviser pour régner. Washington n’a absolument rien fait pour protéger son régime yéménite fantoche contre une offensive des Houthis. Mais il n’a pas du tout hésité par la suite à diriger en arrière-plan l’attaque cinglée de la maison des Saoud qui a tué des civils en masse, tout cela sous le prétexte de combattre l’expansion iranienne. Les médias institutionnels états-uniens, c’était prévisible, en ont fait leurs choux gras.

Rien de nouveau sous le soleil quoi! La RAND Corporation l’avait d’ailleurs déjà prévu en 2008 dans son rapport intitulé Unfolding the Future of the Long War (Perspectives d’avenir de la longue guerre).

Il s’agit effectivement de la bonne vieille longue guerre décrétée par le Pentagone contre ses ennemis, inventés et autres, dans l’ensemble du monde musulman.

Ce que la RAND avait prescrit est devenu la nouvelle norme. Washington soutient le racket aux pétrodollars qu’est le Conseil de coopération du golfe peu importe ce qui arrive, toujours dans l’optique de contenir le pouvoir et l’influence de l’Iran; de détourner les ressources salafo-djihadistes pour qu’elles visent les intérêts iraniens dans tout le Moyen-Orient, notamment en Irak et au Liban, au lieu de mener des opérations anti-occidentales; et de prêter main-forte à al-Qaïda, au groupe armé EIIL/EIIS/Da’ech et à tous ces islamistes vigoureusement anti-chiites que le Conseil de coopération du golfe parraine et habilite partout, de façon à maintenir la domination occidentale.

Le dessous des cartes sur le cadre de l’accord iranien © SPUTNIK/ ALEXEI NIKOLSK

La longue guerre a été formulée pour la première fois à l’époque de l’Axe du mal par le Highlands Forum, un groupe de réflexion plutôt obscur du Pentagone infesté de néocons. Ce n’est pas pour rien que la RAND Corporation est considérée comme un partenaire majeur.

Les choses deviennent encore plus intéressantes lorsqu’on sait que les adeptes de la longue guerre comme Ashton Carter, le numéro un du Pentagone, son adjoint Robert Work et le chef des services du renseignement Mike Vickers sont maintenant responsables de la stratégie militaire de l’administration Obama, dont l’objectif autoproclamé est d’éviter les conneries.

Avec son arrogance coutumière, le Pentagone ne voit pas que Moscou et Téhéran ont facilement deviné son petit jeu, l’intention cachée du gouvernement des USA de manipuler l’Iran réhabilité pour qu’il vende du pétrole et du gaz à l’Union européenne en grande quantité, au détriment de Gazprom.

Techniquement, cela ne pourrait se faire avant des années, et encore! Sur le plan géopolitique, ce n’est rien d’autre qu’une chimère; une double chimère en fait.

Car Washington n’arrivera jamais à sécuriser le Moyen-Orient avec l’Iran comme État inféodé, ce qui lui permettrait de transférer des capacités militaires essentielles des USA à l’Otan pour contrer la menace russe. Oubliez aussi tout retour au capitalisme désastreux des années 1990 en Russie, lorsque tout le complexe militaro-industriel s’était effondré et que l’Occident pillait les ressources naturelles russes sans vergogne.

Bref : le Pentagone aboie, la caravane russe, chinoise et iranienne passe.

Pepe Escobar

Source de l’article original en anglais: The Pentagon’s ‘Long War’ Pits NATO Against China, Russia and Iran, Sputnik News, 29 avril 2015

Traduit par Daniel, relu par jj pour Le Saker francophone

Poutine réfute en 15 points les accusations de l’Occident et met en lumière l’aspect psychopathique des dirigeants étasuniens

© Reuters
Le président russe Vladimir Poutine a répondu en direct à a télévision aux questions de ses concitoyens, ce jeudi 16 avril 2015.
Commentaire : Nous avons publié hier un article à propos de George Friedman (fondateur de Stratfor, think-tank proche de la CIA) qui assure, en 13 points, que la politique stratégique étasunienne « …c’est cynique, amoral, mais ça marche », lors de son discours devant le Chicago Council, le 4 février 2015.

SOURCE: Vahiné mar., 21 avr.

L’implacable et sombre logique psychopathique étasunienne est particulièrement mise en lumière par les paroles de Vladimir Poutine lors du dernier grand rendez-vous télévisé annuel en Russie, « Ligne directe », à Moscou le 16 avril 2015. Pendant plus de 4 heures, les Russes posent des questions en direct au chef de l’État. De ce rendez-vous, ont été extraits 15 points détaillés ci-dessous. Dès lors, établir un comparatif entre les deux discours devient tentant et… révélateur. Que chacun se fasse sa propre opinion.

Extrait du discours de Georges Friedman pour Stratfor devant le Chicago Council, le 4 février 2015 :

1 – L’Europe n’existe pas, La France ou la Roumanie, oui, mais l’Europe, non.

2 – Seule une union Allemagne-Russie pourrait nous [les Américains] menacer, ça n’arrivera jamais, nous faisons ce qu’il faut pour cela.

3 – L’armée ukrainienne est une armée US, la preuve : nous donnons nos médailles à leurs soldats méritants, alors que les décorations sont réservées aux citoyens US.

4 – Nous livrons des armes dans tous les pays de l’est européen, même en Ukraine où nous entraînons les troupes.

5 – Notre but est d’installer un cordon sanitaire autour de la Russie, afin qu’elle ne soit jamais stabilisée et pour en chasser toute velléité d’alliance européenne.

6 – Nous intervenons militairement dans le monde entier, nous dominons les océans et toute la terre.

7 – Nous faisons se battre nos ennemis entre eux, « c’est cynique mais ça marche ».

8 – Les attaques préventives déstabilisent les ennemis, nous faisons ça dans toutes les guerres.

9 – Nous installons des régimes favorables à nos intérêts.

10 – Nous sommes un empire, nous ne pouvons pas nous relâcher.

11 – L’Otan doit occuper tout l’espace terrestre entre la mer Baltique et la mer Noire.

12 – Nous ne savons pas ce que va faire l’Allemagne, elle est dans une situation très difficile.

13 – Une coopération entre le capital allemand et les matières premières russes serait désastreuse pour les États-Unis. Les USA l’empêchent depuis un siècle et continueront. Le destin de l’Europe dépendra de la décision des Allemands. Ils ont besoin des Russes, mais ils sont menottés par les USA.

Voici les réponses extraites de la conférence de Vladimir Poutine :

1 – La Russie n’attaque pas l’Occident, elle n’agresse personne, elle défend ses intérêts.

2 – En 1990, la Russie a arrêté les vols de ses bombardiers stratégiques, mais les avions US continuaient à voler avec des armes nucléaires à bord. Pourquoi ? Contre qui ? Nous avons recommencé depuis trois ans, alors qui provoque ?

3 – Nous avons deux base militaires hors de Russie, à la frontière afghane, c’est même l’intérêt des USA. Eux ont plus de mille bases partout dans le monde, et nous sommes des agresseurs ? Où est le bon sens ? Que font les armes nucléaires américaines en Europe ?

4 – Le budget militaire du Pentagone est dix fois plus élevé que le nôtre et nous menons une politique agressive ? Il faut garder son bon sens. Avons-nous des bases aux frontières des USA ?

5 – Pourquoi veut-on nous interdire de nous défendre ? Qui a résilié le traité sur les missiles ? Qui installe ses missiles aux frontières de l’autre ? Et nous sommes agressifs ?

6 – Nous voulons des relations d’égalité avec l’Occident, en accord avec nos intérêts nationaux.

7 – Nous avons attendu 20 ans avant d’être acceptés à l’OMC, avec beaucoup de concessions, les règles solides sont violées, celles de l’OMC, de l’ONU, du droit international avec les sanctions contre nous.

8 – Nous voulons collaborer sur les problèmes de l’humanité, sécurité, désarmement, terrorisme, santé, drogue, crime organisé.

9 – Après la chute du mur de Berlin, on nous avait promis un gel de l’Otan, et aujourd’hui elle est partout à nos frontières, c’est un nouveau mur. Les Occidentaux ont décidé qu’ils étaient vainqueurs.

10 – Il faut arrêter de construire de nouveaux murs et faire un monde commun humain, prospère et en sécurité.

11 – Les sanctions économiques ne sont pas le prix que nous payons pour la Crimée, mais pour notre volonté d’exister en tant que nation et civilisation libre.

12 – Quoi que nous fassions pour la détente, nous rencontrons toujours des refus et des résistances de l’Occident. Les derniers jeux Olympiques d’hiver de Sotchi ont été calomniés et discrédités avant, pendant et après, pourquoi ?

13 – L’Occident veut enchaîner l’ours russe, même s’il reste dans sa tanière, il veut arracher les dents et les griffes de l’ours, ses armes nucléaires. Ensuite il empaillera l’ours et s’appropriera sa taïga, son territoire. Les USA trouvent injuste que la Russie soit si grande, elle en veut un morceau, comme elle avait volé le Texas au Mexique en 1848 [plus la moitié de ses terres, du Texas à la Californie, NdT].

14 – Nous utilisons les sanctions économiques comme tremplin pour améliorer notre économie, nous serons plus indépendants.

15 – Nous ne voulons pas que la peau de l’ours soit accrochée au mur, cela n’a rien à voir avec la Crimée.

Extrait vidéo de la conférence de presse de Vladimir Poutine, avec voix française :

OTAN: ou Comment toute la planète veut s’entretuer pour protéger l’Amérique du Nord d’elle-même?

Les pays baltes sont le théâtre de plusieurs exercices militaires: les plus grandes manœuvres de l’armée de l’air de l’Otan avec la participation d’avions de combat de l’Alliance, ainsi que de la Suède et de la Finlande, se terminent aujourd’hui, écrit mercredi 22 avril le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Ces exercices s’accompagnent de manœuvres de la 15e escadrille navale balte (Baltic Naval Squadron, BALTRON) en mer Baltique et le polygone estonien de Tapa accueille les exercices Tornado, auxquels participent 2 000 fantassins américains en plus des militaires estoniens.
OTAN
OTAN © REUTERS/ Ints Kalnins

Tous ces mouvements s’accompagnent d’une rhétorique antirusse et d’une préparation aux exercices de plus grande envergure de l’Otan, Siil, qui se dérouleront du 4 au 15 mai en Estonie.L’Otan poursuit ses tentatives d’organiser une guerre hybride contre la Russie. Selon les structures officielles de l’Alliance, cette semaine en Estonie commenceront « les plus grands cyberexercices du monde », Locked Shields 2015, avec la participation de 400 représentants de 16 États. On souligne « l’utilisation de technologies réelles, de réseaux informatiques et de méthodes pour contrer les cyberattaques ».

Ils seront organisés par le Centre de coopération cybernétique de l’Otan de Tallinn. Ce centre est connu pour la formation de cybercombattants pour les unités de soutien médiatico-psychologique de l’armée ukrainienne, qui ont déployé une véritable guerre médiatique pour discréditer les autorités militaires et politiques russes.

Les actions de l’Otan vis-à-vis de la Russie peuvent donc être considérées comme une provocation. Prenez l’exemple des manœuvres Siil: pendant que la Russie célébrera la Grande Victoire, 13 000 militaires de l’Alliance se concentreront près de ses frontières. C’est beaucoup étant donné que Siil a pour objectif de parer les menaces réelles émanant de Russie, comme l’a déclaré le général Ben Hodges, commandant des forces de l’Otan en Europe. Il a été soutenu par le ministre lituanien de la Défense Juozas Olekas, qui a appelé l’UE à reconnaître la Russie comme pays agresseur et a demandé à l’Otan de développer des forces de dissuasion et de défense. Le Pentagone a déjà répondu présent. Des unités blindées et aéroportées américaines sont arrivées en Estonie, en Lettonie et en Lituanie mi-mars.

Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait annoncé plus tôt que l’Alliance avait décidé de déployer six centres de commandement en Europe orientale — dans les pays baltes, en Pologne, en Roumanie et en Bulgarie — pour déployer la Force de réaction rapide de l’Alliance. Cette dernière sera représentée par trois brigades de 30 000 hommes. Il s’agit de « la plus grande extension des capacités militaires de l’Otan depuis la Guerre froide », souligne Stoltenberg.

Ce qui préoccupe forcément la Russie. En particulier le général Valeri Guerassimov, chef d’état-major des forces armées russes, a déclaré que « les défis modernes à la sécurité de notre État ne resteront pas sans réaction adéquate. Les mesures entreprises en ce sens permettent d’assurer une défense sûre des intérêts de la Russie ». Selon le général, il s’agit avant tout d’un travail pour construire, développer et former l’armée et la flotte. Les forces nucléaires stratégiques sont maintenues à un niveau permettant de remplir les tâches de dissuasion nucléaire. De nouveaux missiles capables de franchir une défense antimissile échelonnée entrent en service. Le parc de bombardiers stratégiques se renouvelle. De nouveaux sous-marins nucléaires sont mis en service. La défense aérienne et spatiale se perfectionne. Un groupe autonome de forces armées a été déployé en Crimée pour protéger l’intégrité territoriale de la Russie.

Note de l’Éditeur: Quand je lis les mots: ORGANISATION TRAITÉ AMÉRIQUE DU NORD, comment se fait-il d’abord que je suis incapable de faire le lien avec les pays membres dudit traité avec l’Amérique du Nord, et ensuite pour me protéger de qui? Suis-je dans un rêve ou ceci est l’Enfer, est-ce que c’est ça: je vis en Enfer? Une fois la télé aux poubelles, au bout de quelques heures sans entendre le mantra  peurnographie que m’adresse l’Empire du Chaos grâce à ses satellites merdiatiques et leurs drones télévisuels: la buée se dissipe, j’essuie le miroir et Euréka!; Le seul ennemi de l’Amérique du Nord – de tous les continents soyons honnêtes pour une fois – sur la planète est cet OTAN et ses créations fictives de méchants Dr Strangelove dirigés d’une main de psychopathe par Dr Breedhate de l’OTAN!
Tout lecteur de George Orwell sera d’abord subjugué par la ressemblance de l’état actuel du monde dans lequel nous vivons avec le roman 1984 et son message tout à fait troublant. Ensuite, une fois la poussière retombée, lecteur de George Orwell ou pas, tout individu avec encoe quelques neurones pas trop niqués, sera capable de faire l’addition, il frissonnera un peu à l’idée de la suite des réjouissances devant nous si nous ne changeons pas alors-là radicalement de cap et ce, hier autant que possible!
 Aurait-on réaménagé le territoire globale, bougé les continents pendant mon sommeil la nuit dernière? Suis-je le seul à ne plus comprendre COMMENT un pays tel que la Pologne par exemple, soit prêt à faire commettre à son armée des atrocités et crimes de guerres pour déstabiliser un pays voisin au nom d’une organisation protégeant son seul ennemi, son ennemi intérieur?
 Après avoir étudié le sujet de l’expansion de ce fameux TRAITÉ sensé protéger le continent sur lequel je suis citoyen, le contresens nest impossible à balayer sous le tapis. On ne peut simplement plus faire comme si tout était dans l’ordre. Je n’ai jamais voté pour que l’Armée Canadienne agresse des pays à l’autre bout de la planète qui ne sont aucunement une menace, au nom d’une organisation criminelle meurtrière pour le bénéfice des marchands et producteurs d’armes que seul un taré replié dans les retranchements de sa paranoïa malade pourrait désirer posséder ou déployer devant un ennemi, aussi imaginaire soit-il!
 Nous avons survécu quasiment intacts au mois de Morse de l’An zéro mais cela a coûté la vie de dizaines de milliers de gens comme vous et moi, assassinés par bombes et autres armes absolument indigestes pour le seul crime d’avoir osé se trouver dans la ligne de mire de l’Empire du Chaos qui va nous faire gouter très bientôt la pleine mesure de son nom. Car voici qu’un nouveau chapitre au roman de science-friction qu’est devenu le réel vient de s’amorcer et j’ai bien peur que le naufrage s’en vient à l’Amérique du Nord par livraison spéciale.
 Aussi, je pense que tout est place pour que l’opinion publique mondiale ne puisse que se réjouir quand la guerre intestinale au cœur de l’Amérique-même éclatera au bout de son nez, soon, so soon now! Que le jeux de tension élaboré par le gouvernement entre Afro-Américains et individus se croyant de ‘race blanche’ en se servant de la violence policière pour écran de fumée, une fois que la guerre contre le peuple mettra la flamme aux poudres un blackout médiatique assurera que rien ne sera jamais plus le même, à partir de l’An Un: 2016! Doigts croisés!…
 
DanleMiel @EmpireOfChaosNiouze

OTAN – Des avions de la coalition larguent des armes et munitions à Daech

Vous aurez remarqué que sur ESC_Niouze, nous n’avons pas accordé beaucoup de ‘temps d’antenne’ au conflits du Moyen-Orient ces derniers temps. Et je tiens à offrir à nos lecteurs quelques pistes qui expliqueront notre décision éditoriale. D’abord, nous ne considérons pas qu’un conflit soit plus ‘important’ qu’un autre sur la scène internationale, toutefois, il nous est devenu avec le temps plutôt évident que le ‘bordel’ causé dans le Moyen-Orient depuis l’assassinat de Saddam Hussein, et cela devint encore plus évident avec le meurtre du colonel Khadaffi, que dans la réalité, les forces de l’OTAN/États-Unis sont employés dans la ‘guerre’ qu’ils disent mener contre le terrorisme comme on s’engage dans une entreprise commerciale. L’OTAN et les États-Unis sont dans le business du massacre des populations civiles ‘pour le profit’ seulement. Et étant donné la complexité des magouilles des différents acteurs dans ces conflits, nous préférons limiter nos articles au sujets dont nous pouvons vérifier, en quelque sorte, la véracité. – Amitiés! DanleMiel Guimond, jeudi 12 février 2015, Montréal

Publié le Mardi 10 Février 2015 – Anatolie

La commission de la Sécurité et de la Défense au parlement irakien, a accusé les avions de la coalition internationale contre le groupe de l’État Islamique, à sa tête les États-Unis, de larguer des armes et des munitions pour l’organisation Daech, rapporte l’agence de presse turque, Anatolie.

Le président de la commission de la Sécurité et de la Défense au parlement irakien, Hakem al-Zamli, a déclaré lors d’une conférence de presse en présence des membres de la même commission, que « des documents, des photos et des informations en notre possession confirment que certains avions de la coalition violent la souveraineté irakienne, et les usages internationaux, à travers le largage d’aides à Daech et l’atterrissage des avions dans les aéroports contrôlés par ce groupe. »

Il a qualifié cette opération « de danger pour la sécurité de l’Irak et, qui plus est, prolonge la guerre », appelant le gouvernement irakien à clarifier sa position à ce sujet.

Le parlementaire irakien à pressé le ministère de la Défense et le commandement irakien d’intercepter et de faire tomber les avions qui atterrissent dans les régions dominées par Daech, ou lui fournissent de l’aide.

Ni le commandement de la coalition internationale, ni les États-Unis n’ont officiellement réagi à ces accusations.

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Documents à télécharger gratuitement en .pdf:

HUMANITÉ: LES DEUX RACES

SOMMES-NOUS DIRIGÉS PAR DES PSYCHOPATHES DANGEREUX

PSYCHOPATHES: AU-DELÀ DE LA FOLIE

UKRAINE – Crimes de guerre de l’OTAN à Debaltsevo?/ Joe Biden redessine la carte de Lvov à Kahrkiv

Selon les informations que nous sommes capables de rassembler depuis des sources sur le terrain, ce ne serait pas un hasard que les Merkel et Hollande se seraient précipité à Moscou, en feignant ne pas avoir consulté Washington et le Pentagone. C’est bien parce que la trappe à souris du chaudron de Debaltsevo commence à se refermer, que Kiev a recommencé à parler de cessez-le-feu.

Le « chaudron de Debaltsevo » avait été préparé comme « tremplin » pour déchainer une attaque sur les forces d’auto-défense PRD/PRL. Et dans ce but, de grandes quantités d’armes et munitions y avaient été déposées, à diverses locations dans la région. Ceci a été confirmé par les forces ‘rebelles’ après la capture de Ouglegorsk. Ils font état de dépôts débordant d’un arsenal d’armes sophistiquées, de fournitures diverses et de repas préparés pour le théâtre des opérations de source Étasunienne.

Chaudron de Debaltsevo

Cette perte de stocks militaires d’une valeur de millions, sinon de dizaines de millions de dollars (nous savons comment fonctionnent les armées), justifie la réelle raison derrière leurs boniments envers le Président Poutine. Ceci démontre leur incroyable manquement à toute forme d’humanité, seuls des êtres ne possédant aucune fibre morale pourrait demander à leurs partenaires de mentir pour eux ainsi sur la scène internationale lors de rencontres de ce niveau.

Donc, pendant que les leaders discutaient de cessez-le-feu, et que Porochenko opinait de la tête, ses FAU Forces Armées de l’Ukraine (Kiev) lançaient une sanglante offensive de tous les coins simultanément, bombardant hier soir un grand dépôt de matières chimiques et explosifs dans la région de Donetsk.

Il nous semble évident, ici à ESC_Niouze, – surtout après les aveux de McCain sur le fait que « si les forces de Kiev avaient utilisé des armes au phosphore blanc (Interdit par le traité de l’ONU) c’étaient bien parce que Washington leur les avait fourni », que dans ces caches d’armes, ils trouveront de multiples armes ‘INTERDITES’ par des lois internationales, et que tout le cirque ‘soit disant pour la paix’ n’est qu’un écran de fumée créé de toute part par des politiciens qui ont très peur d’être montré du doigt pour leur folie mensongère et meurtrière.

Bruxelles tente de minimiser les conséquences de leur actions dictées par Washington

Nous sommes carrément au bord de la guerre totale, la ‘nuckélaire‘ comme dirait Georges Bush, et Washington/ OTAN continueront à se comporter tels des voyous inconscients de la gravité de leurs actes, parce qu’ils prennent leurs rêves pour des réalités. Leurs décisions ne sont pas alignées sur la réalité objective, mais sur le ‘wishful thinking’ bien à la mode dans les sectes genre ‘Le Secret’ (sourire). Qui sait, ce que révèleront ces prochains jours en Ukraine?! La preuve de graves crimes de guerre? Croyez-vous que ça y changera quelque chose? Au massacre de pauvres gens pris au piège de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment? Parce que une chose est sure, aucun des acteurs jouant le rôle de chefs d’état ou de ‘commandant’ de l’OTAN ne verra l’intérieur d’une cour de justice! Et ça, selon moi, c’est totalement inacceptable!

obama merkel wash 2015 02Angela Merkel et Barak Obama à Washington pour décider du destin de l’Ukraine

EXPERT: Joe Biden n’a pas réduit les frontières de l’Ukraine à Lvov et Khrakiv par accident.

Extraits d’un article de  Fedor Stukin, paru en Russe sur: http://politicys.ru/yekspert-bayden-ne-sluchayno-suzil-gran/

Le Vice Président des États-Unis Joseph Biden n’a pas redéfini la carte des frontières de l’Ukraine de “Lvov à Kharkiv” par accident pendant son allocution à la Conférence de Munich. Il a exprimé cette opinion aux journalistes de l’agence TASS devant le directeur de l’Institut d’Analyse et de Politique de l’Ukraine Ruslan Bortnik. Biden a spécifiquement fait remarquer que les Ukrainiens sont unis de « Lvov à Kharkiv.”

“Il n’existe pas de coïncidences dans les discours diplomatiques. Les paroles de Biden sont le reflet des discussions concernant l’autonomie future du Donbass qui paradoxalement, se décide dans les cercles politiques des pays de l’Ouest: c’est à dire que, le Donbass restera une partie de l’Ukraine, mais profitera un statut spécial sur le plan de son autonomie.

Porochenko y rsistera naturellement, parce que une fois que les élites régionales dans les autres régions du pays obtiendront ce même statut, cela réduira grandement son pouvoir. Les autres élites de Kiev qui n’ont pas de ‘racines’ dans un des régions se verront relégués à une élite régionale, Kiev n’étant plus qu’une autre région autonome parmi d’autres de l’Ukraine. flag-novorossii1

BRUXELLES – L’OTAN s’en va en guerre contre la Russie

WSWS  – Johannes Stern : Les ministres de la Défense de l’OTAN se sont réunis mercredi 5 février à Bruxelles afin de consolider l’alliance militaire contre la Russie, augmentant ainsi le risque d’une confrontation militaire directe entre puissances disposant de l’arme nucléaire.

Un article paru dans l’édition dominicale du journal Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), citant des sources de l’OTAN, fait état de plans visant à établir une présence permanente de l’Alliance atlantique en Europe de l’Est. De soi-disant « unités spéciales d’intégration » seront ainsi mises en place en Estonie, en Lituanie, en Lettonie, en Pologne, en Roumanie et en Bulgarie. On projette également de déployer de telles unités à une date ultérieure en Hongrie.

Ces unités seront composées de 40 soldats chacune. Elles auront pour tâche de préparer des exercices militaires pour une nouvelle force de réaction rapide de l’OTAN et de coordonner les activités militaires en cas de situation urgente. L’Allemagne, qui prend cette année la direction de cette opération, a l’intention de déployer 25 soldats au total dans ces unités.

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Les troupes au sol de la force d’intervention rapide devraient se composer de quelque 5.000 soldats. L’objectif est de rendre les unités les plus flexibles de cette force d’intervention capables de parvenir à un nouvel endroit en l’espace de 48 heures. L’ensemble de la brigade sera entraîné et équipé pour être en mesure de se transporter vers un nouvel emplacement en une semaine. La direction de l’opération sera assurée par rotation annuelle entre les membres de l’OTAN.

Selon la FAZ, les ministres de la Défense de l’OTAN ont déjà décidé de l’équipement à prévoir durant la « phase test » qui devrait durer jusqu’au début de l’an prochain. A partir du mois d’avril, un bataillon de parachutistes allemand viendra compléter les unités américaines stationnées dans les États baltes depuis l’an dernier.

Il y a deux semaines, la FAZ avait révélé que les ministres de la Défense de l’OTAN convoqueraient le Groupe des plans nucléaires (NPG) au début de la réunion du 5 février pour discuter « le scénario de menace nucléaire émanant de la Russie ces derniers mois. »

Selon la FAZ, ceci ne sera pas, contrairement aux années précédentes, une réunion de routine. Une analyse de scénarios de menace préparée au quartier général de l’OTAN y sera présentée aux ministres de la Défense. Après quoi, ceux-ci devaient discuter « pour la première fois des conséquences d’une stratégie nucléaire de l’alliance. » Une session de consultation séparée est prévue avec la France qui n’est pas membre du NPG.

Les simulations nucléaires de l’OTAN montrent que les puissances impérialistes sont prêtes à risquer une guerre nucléaire dans le but de venir à bout de la Russie. La semaine passée, des figures importantes dont l’ancien chef d’État soviétique Mikhaïl Gorbatchev, ont averti du danger d’une troisième guerre mondiale si l’OTAN, dirigée par les États-Unis, continuait de prendre des mesures agressives contre la Russie.

Gorbatchev avait averti, dans le contexte d’une recrudescence des combats dans l’est de l’Ukraine entre les troupes du régime de Kiev appuyé par l’Occident et les séparatistes pro-russes, qu’une « guerre véritable aboutirait inévitablement à une guerre nucléaire. »

Dimanche, la Süddeutsche Zeitung a cité un expert militaire russe, Yevgeny Buchinsky, qui disait qu’en réaction à une offensive de Kiev contre le Donbass « la Russie serait obligée d’intervenir et puis, pour parler franchement, de prendre Kiev. Alors l’OTAN serait dans une situation difficile. Et alors on serait obligé de commencer une troisième guerre mondiale dont personne ne veut ».

Les puissances impérialistes et leurs mandataires à Kiev intensifient le conflit en dépit de ces avertissements. Lundi, le New York Times a révélé que le gouvernement Obama envisageait l’envoi d’armes létales à Kiev. Le journal a donné une liste de responsables et d’officiers militaires de haut rang, de l’actuel comme de l’ancien gouvernement, qui réclament de telles mesures.

L’article du Times a suscité une opposition parmi des secteurs de l’élite européenne. La Süddeutsche Zeitung écrit qu’une décision de Washington d’équiper le régime de Kiev d’armes offensives serait considérée par la Russie comme l’équivalent d’une déclaration de guerre. Lors d’une visite en Hongrie, les responsables russes et la chancelière allemande Angela Merkel s’étaient exprimés contre une telle décision.

Washington avait l’intention d’utiliser la réunion du 5 février pour forcer les États membres de l’Alliance atlantique à suivre cette trajectoire irresponsable et provocatrice. En début de semaine, Alexander Vershbow, ancien ambassadeur américain en Russie et actuel secrétaire général délégué de l’OTAN, a dit que l’« agression russe » en Ukraine « changeait les règles du jeu de la sécurité européenne. »

Il a insisté sur la nécessité de déployer des troupes de la force d’intervention rapide en Europe de l’Est, d’élargir la portée de l’OTAN à l’Est et d’armer les forces armées ukrainiennes. Faisant référence à l’Ukraine, à la Géorgie et à la Moldavie, toutes d’anciennes républiques soviétiques, il a dit, « Plus elles sont stables et plus nous sommes sûrs. Et donc, aider l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie – à renforcer leurs forces militaires, à réformer leurs institutions et à moderniser leurs économies – n’est pas un acte de générosité, c’est dans notre intérêt stratégique fondamental. »

Il a ajouté, « l’OTAN y apporte sa contribution. Dans le but d’aider l’Ukraine, nous avons créé cinq fonds d’affectation pour fournir une assistance dans des domaines tels que le commandement et le contrôle, la logistique, la cyberdéfense et la médecine militaire. Nous envoyons des conseillers à Kiev et nous effectuerons des exercices avec les forces armées ukrainiennes. De plus, nous aiderons, d’une façon similaire, la Moldavie et la Géorgie à renforcer leurs capacités de défense et, dans le cas de la Géorgie, nous aidons à préparer son adhésion future à l’alliance. »

A la fin de son discours, Vershbow a prévenu: « Cette fois-ci, après avoir choisi notre cap, nous devons y adhérer. Nous devons rester unis, nous devons rester fermes et alourdir le prix que la Russie devra payer pour son agression. »

Entre-temps, les voix en faveur d’un armement de l’Ukraine se font plus fortes. Au micro de la radio Deutschlandfunk, Michael Gahler (Union chrétienne-démocrate, CDU), porte-parole de la sous-commission sécurité et défense du groupe du Parti populaire-européen au parlement européen, s’est exprimé en faveur d’un envoi d’armes à l’Ukraine

Wolfgang Ischinger, le président de la Conférence de Munich sur la sécurité, qui se tient ce week-end, a parlé dans le même sens. Lors d’une entrevue à la chaîne de télévision ZDF, il s’est déclaré en faveur de l’« annonce d’éventuelles livraisons d’armes » à l’Ukraine. « On a parfois besoin d’exercer une pression pour obtenir la paix, » a-t-il déclaré. S’il a dit que l’Allemagne ne devait pas envoyer d’armes, il a aussi dit pouvoir « s’imaginer que d’autres membres de l’alliance veuillent le faire. »

Le président ukrainien Petro Porochenko s’est rendu le 4 février à Kharkov, près de la frontière russe et proche de la région contestée. Son régime était arrivé au pouvoir il y a près d’un an suite à un coup d’Etat sous direction fasciste, soutenu par les États-Unis et l’Allemagne. Il mène depuis une guerre brutale contre la population de l’est de l’Ukraine. Il a dit à cette occasion, « nous aurons besoin d’armes létales et je suis sûr qu’il y aura des envois d’armes étrangères en Ukraine. » Il ajouta: « Je n’ai pas le moindre doute que les États-Unis et d’autres partenaires apporteront leur aide en armes létales pour que l’Ukraine puisse se défendre elle-même. »

Porochenko participera à la Conférence de Munich sur la sécurité, aux côtés de vingt autres chefs d’Etat et de soixante ministres de la Défense et des Affaires étrangères. Il devait, jeudi 5 février, rencontrer le secrétaire d’Etat américain, John Kerry à Kiev.

Johannes Stern

Article original, WSWS, paru le 5 février 2015

ESPAGNE – Fer de lance de l’OTAN en Europe

Il a été annoncé cette semaine que l’ESPAGNE dirigera une unité militaire de l’OTAN mise en place pour être déployée rapidement dans des régions où les grandes crises éclateront. La décision d’organiser une Force de réaction rapide de 5000 membres a été prise lors d’une réunion des ministres de la Défense de l’OTAN à Bruxelles, avec l’Espagne fournissant 4000 des troupes de terre qui composeront l’équipe de l’avance, selon El Pais.

« L’essence de cette force est sa capacité de dissuasion« , a déclaré le ministre de la défense espagnol, Pedro Morenes. « L’OTAN a besoin d’avoir une unité qui montrera au monde que sa réaction peut être forte et immédiate. »

Source: https://www.euroweeklynews.com/news/spanish-news/item/125848-spain-will-lead-new-nato-force

La nouvelle équipe doit être soutenue par des forces spéciales et des unités aériennes et maritimes, et sera sous commandement espagnol en 2016. Au total, la Force de réaction de l’OTAN se composera d’environ 30 000 troupes.

Morenes dit que 3000 des troupes espagnoles seront envoyés dans de différentes brigades et un autre 1000 viendra de la base Betora à Valence. Le Secrétaire général de l’OTAN, le général Jens Stoltenberg, a déclaré: « Si une crise survient, (postes de contrôle et de commandement) feront en sorte que les forces nationales et de l’OTAN de toute l’alliance sont en mesure d’agir comme un seul depuis le début. « Ils faciliteront le déploiement rapide, soutenant la planification de la défense collective et aideront à coordonner la formation et des exercices. »

GLOBEISTAN – Revue de Presse: Dimanche 8 Février 2015

FLASHPOINT – UKRAINE/RUSSIE

L’Ukraine un remake de la Yougoslavie

Auteur: Emir Kusturica/ Le Grand Soir
8 février 2015

L’idéologue américain Zbigniew Brzezinski (né en Pologne) a largement écrit sur l’enjeu eurasien, capital à ses yeux, à savoir la maîtrise et la colonisation de la Russie et de l’espace ex-soviétique. L’Ukraine est donc une première étape vers ce démantèlement imaginé par Brzezinski. (…) Les grandes puissances jouent sur un échiquier où l’Ukraine et l’ex-Yougoslavie apparaissent comme des pions.

Il s’agit d’une répétition d’un scénario qui s’est produit en Yougoslavie et a mené à son éclatement pour des enjeux similaires : l’extension de l’OTAN et de l’UE. La construction de l’UE est responsable des deux drames. Afin de s’agrandir et accroitre son influence, elle divise les États pour imposer sa loi à de petits territoires.

Source et suite: http://www.legrandsoir.info/emir-kusturica-l-ukraine-un-remake-de-la-yougoslavie.html

Docs: LE GRAND ÉCHIQUIER, de Zbigniew Brzezinski, .pdf


Russie : l’escalade vers les gros ennuis

Auteur: Algarath/ Oulala Info
Paru: 2 février 2015

 

  … Tout cela, sauf pour ceux qui s’en moquent éperdument, sent les préparatifs de guerre ou l’escalade vers la guerre. On lit des choses désopilantes sur certains blogs en France, comme ceux qui se félicitent de cette occasion pour tester la supériorité des armes de guerre françaises sur celle des Russes (sic).

Heureusement que ces imbéciles inconscients ne sont pas ceux qui ont le doigt sur le bouton nucléaire, avec la certitude de voir très vite l’Armée rouge bivouaquer sur les Champs-Élysées. Les spécialistes militaires nous informent qu’il n’y aurait aucun doute sur l’issue de ce conflit si la guerre était déclenchée.

Source et suite: http://www.oulala.info/2015/02/russie-lescalade-vers-les-gros-ennuis/


L’Allemagne avertit la Grèce : la Russie, ce n’est pas votre affaire…

Auteur: Philippe Grasset/ Defensa Org
Paru: 3 Février 2015

L’Allemagne condamne la tendance de la Grèce à se rapprocher de la Russie et estime que cette dernière n’est pas en mesure de remplacer la solidarité européenne. Berlin désapprouve le désir de la Grèce de resserrer ses liens avec la Russie et estime qu’une aide éventuelle russe n’est pas en mesure de remplacer le soutien apporté à Athènes par l’Union européenne, a indiqué lundi le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble.

Source et suite: http://www.dedefensa.org/article-l_allemagne_avertit_la_gr_ce_la_russie_ce_n_est_pas_votre_affaire_03_02_2015.html


La question Ukrainienne et la Russie

Auteur: Robert Charvin/ Michel Collon Info
Paru: 4 février 2015

 

 

La crise ukrainienne s’inscrit dans le cadre de cette stratégie globale : l’isoler des autres crises et en faire un phénomène sui generis, comme le font les propagandistes occidentaux, ne correspond pas à la réalité. En faire une manifestation du retour d’un impérialisme russe et accuser l’État russe d’obsession paranoïaque, alors que c’est l’OTAN qui tente en permanence d’élargir sa zone d’intervention en intégrant dans son orbite successivement des États aux frontières de la Russie, c’est procéder à une inversion des faits.

Dans la crise ukrainienne, c’est l’Union européenne et les États-Unis qui sont à l’offensive alors que la Russie n’est que réactive.

Source et suite: http://www.michelcollon.info/La-question-ukrainienne-la-Russie.html


Washington-OTAN-Paris: vers une guerre occidentale contre la Russie ?

Auteur: Punkett / Arrêt sur info
Paru: 4 février 2015

 

Cette guerre avec une puissance nucléaire, officiellement personne ne la veut. Mais tout se passe comme si l’engrenage de l’attaque occidentale tournait déjà. On sait depuis 1914 comment éclate une guerre mondiale: c’est le mécanisme fatal des alliances et la pression d’intérêts économiques enveloppés d’idéologie.

Source et suite: http://arretsurinfo.ch/washington-otan-paris-vers-une-guerre-occidentale-contre-la-russie/

 

FRANCE/ TERRORISME

Apologie du terrorisme à La Seyne: dénoncé, il prend dix mois de prison

Source: Nice-Matin
Paru: 1 février 2015

Le palais de justice de Toulon Photo Frank Muller

 

 

Pour Me Romain Callen, en défense, l’apologie d’actes terroriste ne repose sur rien. « Sur les dires d’un homme qui se fait justicier. Qui va le dénoncer ! Mais où va-t-on ? » Condamné à dix mois de prison, le Seynois a été incarcéré. La demande de constitution en partie civile du témoin a été refusée. L’avocat a annoncé faire appel et vouloir saisir le Conseil constitutionnel (1).

Source et suite: http://www.nicematin.com/derniere-minute/apologie-de-terrorisme-a-la-seyne-denonce-il-prend-dix-mois-de-prison.2086590.html

 

GRÈCE – GREXIT

Le cheval de Troie de la Troïka : Syriza va-t-il capituler en Grèce?

Auteur: Pepe Escobar/RT 
Paru: 6 février 2015

Pepe Escobar
Pepe Escobar

 

La tragédie grecque de 2015 est une mauvaise version (financière) remixée de la Guerre de Troie. Sauf qu’aujourd’hui, la nouvelle troïka, formée de la Banque centrale européenne (BCE), de la Commission européenne (CE) et du Fonds monétaire international (FMI), tient le rôle de la Grèce, tandis que celle-ci est la nouvelle Troie.

 

Source et suite: http://lesakerfrancophone.net/le-cheval-de-troie-de-la-troika-syriza-va-t-il-capituler-en-grece/

 

MÉDIAS/ INTOX

Les six grandes illusions qui nous maintiennent dans l’esclavage de la «Matrice/Matrix»

Auteur : Sigmund Fraud/ Waking Times
Paru:

En prison, les illusions peuvent offrir du réconfort – Nelson Mandela

Pour qu’un illusionniste puisse tromper son public, il faut que sa duperie demeure invisible, et pour cela, il doit créer une illusion afin de divertir l’attention du public hors de la réalité. Pendant que celui-ci est fasciné, l’action trompeuse est réalisée et, pour celui qui est dupe, la réalité devient alors inexplicablement construite sur un mensonge. Ceci, jusqu’à ce que le trompé se réveille et reconnaisse la vérité d’avoir été dupé.

Il est cependant souvent bien plus réconfortant de rester dans le déni de l’illusion que d’admettre l’existence d’un truc du magicien.

Nous vivons dans un monde d’illusions. Tant de sujet d’intérêts qui nous occupent l’esprit, et de tâches qui remplissent nos agendas, viennent seulement de réflexes acquis qui nous poussent à vouloir devenir quelqu’un ou quelque chose d’autre que ce que nous sommes.  Alors que nous sommes endoctrinés dans cette culture de consommation-autoritaire-globalisée qui domine maintenant l’espèce humaine, on induit en nous le fait que certains aspects de notre société sont des vérités intouchables et que certaines façons d’être et de se comporter sont les meilleures.

C’est ainsi que les psychopathes rendent la population impuissante. Ils nous aveuglent d’incessants mirages de suggestions et d’absolus, dont l’objectif est de briser la confiance en soi et la confiance dans le futur.

Bansky, l’artiste de rue révolutionnaire respecté et insaisissable a dit un jour ceci:

«Des gens se foutent de vous tous les jours. Ils mettent des coups de tête dans vos vies, ils vous font des coups bas et disparaissent. Ils vous toisent du haut de leur gratte-ciel et vous font sentir tout petits. Ils font des commentaires désinvoltes sur les autobus, qui impliquent que vous n’êtes pas assez sexy et que la belle vie est ailleurs. Ils sont à la télévision et font en sorte que votre petite amie ne se sente pas à la hauteur. Ils ont accès aux technologies les plus sophistiquées que le monde ait jamais vues et ils les utilisent pour vous agresser. Ce sont les publicitaires et ils se moquent de vous» – Bansky

La publicité n’est que la partie visible de l’iceberg. Lorsque nous regardons au-delà, nous pouvons voir que l’organisation de la vie dans son ensemble est centrée autour de la poursuite d’illusions et d’une obéissance automatique aux institutions et aux idées qui ne sont pas ce qu’elles paraissent être. Nous sommes réellement soumis à l’esclavage. De nombreuses personnes appellent ce sentiment intangible d’oppression la Matrice/Matrix, un système de contrôle total qui envahit l’esprit, programmant les individus à se soumettre à la version conformiste officielle de la réalité, peu importe l’abjection qu’elle peut atteindre.

Les plus grandes des illusions qui nous maintiennent esclaves de la Matrice/Matrix, celles qui fascinent encore tant de gens, sont détaillées ci-dessous pour que vous y réfléchissiez.

1. L’illusion de la loi, de l’ordre et de l’autorité

Pour de nombreuses personnes, suivre la loi est une obligation morale et nombre d’entre nous la suivent volontiers, nonobstant le fait que la corruption, le scandale et la méchanceté démontrent que la loi est flexible pour ceux qui ont la force de la subvertir. La brutalité et la criminalité policière sont effrénées aux États-Unis, la justice est clémente aux riches et l’on ne peut plus mener sa vie dans l’intimité à cause de l’intrusion de la surveillance de l’État. Pendant ce temps, la guerre orwellienne mondialisée, illégale et immorale, fait rage à l’arrière-plan, assassinant et détruisant des nations et des cultures entières.

L’ordre social n’est pas ce qu’il semble être car il est entièrement fondé sur le conformisme, l’obéissance et l’acceptation, qui sont imposés par la peur et la violence. L’Histoire nous enseigne encore et encore que la loi est bien souvent utilisée comme un instrument d’oppression, de contrôle social et de pillage, toute soi-disant autorité dans ces matières est fausse, hypocrite et injuste.

Lorsque la loi elle-même ne respecte pas la loi, il n’y a plus de loi, il n’y a plus d’ordre et il n’y a plus de justice. La splendeur et les attributs de l’autorité ne sont que des dissimulations de la vérité, qui montrent que l’ordre actuel du monde est fondé sur le contrôle, pas sur le consentement.

2. L’ illusion de la prospérité et du bonheur

S’orner de vêtements et de colifichets coûteux, amasser des possessions matérielles qui feraient envie à n’importe quel monarque du XIXe siècle est devenu un substitut à l’authentique prospérité. Garder l’illusion de la prospérité est pourtant indispensable à l’économie actuelle parce qu’elle est fondée sur la consommation, la fraude, le crédit et la dette. Le système bancaire lui-même a été conçu de haut en bas afin de créer une richesse illimitée pour certains, tout en taxant pour l’éternité tous les autres.

L’authentique prospérité est un environnement dynamique et une abondance de santé, de joie, d’amour et de relations. Comme de plus en plus de gens, dans cette culture, en viennent à percevoir les biens matériels comme une forme d’auto- identification, nous nous éloignons toujours plus de l’expérience de l’authentique prospérité.

3. L’illusion du choix et de la liberté

Lisez entre les lignes et regardez ce qui est écrit en tout petits caractères, nous ne sommes pas libre, selon tous les critères d’intelligence possibles. La liberté, c’est avoir le choix. Pourtant, dans le monde actuel, le choix est devenu synonyme d’une sélection entre des options disponibles, dans les limites d’un système légal de taxation corrompu et dans les limites des normes culturelles acceptées et imposées.

Il suffit de regarder la fausse institution de la démocratie moderne pour trouver un exemple évident de faux choix semblant réels. Deux partis de l’establishment, retranchés, corrompus et archaïques paradent comme étant la fierté et l’espoir de la nation, alors que les autres partis et les voix indépendantes sont intentionnellement bloquées, ridiculisées et enterrées.

L’illusion du choix et de la liberté est un oppresseur puissant parce qu’il nous trompe et nous fait accepter les chaînes de la courte laisse que nous portons, comme si elles étaient le symbole de la liberté.

Le choix entre le pareil et l’identique n’est pas la liberté, mais une servitude facile.

4. L’illusion de la Vérité

La vérité est devenue un sujet sensible dans notre culture et nous avons été programmés à croire que la vérité vient des demi-dieux que sont les médias, les personnes célèbres et le gouvernement. Si la télévision déclare une chose vraie, nous serons ensuite des hérétiques pour penser autrement.

Pour maintenir l’ordre, le pouvoir présent dépend de notre acceptation de sa version officielle de la vérité. Alors que des penseurs indépendants et des journalistes ne cessent de démontrer ce qui contredit les versions officielles, l’illusion de la vérité est tellement puissante qu’il faut une conviction personnelle sérieuse pour éviter la dissonance cognitive [trouble mental lié à l’écart existant entre ce qui est perçu et ce qui est raconté, NdT] nécessaire au fonctionnement d’une société sans cesse en quête de masques pour les réalités.

5. L’illusion du Temps

Ils disent que le temps c’est de l’argent, mais c’est un mensonge. Le temps, c’est votre vie. Celle-ci est une manifestation de l’instant, en perpétuelle évolution. En regardant au delà du monde des cinq sens, où nous avons été entraînés à nous mouvoir en fonction de l’horloge et du calendrier, nous trouvons que l’esprit est éternel et que chaque âme individuelle appartient à cette éternité.

La gros mensonge, ici, est l’insistance sur l’idée que la valeur du moment présent est faible ou nulle, de même que le passé est une chose que l’on ne peut pas défaire ni même pardonner [mais que l’on peut maquiller, NdT] et que le futur est intrinsèquement plus important que le passé et le présent. Ceci distrait notre attention de ce qui se passe, en fait, maintenant, et la dirige vers le futur. Dès que nous sommes complètement focalisés sur ce qui doit advenir plutôt que sur ce qui est, nous sommes des proies faciles pour les publicitaires et les proxénètes de la peur qui troublent notre vision du futur avec toutes les inquiétudes et les soucis imaginables.

Nous sommes plus heureux lorsque la vie ne nous enferme pas, quand la spontanéité et l’aléatoire nous donnent une chance de plus de pouvoir nous comprendre. Perdre le présent pour fantasmer le futur est un piège. Les moments, intenses et hors du temps, de joie spirituelle que l’on rencontre dans une méditation tranquille sont la preuve que le temps est une construction de l’esprit humain et qu’il n’est pas obligatoire pour l’expérience humaine.

Si le temps est de l’argent, alors la vie peut être pesée en dollars. Lorsque les dollars ne valent plus rien, la vie non plus. C’est une tromperie absolue parce que, en vérité, la vie n’a pas de prix.

6. L’illusion de la séparation

A un niveau stratégique, le principe de diviser pour mieux régner est un procédé bien connu du pouvoir, mais l’illusion de la séparation, du narcissisme, va encore plus loin que cela.

Nous sommes programmés pour croire qu’en tant qu’individus, nous sommes en compétition avec tous le monde et toutes les choses autour de nous, même nos voisins et même la mère-nature. C’est le Nous contre Eux, poussé à l’extrême. Cela nie complètement la vérité d’une vie interdépendante sur cette planète. Pour survivre nous avons besoin d’un air propre, d’une eau propre, de terres saines et de solidarité.

Alors que l’illusion d’individualisation narcissique nous conforte en gratifiant notre égo et en nous donnant l’impression de contrôler notre destin, elle ne sert en fait qu’à nous rendre esclaves et à nous isoler.

Conclusion

La grande illusion mentionnée ici, a été mise en scène devant nous, sous la forme d’une campagne pour nous encourager à l’acceptation aveugle des machinations de la Matrice/Matrix. Pour essayer de nous endoctriner, ils demandent notre conformité et notre obéissance. Mais nous ne devons pas oublier que tout ceci n’est qu’une technique de vente élaborée. Ils ne peuvent pas nous vendre ce que nous ne voulons pas acheter.

Sigmund Fraud

Traduit par Lionel, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone

A propos de l’auteur : Sigmund Fraud est un survivant de la psychiatrie moderne et un activiste dévoué à la cause de la santé mentale.

 

 

 

UKRAINE: des protestataires près de l’administration Porochenko (Vidéo)/ Livraison armes de l’OTAN pour Kiev

International –18:13 03.02.2015(mis à jour 18:48 03.02.2015)

Des manifestants se sont rassemblés près de l’administration présidentielle à Kiev et s’apprêtent à faire une déclaration.

Rassemblés près du siège de l’administration présidentielle à Kiev, des protestataires se préparent à faire une déclaration, rapporte mardi soir le correspondant de l’agence Rossiya Segodnya.
L’armée ukrainienne utilise des munitions de l’Otan contre les populations civiles du Donbass.

chars ukrainiennes
L’Occident a de facto lancé les livraisons d’armes létales à Kiev, a déclaré mardi à Sputnik le vice-président du parlement de la République populaire de Donetsk Denis Pouchiline qui conduit la délégation de la DNR aux négociations de Minsk.

« Malheureusement, ces livraisons sont déjà en cours. A Gorlovka, les pro-Kiev ont tiré des obus arborant le label de l’Otan », a déclaré M. Pouchiline en commentant les informations selon lesquelles les Etats-Unis pourraient fournir des armes létales à Kiev.

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