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Oscar Fortin: M. Harper que vont faire nos soldats en Syrie ?

Harper Syrie

Les journaux de fin de semaine couvraient une déclaration de notre Premier ministre canadien à l’effet que l’armée canadienne était prête pour une mission en Syrie. En tant que Canadien, je demande à M. Harper sur la base de quels principes l’armée canadienne irait en Syrie.

Le Canada, du temps de Lester B. Pearson, prix Nobel de la paix et premier ministre canadien, avait la réputation d’un pays respectueux du droit international ainsi que des institutions multilatérales rattachées aux Nations Unies. L’élaboration de ses politiques internationales tout autant que ses interventions dans des pays tiers inspiraient respect et confiance.

Le peuple canadien se doit de connaître les fondements ainsi que les objectifs recherchés par une intervention du Canada en Syrie. Il est important que le Peuple canadien sache si son gouvernement suit les règles du droit international ou s’il s’est converti en délinquant par rapport à ces mêmes règles.

http://humanisme.blogspot.com – Articles Par :Oscar Fortin

En Syrie, il y a un gouvernement légitime qui gouverne avec plus de 50 % de son électorat aux priorités du Peuple syrien tout comme, ici au Canada, nous avons un gouvernement qui, avec moins de 25 % de l’électorat et moins de 40 % des votes émis aux urnes,  gouverne, nous l’espérons bien, en fonction des intérêts du Peuple canadien. Tout ceci pour dire que le gouvernement de Syrie a toute la légitimité d’un gouvernement correspondant au droit international et de ce fait ayant droit à toutes les prérogatives d’un État souverain et indépendant.

S’il fallait que le Canada envoie ses soldats en territoire syrien sans que ce soit en accord avec les autorités syriennes, il se convertirait en un pays délinquant et promoteur de terrorisme contre un gouvernement légitime.  M. Harper sait mieux que quiconque que les changements de régime sont ceux voulus par le peuple dans le cadre d’un processus démocratique et constitutionnel. Toute tentative d’interférer dans ce processus devient antidémocratique et tout à fait illégale.

Que dirait M. Harper si des gouvernements étrangers s’improvisaient pour créer au Canada des conditions pour un changement de régime ? Il aurait vite fait de dire que cette responsabilité incombe au Peuple canadien et non aux pays ou puissances étrangères.

Je demande donc à M. Harper de nous dire sur quelles bases le Canada s’autoriserait à envoyer ses forces armées en Syrie. Je demande également aux chefs des divers partis de l’opposition ainsi qu’aux députés (es) d’exiger de M. Harper des réponses claires sur cette question. Des élections s’en viennent et le moment est propice pour que le Peuple canadien ait la possibilité de se prononcer sur les questions de politiques étrangères et sur les principes qui orientent l’usage des forces armées canadiennes dans les pays étrangers. Ce sont des milliards de dollars que le gouvernement canadien y investit. Il est important que nous sachions

Ce n’est pas parce que nous sommes à proximité d’un pays délinquant dans ses interventions étrangères que les Canadiens doivent le suivre. Je crois que le Canada doit retrouver sa personnalité d’un pays indépendant et souverain, profondément attaché au respect du droit international et définitivement opposé à toute combine visant à s’en détourner. Il faut se rappeler ce vieux principe en droit : on ne peut faire indirectement ce que la loi ne permet pas de faire directement.

Je termine, en relevant un dernier fait i que nos médias n’ont pas vraiment relevé, mais qui dit jusqu’où le gouvernement canadien peut en arriver dans sa délinquance internationale.  Il s’agit du rôle joué par une professionnelle de l’Ambassade du Canada à Caracas, Venezuela, dans la préparation d’un coup d’État militaire qui fut heureusement démontée par les autorités vénézuéliennes le jour précédent son exécution. Cette personne de notre Ambassade était alors de mèche avec les auteurs de ce plan criminel de renversement d’un gouvernement démocratique et légitime. D’ailleurs, le gouvernement du Venezuela a reçu l’appui le plus total de tous les pays de l’Amérique latine qui se sont déclarés offusqués par une telle manœuvre. L’Amérique latine et les Caraïbes se veulent une terre de paix. Par de telles complicités, le Canada y perd son âme et sa dignité. C’est tout le peuple canadien qui en devient victime.

Le gouvernement Harper doit choisir entre la délinquance de son voisin du sud ou le respect du droit international, placé sous la juridiction des Nations Unies. Il doit choisir de servir les intérêts du peuple canadien ou ceux des administrations étasuniennes.

Je ne pense pas que l’on puisse combattre le terrorisme en se transformant soi-même en terrorisme, passant au-dessus du droit et des droits internationaux. L’occasion est tout indiquée pour aborder ces questions de grande importance. Ces questions doivent s’étendre au pourquoi de la présence canadienne en Ukraine, en Irak et en divers autres endroits dont on se garde bien d’en informer le peuple canadien.

Il est temps que ceux et celles qui ont l’ambition d’un Canada indépendant et souverain prennent la parole pour questionner ces autorités qui se donnent blanche pour décider, derrière des portes closes, des plans de conquêtes et de domination qui n’ont rien à voir avec les intérêts légitimes du peuple canadien.

 Oscar Fortin

Le 21 mars 2015

http://humanisme.blogspot.com -Articles Par :Oscar Fortin

Le Canada et la guerre contre le terrorisme: Qu’en est-il vraiment?

2 octobre 2014 à Ottawa: Conclusions hâtives ou perte de nos droits en deux actes?

Loin de moi l’idée de faire l’apologie de ces actes lâches et désespérés, soit la mort d’un soldat canadien à Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec, le 20 octobre, suivi de la fusillade sur la Colline parlementaire à Ottawa, le 22 octobre, causant une mort. Les autorités canadiennes et les médias ont toutefois pris une décision instantanée, sans preuve à l’appui : ils accusent l’extrémisme islamique d’être en cause dans les deux incidents. Même si l’on ne savait pratiquement rien sur les deux hommes qui ont agi soit disant seul dans les deux cas. Est-il raisonnable de sauter à de telles conclusion aussi hâtivement, à moins que cela ne fasse partie d’un programme plus étendu pour légiférer en faveur d’une réduction de nos droits civils, et d’une augmentation des pouvoirs policiers sur nos vies? Et sur ce point, Julie Lévesque, dans son article: Canada : Campagne de peur – Les «extrémistes islamiques» et le rôle douteux des services de renseignement, sur Mondialisation.ca nous rappelle que:

« Les Canadiens doivent garder à l’esprit que les attaques sont utilisées comme prétexte pour des mesures de sécurité propres à l’État policier et à l’intégration de la sécurité des frontières canado-étasunienne. Le tireur d’Ottawa a d’ailleurs été identifié par des sources étasuniennes avant même que les autorités policières canadiennes ne l’aient identifié officiellement. Cela soulève de sérieuses questions sur l’ampleur de l’intégration des services de renseignement des deux pays. The Week rapportait :

Les policiers canadiens n’ont toujours pas identifié officiellement le suspect, mais des sources étasuniennes ont dit à Reuters qu’il s’agit de Michael Zehaf-Bibeau, un Canadien de 32 ans s’étant récemment converti à l’islam. Il serait né et aurait grandi au Québec, et aurait plus tard passé du temps en Libye et dans diverses régions du Canada en tant que travailleur. Son père serait Bulgasem Zehaf, un homme d’affaires québécois qui semble avoir combattu en 2011 en Libye, et sa mère Susan Bibeau, vice-présidente, d’une section de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada. (Michael Zehaf-Bibeau: the gunman behind the Ottawa shootings, The Week, 23 octobre 2014)

Sachant que la plupart des complots terroristes aux États-Unis sont orchestrées par le FBI, comme l’a démontré l’importante recherche de Mother Jones, cette intégration entre les deux pays est loin d’être rassurante.

Il faut aussi rappeler que l’OTAN a une histoire de terrorisme sous fausse bannière. L’Opération Gladio, l’armée secrète de l’OTAN, était une opération clandestine visant à éviter la montée du communisme en Europe et a été utilisée pour commettre des attentats terroristes contre la population et les attribuer aux communistes. Le but ultime était que les citoyens se tournent vers l’État pour demander davantage de sécurité et qu’ils rejettent le communisme. (Voir aussi Tony Cartalucci : Canadian Terror Wave: a Modern-Day Gladio)

Ces deux derniers jours, en plus des demandes de mesures de sécurité accrues, nous assistons clairement à la glorification de l’armée canadienne, laquelle participe à des bombardements illégaux au Moyen-Orient depuis de nombreuses années au nom de la démocratie et d’autres faux prétextes. Loin d’être une solution au terrorisme, les Forces canadiennes font partie du problème. Le bombardement de la Libye, pour ne citer que l’exemple le plus récent, a contribué à alimenter le terrorisme dans la région.

Enfin, demandons-nous pourquoi il est si facile pour les extrémistes d’utiliser Facebook et d’autres médias sociaux pour proférer des menaces de mort et apparemment radicaliser les jeunes esprits fragiles, alors que jusqu’à tout récemment, les « modérateurs de [Facebook] devaient interdire les images d’allaitement maternel si les mamelons sont exposés ».

Mais surtout, les médias canadiens doivent questionner la politique étrangère du Canada et l’implication militaire d’Ottawa dans les guerres des États-Unis au lieu de se concentrer sur des « individus radicalisés ». » (Julie Lévesque)

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L’Escouade Tactique de la Gendarmerie Royale du Canada en tenue de combat sur le parvis du Parlement du Canada, Ottawa. Photo: SRC

D’abord, lors de la publication des articles listés en exergue de cet article, aucune organisation terroriste n’avait encore revendiqué la responsabilité des attaques. Les médias ne tirent-ils pas, de ce fait, des conclusions hâtives sur les véritables raisons derrière ces évènements tout à fait regrettables? Surtout en prenant en considération que les organisations terroristes en question se font en général un honneur de nous annoncer leur implication dans leurs actes répugnants à l’étranger? Aussi, je trouve qu’il est important de rappeler au bon peuple que contrairement à ce que peut croire le public qui s’informe auprès des grandes chaines de médias, ou pire encore sur Facebook, il est un fait incontestable que le Canada EST en guerre, et ce depuis la première guerre en Irak de Bush et fils. La politique extérieure du gouvernement conservateur du Stephen Harper est calquée directement sur les plans bellicistes de nos voisins de l’Amérique du Nord, et participe à sa manière à cette campagne de déstabilisation des pays du Moyen-Orient au nom des grandes pétrolières. Le Canada a toujours été un des premiers pays à se joindre aux coalitions de l’OTAN et de l’armée Étasunienne, lors de ces guerres déguisées en tout sauf des guerres d’agressions dans le but de s’emparer des ressources des autres pour le bénéfice des corporations. Sur ce, voici un court extrait qui en dit long – et à mes yeux, coupe droit au but, de l’article: Ottawa ‘Terror Attacks’ Lucky Break for Harper and the Warmongers de Joe Quinn, sur SIGNS OF THE TIMES:

À quel moment faut-il commencer à se méfier?

Il y a trois semaines, le 3 Octobre, le parti conservateur de Stephen Harper, le premier ministre canadien, a adopté de justesse une motion visant à « lancer des missions de combat » en Irak aux côtés des autres nations belliqueuses occidentales et de leurs clients au Moyen-Orient. La motion a été adoptée (157 pour à 134 contre) malgré l’opposition du NPD et des Partis de l’opposition libérale et d’un public canadien traditionnellement opposé à toute forme de campagne militaire à l’étranger. Le jour du vote, un sondage en ligne a montré que près de 60% des répondants étaient contre le fait que le Canada se joigne à la « coalition ».

Le chef de l’opposition néo-démocrate Thomas Mulcair a déclaré que le gouvernement Harper « plongeait le Canada dans une guerre prolongée sans un plan crédible »de et que le bombardement de ISIS « ne créera que plus de recrues pour ISIS et peut, en fait, se révéler désastreusement contre-productif ». Lundi, l’ancien premier ministre Jean Chrétien a de nouveau critiqué l’intervention militaire canadienne en Irak en disant qu’il était « le dernier d’une longue histoire d’interventions par les pays occidentaux qui ont laissé des «cicatrices sur le Moyen-Orient» et que « le Canada devrait mettre met l’accent sur l’aide humanitaire pour les réfugiés dans la région ».

Le pusillanime PM Harper a répondu par la lecture d’un évangile du livre Néoconservateur de l’alarmisme public:

« Il est impératif que nous agissions avec nos alliés pour mettre fin à la propagation de ISIS dans la région et réduire sa capacité à lancer des attaques terroristes en dehors de la région, y compris contre le Canada. En tant que gouvernement, nous savons que notre responsabilité ultime est de protéger les Canadiens et défendre nos citoyens contre ceux qui voudraient nous faire du mal à nous et à nos familles. »

En invitant tous les membres du Parlement à appuyer la motion, M. Harper a admis que la participation du Canada dans une autre guerre était non seulement impopulaire, mais politiquement risqué dans la perspective de l’élection générale de l’année prochaine. Là encore, compte tenu des nombreuses allégations de fraude électorale portées contre le parti conservateur de Harper au cours de la dernière élection générale, Harper n’a peut-être pas grand-chose à craindre.

Il y a deux jours, après avoir enfin émergé du placard à balais dans lequel il s’est réfugié lors de la fusillade dans le bâtiment du Parlement, M. Harper a répondu aux deux « attaques terroristes », en affirmant que les évènements étaient « un triste rappel que le Canada n’est pas à l’abri de ces types d’attaques terroristes, nous avons vu ailleurs dans le monde, et que l’attaque (s) ne ferait que renforcer la réponse du Canada à des organisations terroristes ». Harper a également promis d’accélérer un plan déjà en cours pour renforcer les lois canadiennes et les pouvoirs de la police dans les domaines de « la surveillance, la détention et l’arrestation. Nous ne serons pas intimidés. Le Canada ne sera jamais intimidé. »

(Joe Quinn, article en Anglais, traduction: News de l’Eschaton)

Canada and the War on Terror: The Ottawa Shootings, What Really Happened?

de Mahdi Darius Nazemroaya sur GlobalResearch.ca

Le Premier Ministre Steven Harper et le gouvernement fédéral Canadien se servent de l’attentat sur la Colline Parlementaire comme justification pour imposer davantage de surveillance et introduire des mesures de détention préventive qu’ils ont accepté et avec lesquelles ils vont de l’avant.

Le 22 Octobre, 2014 un tireur solitaire nommé Michael Zehaf-Bibeau (à l’origine Michael Joseph Hall) de la ville de Laval, au Québec a commis un attentat armé d’une carabine de chasse au centre-ville de Ottawa, la capitale du Canada.

En un premier temps, il fut rapporté qu’il y avait une fusillade au Centre Rideau qui est sur le flanc Nord du pont Mackenzie King Bridge face au Quartier Général de la Défense Nationale, le nerf du  Département de la Défense Nationale. Ceci s’est avéré être faux ou erroné. Le tireur avait tué un garde de la réserve devant le Monument National de la Guerre et s’est ensuite dirigé vers la colline Parlementaire.

En un deuxième temps, il a été rapporté qu’il y avait de multiples tireurs. Ce qui a eu pour résultat que tous les employés du gouvernement ne furent pas en mesure d’entrer ou de quitter leurs immeubles respectifs à travers le secteur de la Capitale Nationale, y compris la ville de Gatineau. (…)

Discours médiatique en lien avec la politique gouvernementale

Pour compliquer le portrait, il y a eu le cas de Martin Couture-Rouleau, seulement deux jours avant. Couture-Rouleau est un Canadien-Français qui s’est converti au Musumanisme en 2013. Il a délibérément happé deux soldats Canadiens avec sa voiture à St-Jean-sur-Richelieu, Québec le October 20, 2014. Un des deux soldats a par la suite succombé à ses blessures.

Couture-Rouleau sera poursuivi par la police et ensuite abattu suite à son délit de hit-and-run. Même si le hit-and-run de St-Jean-sur-Richelieu est un acte criminel, il a été presenté comme un acte de terrorisme et lié à l’implication militaire du Canada au Moyen-Orient. (…)

Michael Zehaf-Bibeau dormait à la Mission d’Ottawa, un refuge pour sans abris depuis les deux semaines précédentes. Dans ce contexte, il est aussi important de se demander comment un homme aux troubles psychiatriques, dormant dans une Mission pour sans abris a pu se procurer un fusil de chasse et des munitions? (cliquez ici pour lire l’article sur GlobalResearch.ca)

Le premier aspect que je trouve troublant, en relation à ce qui émerge peu à peu de la vie des deux individus abattus suite à leurs attaques sur des innocents, est que si l’on en croit les médias, ISIS ou ISIL ou appelez-les comme vous voulez, nous pourrions dès maintenant utiliser de la même technique pour blâmer tout acte de violence commis dans un pays signataire du traité de l’OTAN quel qu’il soit, à ces organisations. Une chose est consistante, les individus ont eu des démêlés avec des institutions psychiatriques, et de leur propre fait, ne possèdent aucun des moyens nécessaires pour éffectuer un acte ‘terroriste’ de quelque ampleur que ce soit. Soyons réalistes, le terrorisme est moins nocif que le diabète pour notre société en termes de fatalités. Sincèrement!…

 
Cela est trop facile de tirer les conclusions auxquelles arrivent les gouvernements et les médias, et ça fait aussi passer ces organisations dont le monde entier devrait avoir peur (ISIS, ISIL et co.) pour une garderie sans clôture. Une maternelle à laquelle quiconque le désire peut venir se glisser entre les autres enfants et faire partie du groupe pour y réaliser ses fantasmes de guéguerre et de GI-Joe.
Désolé mais je ne crois pas que cela soit plausible, pas du tout même. Pas plus que je crois au fait qu’on enrôle des terroristes sur Internet pour aller guerroyer à l’autre bout du monde, des guerriers sans expérience militaire il va sans dire… Incroyable ça! Parce que si l’on en croit les porte-paroles médiatiques des grandes chaines, sous peu, les terroristes seront plus nombreux que la population civile. Plus besoin de se battre à ce moment-là, ils seront majoritaires.
Au vu et au su de l’histoire de cet individu, je ne perçois ici qu’un type sérieusement dérangé, ayant perdu le contrôle de ses propres moyens, qui a choisi cette méthode pour se suicider, et non un terroriste déterminé à semer la mort. Au soir du 22 octobre, minuit heure de Montréal, j’ai recensé au moins deux douzaines d’articles et ou vidéos qui ont un point très important en commun; on y lit que les présumés coupables des deux catastrophes sociales furent embrigadés par une quelconque organisation terroriste dont les activités principales se déroulent au Moyen-Orient.
Sur ce, mes sincères condoléances aux familles touchées par cette tragédie qui est un signe du temps dans lequel nous vivons.
DanleMiel, Montréal, le 25 octobre 2014

(Recensement des ARTICLES en ligne le soir du drame, 22 octobre 2014: cliquez sur les titres pour être redirigé vers les articles)

Lendemain de fusillade à Ottawa, sur Radio Canada,‎ 22 octobre 2014

Soldat tué à Ottawa : son identité révélée, sur Société Radio-Canada,‎ 22 octobre 2014
– (en)Shots fired inside Canada parliament, sur BBC News, 22 octobre 2014
– (en)Andrew Duffy More Andrew Duffy, UPDATE: Day of chaos in the capital leaves soldier and terrorist dead, Ottawa Citizen.

Ottawa: Attentat sous fausse bannière et ou violence organisée par l’État?

La guerre au terrorisme au Canada? Plus de questions que de réponses, mais les médias sautent aux conclusions

23 octobre 2014 – Par Julie Lévesque  – Source:Mondialisation.ca

Une attaque perpétrée par des hommes armés a eu lieu tôt ce matin sur la Colline parlementaire à Ottawa. Un soldat a été tué ainsi qu’un tireur, identifié comme étant Michael Zehaf-Bibeau, un Canadien né en 1982.

Un reportage indique que l’un des suspects était armé d’un “ fusil de chasse à double canon ”. Une journaliste qui était sur les lieux de l’incident n’a pas vu le tireur, mais a dit qu’il était « vêtu d’un foulard noir et blanc avec des motifs arabes ». D’autres qui l’ont vu ont affirmé qu’il avait les cheveux longs et était masqué.

Après la conférence de presse de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) cet après-midi, on ignorait toujours s’il y avait d’autres suspects et s’ils étaient toujours en liberté. Les journalistes ont eu droit à pratiquement la même réponse pour chaque question: « il est trop tôt pour se prononcer à ce stade-ci. »

De toute évidence, l’objectif de la conférence de presse n’était pas de donner des informations, mais plutôt de répéter aux Canadiens qu’ils doivent être « vigilants » et signaler toute « activité suspecte ». De nombreux citoyens craignent que les récents événements augmenteront considérablement augmenter le profilage racial et l’islamophobie.

Cette attaque à Ottawa survient deux jours après qu’un homme eu frappé deux soldats avec sa voiture à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec. L’un d’eux a perdu la vie. Le suspect, un jeune de 25 ans du nom de Martin Couture-Rouleau, a été tué plus tard par la police après une chasse à l’homme. Le niveau d’alerte terroriste au pays est passé de faible à moyen ce mardi.

Selon les témoignages, Rouleau s’était converti à l’islam l’an dernier et était connu des autorités, qui lui avaient confisqué son passeport.

Photo de Martin Rouleau dans l’article du National Post intitulé « Il avait l’air d’un converti typique et assez ennuyeux »: la descente rapide de Martin Rouleau vers l’extrémisme »

On nous dit qu’il voulait se joindre à l’État islamique (EI) et « voulait devenir un terroriste». Le Ottawa Sun va même jusqu’à dire que « la famille et les policiers cherchent à savoir pourquoi il a suivi les ordres de tuer de l’EI ». Certains reportages disent qu’il aurait appelé le 911 pour dire qu’il le faisait « au nom d’Allah ».

Bien qu’aucun lien n’ait été officiellement établi entre les deux évènements, certains responsables ont indiqué qu’ils pourraient être liés. Après le premier incident, dans lequel un homme dont nous ne savons pas grand chose a agi seul, les médias ont été prompts à sauter aux conclusions: il s’agit de terrorisme islamique.

Ces deux tragédies ciblant des soldats canadiens se produisent alors que le Canada se joint à l’intervention militaire illégale en Irak aux côtés des États-Unis. Les soldats ont reçu l’instruction de ne pas porter leur uniforme en dehors des bases militaires pour leur propre sécurité. Un lieutenant a déclaré aujourd’hui ces meurtres signalent « la fin de la naïveté canadienne » en ce qui concerne la « menace terroriste ».

Campagne de peur ou « menace très réelle »?

Dans les jours qui ont précédé la participation du Canada en Irak, rejetée par les partis d’opposition, les autorités canadiennes ont nettement augmenté leur campagne de peur.

Le 9 Octobre 2014, « les plus hauts responsables du renseignement et de la police du Canada ont mis en garde contre la réelle « menace du terrorisme d’origine intérieure » au moment où les autorités révélaient que la gendarmerie travaille sur 63 enquêtes liées au terrorisme et ciblant 90 personnes.

Le commissaire de la GRC [Gendarmerie royale du Canada] Bob Paulson a déclaré au comité de la sécurité publique que les 90 personnes faisant actuellement l’objet d’enquêtes de la sécurité nationale, de la GRC et des organismes partenaires sont « liées au groupe qui voyage, aux personnes qui ont l’intention d’aller [au Moyen-Orient et en Afrique du Nord] ou qui sont revenues et nous ont été référées par le SCRS [Service canadien du renseignement de sécurité]. Il n’y a rien d’alarmant pour les Canadiens. Je pense que grâce à nos efforts collectifs notre réponse à la situation est […] adaptée à la nature de ces présumées infractions.

Le directeur du SCRS, Michel Coulombe a déclaré : « La menace est réelle. Comme le commissaire Paulson l’a dit plus tôt, nous ne voulons pas être alarmiste. Nous disons aux gens qu’ils doivent continuer leur vie quotidienne, mais nous devons être vigilants. »

Nous ne savons pas si Martin Rouleau était l’une des personnes visées par les enquêtes, mais nous pouvons supposer qu’il était, puisque son passeport a été confisqué par crainte qu’il se joigne à un groupe terroriste à l’étranger.

Le ministre de la Sécurité publique Stephen Blaney, a averti le même jour :

Récemment, notre gouvernement conservateur a annoncé qu’il considérait l’État islamique en Irak et au Levant […] sous toutes ses formes et identités comme une organisation terroriste, ce qui démontre clairement qu’adhérer ou tenter de rejoindre ce groupe méprisable constitue une infraction terroriste.

Si, comme le rapportent les médias, Rouleau était connu des policiers et que son passeport avait été confisqué parce qu’il « voulait se joindre à l’EI » et « voulait être un terroriste », il aurait dû être accusé d’infraction terroriste. Pourquoi ne l’a-t-on pas accusé?

Quant à l’attaque à Ottawa, « le commandant division nationale de la GRC et commissaire adjoint Gilles Michaud dit que l’attaque a pris les autorités par « surprise ». C’est une surprise assez surprenante, car il y a à peine deux semaines, et la GRC et le SCRS nous disaient que la « menace de terrorisme d’origine intérieur » était « très réelle ».

Comment cette attaque à Ottawa pouvait-elle être une surprise pour les autorités canadiennes?

Par ailleurs, en juin dernier, un article du National Post avait pour titre : « “Rhétorique anti-Canada de l’Iran”: Les autorités sont sur leurs gardes face à une possible attaque terroriste dans les environs d’Ottawa » Cet article citait un document du renseignement disant explicitement :

La région de la capitale nationale a longtemps été considérée comme une cible intéressante pour les terroristes et les extrémistes de tous bords …

« La présence de nombreuses institutions de haut niveau du gouvernement fédéral, d’ambassades étrangères, d’installations militaires, d’attractions touristiques et d’événements spéciaux font de la région un environnement riche pour de possibles complots par divers terroristes ayant différentes motivations », explique le rapport.

Les responsables du renseignement croient que la principale menace terroriste au Canada provient des extrémistes islamistes sunnites – essentiellement des adeptes de l’idéologie d’intolérance violente d’Al-Qaïda.

À Ottawa, une telle attaque serait probablement réalisée par un « acteur solitaire » ou un petit groupe, selon le rapport. Les trois scénarios décrits dans les documents impliquent un « tireur actif », « les attaques à l’arme blanche» et des bombes improvisées.

« Des attaques à petite échelle, simples et directes à l’aide d’armes disponibles et nécessitant un minimum de préparation contre des cibles sans défense correspondent de manière réaliste aux capacités réelles de la plupart des extrémistes », indique le rapport.

Mondialisation.ca suivra de près cette question de près.