Obama affirme que les États-Unis n’ont pas de « solutions militaires » à tous les défis dans le monde moderne, toutefois, il ajoute « qu’il n’y a aucun état qui pourrait attaquer ou provoquer les États-Unis ».
« Le plus proche que nous avons évidemment c’est la Russie, avec son arsenal nucléaire, mais d’une manière générale, ils ne peuvent pas se projeter de la même manière que nous faisons dans le monde. La Chine non plus. Nous dépensons plus sur notre plan militaire que les dix pays suivants combinés », a-t-il dit.
Dans ce contexte, Obama a déclaré que le « désordre » qui découlait des « États défaillants » et des « menaces d’organisations terroristes » ont été les plus grands défis auxquels la communauté internationale a dû faire face aujourd’hui.
Il ajoute qu’affronter des pays hostiles nécessite l’aide « d’autres pays » et « d’autres ressources » quand cela est possible, mais il reconnait que Washington « est le chef de file, parce que nous avons les capacités que d’autres pays n’ont pas ».
Cette approche, a-t-il dit a également conduit à « un partage du fardeau et il y a une certaine approbation des résultats ».
Lorsqu’on l’interroge sur les limites de la puissance américaine, Obama a admis qu’il y avait des choses que son administration ne peut tout simplement pas faire en termes de déploiement, mais il est resté optimiste.
« Eh bien, le leadership américain, en partie, vient de notre esprit de réussite. Nous sommes le plus grand et le plus puissant pays de la Terre. Comme je l’ai déjà dit dans des discours : lorsque des problèmes se produisent, on n’appelle pas Pékin, on n’appelle pas Moscou. On nous appelle. Et nous embrassons cette responsabilité. La question, je pense, est de savoir comment ce leadership est exercé. Mon administration est très agressive et internationaliste dans la manière de résoudre les problèmes ».
Cet appel au leadership des États-Unis, qui a souvent été formulé dans la notion de l’exceptionnalisme américain, a régulièrement été interrogé par Moscou.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a contesté la notion utilisée dans le discours d’Obama adressé à l’ONU en septembre dernier dans lequel, il nommait « l’agression russe en Europe », l’épidémie d’Ebola et l’État islamique comme des menaces à la paix et la sécurité internationale.
Lavrov a déclaré que le message d’Obama à l’ONU était le « discours d’un artisan de la paix dans la façon dont il a été conçu, », mais il a échoué « dans l’objectivité, si on le confronte à des faits réels. »