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La Russie casse le monopole de Wall Street sur la cotation du pétrole

Traduit par Petrus Lombard

La Russie a tout simplement pris d’importantes mesures qui, au moins pour une énorme partie du marché pétrolier mondial, briseront le monopole actuel de Wall Street sur la cotation du pétrole. Ces mesures font partie d’une stratégie à long terme visant en particulier à découpler le dollar US de la très importante exportation pétrolière russe, aujourd’hui talon d’Achille de l’économie russe.

En novembre dernier, le ministère de l’Énergie russe a annoncé qu’il allait commencer à tester le négoce de son pétrole coté sous son nouveau standard. Bien que cela puisse sembler de la petite bière pour beaucoup, c’est capital. En cas de succès, et il n’y a aucune raison pour que ce n’en soit pas un, le prix standard du contrat à terme pour le pétrole brut russe sera négocié sur les marchés russes, et son prix sera fixé en roubles et non plus en dollars US. Cela fait partie de la démarche de dé-dollarisation discrètement lancée par la Russie, la Chine et un nombre croissant d’autres pays.

La cotation standard du pétrole est au cœur de la méthode utilisée par les grandes banques de Wall Street pour contrôler les prix mondiaux du pétrole. Le pétrole est la plus importante matière première négociée en dollars dans le monde. Aujourd’hui, le prix du pétrole brut russe est référencé à ce qui est appelé le standard Brent. Le problème est que le gisement Brent, et d’autres grands champs pétrolifères de mer du Nord, étant en grand déclin, cela signifie que Wall Street peut utiliser un étalon dégressif pour tirer profit du contrôle de volumes de pétrole extrêmement plus grands. L’autre problème est que le contrat Brent est contrôlé essentiellement par Wall Street et les manipulations de dérivés des banques, comme Goldman Sachs, Morgan Stanley, JP MorganChase et Citibank.

La disparition du « pétrodollar »

La vente de pétrole libellée en dollars est essentielle pour soutenir le dollar US. À son tour, le maintien de la demande de dollars des banques centrales du monde – afin d’alimenter les réserves de change servant à financer le commerce extérieur des pays comme la Chine, le Japon ou l’Allemagne – est essentiel pour que le dollar US garde le statut de première monnaie de réserve mondiale. Ce statut est l’un des deux piliers de l’hégémonie US depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, son deuxième pilier étant sa suprématie militaire mondiale.

Les USA financent leurs guerres avec l’argent des autres

Comme toutes les autres nations ont besoin de dollars pour payer leurs importations pétrolières et de la plupart des autres matières premières, les pays comme la Russie ou la Chine investissent en général les dollars excédentaires gagnés par le commerce de leurs sociétés, sous la forme d’obligations et de titres similaires du régime US. Le seul autre candidat assez grand, l’euro, est considéré comme plus risqué depuis la crise grecque de 2010.

Depuis août 1971, époque où le dollar US n’a plus été adossé à l’or, son rôle de première monnaie de réserve a essentiellement permis au régime US d’entretenir un déficit budgétaire apparemment infinis, sans avoir à se soucier de la montée des taux d’intérêt, comme s’il disposait d’un crédit par découvert permanent à sa banque.

En fait, cela a permis à Washington de créer sans grand souci une dette fédérale de 18.600 milliards de dollars. Aujourd’hui, la dette du régime US se monte à 111% de son PIB. En 2001, quand George W. Bush a pris ses fonctions et avant la dépense de milliards dans la « guerre contre le terrorisme » en Afghanistan et en Irak, la dette se montait à environ la moitié, soit 55% du PIB. À Washington, ils disent avec désinvolture que « la dette est sans importance », car ils supposent que le monde – Russie, Chine, Japon, Inde, Allemagne – achètera toujours de la dette US avec les dollars des excédents commerciaux. La capacité de Washington à maintenir le dollar dans le rôle de première monnaie de réserve, une priorité stratégique pour Washington et Wall Street, est liée avant tout à la cotation des prix pétroliers mondiaux.

Dans la période allant jusqu’à la fin des années 1980, les prix du pétrole étaient largement déterminés par l’offre et la demande mondiale quotidienne réelle. C’était du ressort des acheteurs et des vendeurs de pétrole. Ensuite, Goldman Sachs décida d’acheter J. Aron, un petit courtage de matières premières de Wall Street, dans le but de transformer le négoce pétrolier sur les marchés mondiaux.

Ce fut l’avènement du « pétrole papier », du pétrole négocié à terme, des contrats affranchis de la livraison physique du pétrole brut. C’était plus facile pour les grandes banques à manipuler sur la base de rumeurs et des magouilles du marché des instruments dérivés, car une poignée de banques de Wall Street dominaient le négoce pétrolier à terme et savaient précisément qui tiendrait telle ou telle position ; un rôle d’initié commode, rarement mentionné en bonne société. Ce fut le début de la transformation du négoce pétrolier en un casino dans lequel Goldman Sachs, Morgan Stanley, JP MorganChase et quelques autres banques géantes de Wall Street font marcher des tables de saloperies.

En 1973, suite au bond du prix du pétrole de l’OPEP d’environ 400% en quelques mois, après la guerre du Kippour d’octobre 1973, le Trésor US envoya un émissaire de haut vol à Riyad, en Saoudie. En 1975, Jack F. Bennett, Secrétaire adjoint au Trésor US, fut envoyé rencontrer la monarchie saoudienne pour fixer un accord selon lequel tout le pétrole saoudien et de l’OPEP sera négocié uniquement en dollars US, pas en yen japonais ni en mark allemand, avec aucune autre devise. Bennett obtint ensuite un poste privilégié chez Exxon. En retour et depuis ce moment, les Saoudiens ont obtenu d’importantes garanties et des équipements militaires. Depuis ce jour, en dépit de grands efforts des pays importateurs, le pétrole est vendu sur les marchés mondiaux en dollars et sa cotation est du ressort de Wall Street par le biais du contrôle des dérivés ou des marchés à terme comme Intercontinental Exchange ou ICE de Londres, la bourse de marchandises NYMEX de New York, ou Dubai Mercantile Exchange, qui fixe les prix standards du brut arabe. Tous appartiennent à un groupe très soudé de banques de Wall Street – Goldman Sachs, JP MorganChase, Citigroup et d’autres. À l’époque, le Secrétaire d’État Henry Kissinger aurait déclaré : « Si vous contrôlez le pétrole, vous contrôlez toutes les nations. » Le pétrole est au cœur du Système Dollar depuis 1945.

L’importance du standard pétrolier russe

Le prix du pétrole russe exporté est fixé de nos jours par le standard Brent négocié à Londres et à New York. Avec le lancement du standard commercial russe, cette situation est censée changer, sans doute très dramatiquement. La nouvelle transaction de brut russe en roubles, et non en dollars, se négociera au St. Petersburg International Mercantile Exchange (SPIMEX).

Actuellement, le standard Brent ne sert pas seulement à fixer le prix du pétrole brut russe. Il sert d’étalon à plus des deux tiers de toutes les exportations pétrolières mondiales. Le problème est que la production en mer du Nord diminue au point de ne produire aujourd’hui qu’à peine un million de barils de mélange Brent, et qu’il fixe le prix de 67% de la totalité du pétrole négocié à l’international. Une fois qu’il sera accepté, il se pourrait que le négoce en rouble russe amenuise grandement la demande de pétrole en dollars.

La Russie étant le plus grand producteur pétrolier mondial, la création d’un standard pétrolier russe indépendant du dollar est importante, pour ne pas en dire plus. En 2013, la Russie a produit 10,5 millions de barils par jour, soit légèrement plus que la Saoudie. Comme le gaz naturel est principalement utilisé en Russie, 75% de son pétrole peut être entièrement exporté. Achetant 3,5 millions de barils par jour, soit 80% du total des exportations de pétrole russe, l’Europe est de loin le principal client de la Russie. Le mélange Oural, un mélange de divers pétroles russes, est la principale qualité de pétrole exporté par la Russie. Les principaux clients européens sont l’Allemagne, les Pays-Bas et la Pologne. Pour mettre en perspective le standard pétrolier russe, la production des autres grands fournisseurs de pétrole brut de l’Europe – Saoudie (890.000 barils par jour), Nigeria (810.000 bpj), Kazakhstan (580.000 bpj) et Libye (560.000 bpj) – reste à un niveau très inférieur à celui de la Russie. En outre, la production intérieure de pétrole brut décline rapidement en Europe. La production pétrolière européenne est tombée juste sous les 3 millions de barils par jour en 2013, à la suite de la baisse constante en mer du Nord, qui est la base du standard Brent.

La fin de l’hégémonie du dollar serait bonne pour les USA

La démarche des Russes visant à coter en roubles, au St. Petersburg International Mercantile Exchange, le prix des grandes exportations de pétrole vers les marchés mondiaux, en particulier vers l’Europe occidentale, et de plus en plus vers la Chine et l’Asie via l’oléoduc ESPO et d’autres itinéraires, n’est pas la seule mesure visant à réduire la dépendance du pétrole au dollar. Un jour ou l’autre au début de l’an prochain, la Chine, deuxième plus grand importateur de pétrole du monde, prévoit de lancer son propre standard pour ses transactions pétrolières. Comme le russe, le standard chinois ne sera pas libellé en dollars, mais en yuans chinois. Il sera coté au Shanghai International Energy Exchange.

Étape après étape, la Russie, la Chine et d’autres économies émergentes prennent des mesures pour réduire leur dépendance au dollar US, pour se « dé-dollariser ». Le pétrole est la plus importante matière première négociée dans le monde et son prix est presque entièrement fixé en dollars. Si cela cessait, le complexe militaro-industriel étasunien aurait un grave problème, il serait dans l’incapacité de faire ses guerres sans fin.

Peut-être que cela ouvrirait la porte à des idées plus pacifiques, du genre dépenser l’argent du contribuable pour reconstruire l’infrastructure économique de base horriblement détériorée aux USA. En 2013, l’American Society of Civil Engineers a estimé à 3.600 milliards de dollars l’investissement dont aura besoin l’infrastructure de base au cours des cinq prochaines années. Son rapport indique qu’un pont sur neuf, plus de 70.000 dans tout le pays, est déficient. Près d’un tiers des routes principales sont en mauvais état. Seulement deux des quatorze principaux ports de la côte Est seront adaptés aux cargos de très gros tonnage qui viendront bientôt en passant à travers le canal de Panama nouvellement élargi. Il existe plus de 22.530 kilomètres de lignes ferroviaires à grande vitesse en fonctionnement dans le monde, mais aucune aux USA.

Les dépenses dans l’infrastructure de base seraient une source de bénéfice économique bien plus conséquente en matière de vrais emplois et de vraies recettes fiscales que les autres guerres sans fin de John McCain. L’investissement dans les infrastructures, comme je l’ai déjà écrit, a un effet multiplicateur de création de nouveaux marchés. L’infrastructure crée l’efficacité économique et des recettes fiscales rapportant environ onze fois chaque dollar investi, parce que l’économie tourne mieux.

Avec un très grand déclin du rôle de monnaie de réserve mondiale du dollar, si comme l’ont fait les Russes, les USA se recentraient sur la reconstruction de l’économie intérieure, au lieu de tout externaliser, cela pourrait rééquilibrer de façon importante un monde devenu fou de guerres. Paradoxalement, en privant Washington de la capacité de financer ses guerres futures par l’investissement dans la dette du Trésor US des Chinois, des Russes et des autres acheteurs d’obligations étrangères, la dé-dollarisation pourrait constituer une précieuse contribution à la véritable paix dans le monde. Ne serait-ce pas un agréable changement ?

Commentaire : Après avoir défait la supériorité militaire étasunienne en Syrie, la Russie continue son travail de sape pour extirper le monde de la poigne de fer de Washington.

UKRAINE – Les banquiers étrangers pillent l’Ukraine, de F. William Engdahl

Un gouvernement de mercenaires en Ukraine
LA MASCARADE INDÉCENTE

Iatseniouk, un ancien ministre des finances sous un précédent gouvernement criminel, et probable membre éminent de l’église de scientologie, réputé amical envers les services de renseignements US, s’est empressé de nommer trois étrangers à des postes ministériels clefs de l’économie. Lors d’un acte officiel extraordinaire, ces trois individus furent immédiatement reconnus citoyens ukrainiens par Porochenko.

L’Ukraine ressemble de plus en plus aux Philippines de 1898, occupées par les USA après la guerre avec l’Espagne, alors que le général Arthur MacArthur était le dictateur en charge à Washington – accessoirement aussi le père d’un fils dit instable mentalement, Douglas MacArthur.

La nouvelle ministre des Finances, celle qui contrôle l’argent et décide où il va, s’appelle Natalia A. Jaresko. Elle parle couramment la langue ukrainienne.

Le président ukrainien, un autre favori de Victoria Nuland, le Roi du Chocolat, l’oligarque milliardaire corrompu Petro Porochenko, lui a donné la citoyenneté ukrainienne dans une étrange cérémonie, quelques heures avant que le parlement ne la désigne comme ministre des Finances.

Seul problème, elle est ressortissante des USA, une ancienne membre du département d’État US qui est aussi  une banquière d’affaires. Or, la Constitution ukrainienne, prudemment, prescrit que tout ministre se doit d’être de nationalité ukrainienne. Comment, dès lors, notre douce Nicole a-t-elle pu arriver là?

Pour justifier son acte surprenant, Porochenko déclarait «Les défis auxquels doit faire face l’Ukraine sont herculéens. Les relever requiert des solutions innovantes, au sein du gouvernement. Aussi, il convient de rechercher des candidats pour le nouveau gouvernement pas seulement en Ukraine, mais à l’étranger également.»

Oubliez vos leçons apprises à l’école quant au fonctionnement de la démocratie et d’une nation. On vit à l’époque du non-État, du capital privé qui achète le monde pour faire toujours plus d’argent. Piller à s’en faire péter la panse, c’est notre credo. La nation ukrainienne est déjà hypothéquée, de toute façon, et sous peu privatisée pour ces mêmes raisons. Aussi, rien de plus normal si les chargés de sa mise en coupe réglée, là-bas au département d’État US, placent ceux et celles qui préparent son démantèlement, sur le terrain, avec l’aide d’exécutants locaux et volontaires, où qu’ils se trouvent. Et considérant ce que les privatiseurs ont planifié, il est tout à fait logique de penser que le viol sera plus facilement réalisé par des non-Ukrainiens plutôt que par des locaux, même totalement corrompus.

Lors de son discours d’intronisation, Jaresko déclarait : «La nouvelle équipe vise à changer le pays, à améliorer sa transparence et à éliminer la corruption. Ses membres sont prêts à relever les défis de l’Ukraine d’aujourd’hui. C’est un gouvernement de professionnels et de technocrates, et nous voulons nous atteler à la tâche. J’ai vécu en Ukraine pendant 22 ans, et jusqu’à ce jour étais en charge d’une importante société contrôlant trois fonds d’investissements.» Ainsi s’exprimait-elle au service des actualités de la télévision ukrainienne TSN.

Ce que Jaresko n’a pas dit, c’est qu’en vérité, elle fut envoyée en Ukraine, il y a bien 22 ans, en qualité de membre du département d’État US. Ses qualifications correspondent plus à celles d’un banquier cupide et pervers. Elle a été fondatrice et PDG d’«Horizon Capital Associates», LLC.

Cette société est «une firme à fonds propres privés, à capital participatif, spécialisée dans des opérations de rachats d’actifs, de recapitalisation et d’expansions financières. Ses marchés de prédilection sont les services financiers, les biens de consommation rapides, le secteur du détail et les secteurs des biens industriels. Elle investit typiquement dans des sociétés de moyenne importance basées en Ukraine, en Biélorussie ou en Moldavie », selon Business Week. Fondée en 1995, elle a ses bureaux à Kiev. Jaresko est aussi la chef exécutif d’un fonds privé d’investissement appelé WNISEF.

WNISEF ou encore le fond Western NIS Enterprise atteint 150 millions de dollars de capital privé, il est actif en Ukraine et en Moldavie; il investit dans les petites et moyennes entreprises. Depuis sa création, «WNISEF a investi jusqu’à 168 millions de dollars dans 118 entreprises dans la région, allant des secteurs industriels opérant dans la production de biens de consommation courants, aux matériaux de construction, de l’emballage, du commerce de détail, jusqu’aux services financiers». WNISEF est gérée par Horizon Capital Associates, LLC.

WNISEF a été lancé par le congrès US, et financé par le gouvernement US au travers de son agence pour le développement international, USAID. Avant de fonder Horizon et WNISEF, cette diplômée d’Harvard travaillait au département d’État US dans le cadre d’un pillage pur et simple de l’Ukraine, piloté par le FMI ; celui-ci commença juste après l’effondrement de l’Union soviétique, en 1991 : déjà, la main des USA se faisait sentir.

L’adjointe au porte-parole du Département d’État, Marie Harf, a également affirmé que Washington n’avait rien à voir dans sa nomination. Bien sûr, elle ne ment jamais.

De 1992 à 1995, elle était la directrice de la section économique de l’ambassade US à Kiev. Quand Viktor Iouchtchenko, soutenu par les USA, accède au pouvoir présidentiel en 2004, grâce à la révolution orange conduite par Washington, Jaresko officiait dans son équipe de consultants en matière d’investissement étrangers.

UN AUTRE ÉTRANGER COMME MINISTRE DE L’ÉCONOMIE

Apparemment non satisfaits de le présence d’un seul banquier-investisseur à la tête du ministère des Finances, les amis de Nuland à Washington ont placé Aivaras Abromavicius, un banquier-investisseur lituanien, ministre de l’Économie.

Selon le site official de propagande du gouvernement US – Radio Free Europe, ce vieil outil de la CIA diffusant la propagande du temps de la guerre froide et manifestement toujours opérationnel, avec la même appellation ironique de ses débuts – Abromavicius, né à Vilnius, en Lituanie, travaillait depuis 2008 à Kiev en tant que partenaire et gestionnaire de fonds pour le compte du groupe de gestion de patrimoine East Capital. Ce fonds d’investissement aurait introduit dans divers projets ukrainiens près de 100 millions de dollars, en 2012. il serait intéressant de découvrir la provenance de ces fonds. Abromavicius se décrit lui-même comme un patriote ukrainien (sic !), et s’est engagé à mettre en œuvre des  mesures draconiennes.

East Capital est un fond d’investissement orienté marchés frontaliers [entre tiers-monde et pays émergent, NdT], basé en Suède, actif sur 25 marchés émergents. Son fondateur est Peter Elam Håkansson, selon les dires de leur site web. Précédemment, Håkansson occupait un poste dirigeant au sein du groupe gestionnaire de patrimoine Swedish Wallenberg Enskilda.

ET UN MINISTRE DE LA SANTÉ… GÉORGIEN !

Pour parachever la galerie bizarre du nouveau gouvernement de Iatseniouk, il y a Alexander Kvitashvili, un Géorgien. Il était ministre géorgien de la Santé de 2008 à 2010, sous la présidence de Mikheil Saakashvili ; ce dernier était en fait une autre marionnette corrompue des US (tout comme Iouchtchenko), installée et financée par eux, lors de la révolution dite des roses, en 2003. Avant d’être ministre, Kvitashvili a étudié et travaillé aux USA.

Selon Radio Free Europe, Iatseniouk a chargé Kvitashvili d’introduire des réformes énergiques pour se débarrasser de la corruption endémique au sein des autorités du secteur médical. Ceci étant, désigné pour nettoyer le pays de la corruption,  il a un petit souci : il ne parle pas ukrainien. Il semble que ça ne pose pas de problèmes, vu qu’il a déclaré avoir un profond respect pour l’Ukraine et son peuple. Ça semble suffisant, de nos jours, pour être ministre, et ce n’importe où…

Le pillage d’un pays entier, tout comme le viol d’un enfant, est un meurtre. Parce que c’est une forme de meurtre de son âme, et dans l’absolu de l’enfant même. Quarante cinq millions d’Ukrainiens ne méritent pas de continuer à subir ce traitement, pas plus qu’un enfant, innocent par définition, âgé d’à peine quatre ans.

F. William Engdahl

Article original : Foreign Bankers Rape Ukraine, publié le 18 décembre 2014

Traduit par Geof’, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone

F. William Engdahl est un consultant en risque stratégique et conférencier, il est titulaire d’une licence en sciences politiques de l’Université de Princeton, il est un auteur à succès sur des thèmes traitant du pétrole et de la géopolitique, exclusivement pour le magazine en ligne “New Eastern Outlook

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